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Calls for Papers and Contributions

Appel à communications : Femmes en guerre : Du front domestique aux champs de bataille (colloque jeunes chercheurs)
Posted: Saturday, December 28, 2019 - 23:31

Montréal (21-22 octobre 2020), avant le 15 janvier 2020

Colloque international « jeune-chercheur » d’histoire de la guerre de Montréal

Le théâtre de la guerre a longtemps été perçu comme le domaine réservé des hommes. Les femmes sont pourtant loin d’en être absentes qu’elles la subissent ou bien qu’elles en soient les actrices. Central dans toutes les sociétés, le fait militaire et l’expérience de la guerre est également un élément important de la construction sociale des genres depuis l’Antiquité. Organisé dans le cadre des activités du Groupe de recherche en histoire de la guerre, ce colloque a donc pour ambition d’interroger les relations qu’entretiennent les femmes et la guerre et la manière dont les « féminités » s’y construisent.

L’histoire militaire des femmes s’est en effet longtemps réduite à celle des grandes figures féminines occidentales et des cheffes de guerre, de Boudicca à Jeanne d’Arc. Lorsqu’elles apparaissaient, les femmes étaient réduites aux violences qui leur avaient été faites, ou à leur expérience à l’arrière du front en tant qu’infirmières, ouvrières, ou messagères. Lorsqu’il était question de genre, cela était surtout la construction des identités masculines dans la guerre qui était interrogée. Il a fallu attendre l’ouverture du recrutement aux femmes dans l’armée au xxe siècle pour que les travaux commencent à s’intéresser à leur participation à l’institution militaire, ou aux combats (Thomas, 1978 ; Bard, 1995). Plus récemment, des études ont mis l’accent sur leur expérience de combattantes, sur la place des femmes dans les structures et les institutions militaires, ainsi que sur les interactions des forces armées avec les sociétés, pour accéder à l’expérience des femmes dans la guerre (Lynn, 2008 ; Virgili 2011 ; Clio, 2006).

À la croisée de l’histoire du fait militaire, de l’histoire des femmes et de l’histoire du genre, ce colloque souhaite aborder les multiples formes de la présence des femmes au sein des armées, de leurs expériences de guerre et de la construction des « féminités » en milieu guerrier. Il souhaite aborder ces thématiques dans la longue durée, de l’Antiquité à nos jours, et en dépassant les frontières de l’Europe pour embrasser ces questions de manières globales et transnationales. Car les relations des femmes à l’armée et la construction sociale des genres en son sein, comme leurs formes, leurs manifestations et leurs sens, diffèrent selon les époques, les lieux et les conflits. Les relations, les rôles et les identités sexuelles sont ainsi déterminés et réinterprétés au prisme des normes martiales, sociales et culturelles dans lesquels ils s’insèrent. Ce colloque propose donc de poursuivre les réflexions initiées par les historiens et historiennes de la guerre et du fait militaire et de participer au renouvellement de leurs questionnements. Quelles relations les femmes entretiennent-elles à l’armée ? Quels y sont leurs rôles ? Comment penser et représenter les « féminités » guerrières ? Quelle place prennent-elles dans l’imaginaire du combattant ? En quoi les représentations militaires, sociales et culturelles influencent-elles l’expérience des femmes dans l’institution militaire et dans les combats ?

Au carrefour de ces réflexions, les propositions de recherche pourront se décliner à partir de quelques grandes lignes directrices :

-Penser le rapport entre les femmes et les institutions militaires dans différents contextes chronologiques, politiques et culturels ;

-Explorer l’expression, la construction et l’évolution des « féminités » dans le contexte guerrier ;

-Examiner l’expérience de guerre des femmes qu’elles soient combattantes ou non.

Le colloque, organisé avec le soutien notamment du département d’histoire de l’UQAM, du Centre Interuniversitaire de Recherche sur la première Modernité (CIREM 16-18) et du Groupe de recherche en histoire des sociabilités (GRHS), se veut interdisciplinaire et ouvert à tous les jeunes chercheuses et chercheurs des cycles supérieurs (maîtrise, doctorat et post-doctorat) en histoire, histoire de l’art, études littéraires et philosophie, ainsi que de tous les autres champs des sciences sociales. Il accueillera toutes propositions en lien avec l’étude des femmes en situation de guerre, de l’Antiquité à nos jours. Les thématiques soulevées ci-dessus ne limitent en rien les propositions de communication.

Les propositions de communication peuvent être envoyées en français ou en anglais (300 mots maximum) avant le 15 janvier 2020, à l’adresse qui suit : colloque.grhg@gmail.com. Les propositions devront comprendre une brève présentation du corpus étudié (les sources, le cadre de l’enquête et méthodologie) et une courte bibliographie (10 titres max). Elles devront également comprendre votre nom, prénom et affiliation institutionnelle, le niveau d’étude (maîtrise, doctorat, post-doctorat), un curriculum vitae et indiquer les éventuels besoins de soutien financier pour le déplacement et l’hébergement ainsi que le coût estimé du voyage. Le colloque aura lieu le 21-22 octobre 2020*.

Note importante. Dans la mesure du possible, les organisateurs chercheront à assurer le transport et le logement des participants au colloque. Cependant, tous ceux ou celles qui peuvent éventuellement assurer leur propre financement grâce au soutien de leur université ou de leur centre de recherche, sont invités à le faire savoir au moment de l’envoi du dépôt de leur proposition. L’existence du financement externe (même non assuré) est, en effet, un important prérequis pour la demande de subvention générale qui sera déposée pour l’organisation du colloque.

Comité scientifique : Violaine Sebillotte Cuchet (Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Lyse Roy (UQÀM), Carl Bourchard (Université de Montréal), Ersy Contogouris (Université de Montréal), Piroska Nagy (UQÀM), Frédéric Charbonneau (Université McGill), Benjamin Deruelle (UQÀM)

Comité organisateur : Nicolas Handfield, Philipp Portelance, Vicky Laprade, Philippe Sainte-Marie, Chloe Raymond-Poitras, Mathilde Viberti, Alexandre Vaillancourt

Call for contributions: Portraits of Women Who Exemplified Themselves Through Their Faith
Posted: Saturday, December 28, 2019 - 23:24

XVIth-XVIIth centuries

Special Issue of CRMH

(Cahiers des Recherches Médiévales et Humanistes)

Much study has been devoted to the special relation between women and religious faith, be it in the private domain or within the family. This special issue explores little or insufficiently known early modern women and the writings in which they testified to the exceptionality of their vocation. This portrait gallery aims to show not only the important place that various forms of piety occupied in the lives of these understudied women from the sixteenth and seventeenth century, but also and especially the varied means they used to explore their spirituality. How did the confessional ruptures of the period lead them to reflect upon and convey their own experiences of religious conflict, knowledge, and transcendence? How did they forge a pathway amid the interconfessional quarrels of the period and what generic forms did they use to express their agency?

Contributors should send a 300-500 word proposal, along with a 5-line biographical notice, to Anne Larsen (alarsen@hope.edu), François Rouget (frouget30@gmail.com), and Colette Winn (chwinn@aol.com) on or before January 30, 2020.

CfP: Women, Money and Markets, 1600-1900
Posted: Saturday, December 28, 2019 - 23:22

Zürich, 10-12 June 2020

Proposals due 10 February 2020

« Female Economies »

http://www.hsozkult.de/event/id/termine-41733

Contact: eva.brugger@uzh.ch

http://www.womenmoneymarkets.co.uk/

As in previous years, the conference will address women’s relationship to money and their participation in trade, banking, finance, forms of investment, speculation, gambling, consumerism, business and household management, wage labour, care work, charity and various other practices of exchange. The conference is interdisciplinary in nature, bridging literature, material culture, gender studies, economic history and feminist economics, and aims to relate the debates of past periods to modern-day issues concerning the presence and position of women in the economy and media.

While we welcome submissions on a wide range of topics connected to women’s involvement in the marketplace and finance, we particularly invite contributions – whether literary, historical or economic – to this year’s conference theme “Female Economies”. This can include the particular ways in which women participate in the traditional economy as well as economic domains in which women have been particularly active and influential. Yet we are also interested in feminine economic activities and areas which have long been overlooked and which have not been regarded as economically relevant in classic economics, including the marriage market, care work, household management, philanthropy or the exchange of gifts. At the same time, the theme can also be taken to refer to the textual economies developed by women authors addressing economic topics, including the textual genres (literary and non-literary) used by women writing about economic issues and concerns. Of equal interest is the role played by women in economic thought, the formation of economic theory and the historiography of capitalism.

More broadly, we welcome submissions in the form of individual papers, panels and roundtable discussions on the following themes: – the varying practices of women associated with currency, global and/or domestic markets and marketability – material practices associated with value, exchange and/or female creativity – women as investors, risk-takers or gamblers – women as producers and/or consumers in the literary or other marketplaces (including, but not limited to, food, clothing, agriculture and raw materials) – representations of women at work – women’s involvement in trade and industry; professional services (such as law, finance, hospitality and the media); domestic service; the rural economy – the place of women in the literary marketplace (past and present) – cross-cultural considerations of and global perspectives on the above issues

Please send 300-word abstracts and short bios to the conference email address wmm2020zurich@gmail.com with an indication of your proposed format (individual paper, panel, roundtable, etc.). If you are submitting a proposal for a panel, please include an abstract for each paper (up to 300 words each). Please indicate if you would like your paper to be considered for the edited volume that will be published after the conference. Deadline for submissions: 10 February 2020

Contact Eva Brugger, Rämistrasse 64, 8006 Zürich; eva.brugger@uzh.ch

CfP: Women Religious and Life Stories
Posted: Saturday, December 28, 2019 - 23:19

Cambridge, 2-3 July 2020; proposals by 17 February 2020

Margaret Beaufort Institute, University of Cambridge

International network « History of Women Religious of Britain and Ireland » – #HWRBI2020

The annual conference of the History of Women Religious of Britain and Ireland addresses the broad theme of Women Religious and Life Stories. We welcome paper proposals and panel proposals that engage with any of the following, from a range of disciplines and in any period from medieval to modern:

– Documenting and remembering the lives of women religious: records and memorialisation practices

– Writing the lives of women religious: daily activities, community life, silence & absence in narratives

– Oral histories

– Genres of life writing: life histories, (auto)biographies, and hagiographies

– Dramatic representations: women religious and fiction, film, and music

– Convent publications and convent writing: letters, accounting, necrologies

– Health and disability; body and mind

– Sibling-, widow- and motherhood in convents and monasteries

– The female life cycle, ageing and death, and their representations

Please submit a 250-word abstract and a short biography to hwrbi.conference@gmail.com before Friday 17 January 2020. Proposals from postgraduate students are particularly welcome.

Download the Call for Papers: https://historywomenreligious.files.wordpress.com/2019/12/h-wrbi2020-cfp.pdf

(Appel non limité aux femmes des territoires de l’Irlande et de Grande Bretagne)

Appel à communications : Mourir au château (Xe-XXIe siècles)
Posted: Saturday, December 28, 2019 - 23:14

Périgueux (25-27 septembre 2020), avant le 30 janvier 2020

L’Association des Rencontres d’archéologie et d’histoire en Périgord consacrera son colloque annuel, qui se tiendra comme chaque année depuis plus d’un quart de siècle à Périgueux, au thème Mourir au château. Ce choix impose d’envisager une typologie des trépas liée au cadre châtelain, capable d’évoluer dans la longue durée. Le château peut être le lieu de décès « ordinaires » mais aussi de morts violentes, précipitées, imprévues, accidentelles ou préméditées, voire d’assassinats (1) . Afin de limiter le nombre des exemples qui ont fait des châteaux d’ultimes refuges ou des repaires de violences intérieures ou extérieures, on pourrait retenir les endroits précis où se déroulent ces morts : cachots, douves et ponts-levis, cuisines, chambres, escaliers. Le cinéma serait une illustration parfaite de cette partie du prochain colloque, sans oublier l’archéologie…

Concernant l’« ars moriendi », tellement mis en valeur à la Renaissance, comment s’est opéré le passage de la mort héroïque sur le champ de bataille, à la manière de Bayard, à la mort seigneuriale à la manière de Brantôme, de Montaigne et de tant d’autres dont les exemples peuplent la littérature, des Mémoires aux romans ?

En amont de ce passage de la mort, seront à étudier les pratiques attachées aux testaments (témoins, notaires, moment et lieu), aux dernières volontés et aux successions : soit une partie juridique qui devrait intéresser des historiens du droit et qui traverse les siècles. Bien des exemples sont capables d’illustrer ce thème sans retenir exclusivement les seules exceptions d’héritiers déshérités ou de captations d’héritages par des intrus et, surtout, des intruses. Cette mort préparée suppose le choix d’un ordonnancement funéraire, au sein du château, avec l’accompagnement des familiers, des serviteurs, des domestiques, des tenanciers. Un rôle particulier est souvent dévolu aux pauvres, dans un cadre de charité et de piété, revivifiées par le concile de Trente.

En aval des décès châtelains, les cérémonies des enterrements et les pratiques d’inhumation au château (chapelle castrale) ou à proximité sont une occasion de réunions familiales, de rassemblements des gens du château et des paroissiens alentours. Les pratiques de conservation des corps, les techniques d’embaumement peuvent solliciter l’attention.

Au delà du cérémonial, il convient d’envisager l’édification de tombeaux, de nécropoles, de chapelle castrale, la rédaction d’épitaphes, la confection de stèles et autres monuments funéraires présents dans le château ou dans son parc pour perpétuer le souvenir des défunts. L’ancienneté des sépultures est un gage de celle des lignages. Plus généralement, on s’interrogera sur la périodisation du choix des lieux de sépulture : à l’inhumation dans la seigneurie-parc du château et sol de l’église paroissiale-, succèdent dans le cours du XIXe siècle la pratique d’un enclos séparé dans le cimetière communal (2) et l’urbanisation des sépultures dans les cimetières citadins (3) .

Les propositions de communications (environ 1500 signes), accompagnées d’une brève biobibliographie de l’auteur.e doivent être adressées au plus tard le 30 janvier 2020, par voie électronique, en format Word à Dominique Picco, secrétaire des Rencontres. : dominique.picco@u-bordeaux-montaigne.fr, et Juliette Glikman, secrétaire adjointe, juliette.glikman@orange.fr

Ou par voie postale à Dominique Picco, Université Bordeaux-Montaigne, UFR humanités, Département histoire, Campus universitaire, 33607 Pessac cedex.

1 Château « à la une » ! Évènements et fait divers, textes réunis par Anne-Marie Cocula et Michel Combet, Ausonius éditions, Scripta Mediaevalia, 16, Bordeaux, 2009.

2 Tombes d’autrefois, Lons-le-Saunier, Société d’émulation du Jura, 1997, 156 p. [catalogue des tombes anciennes du département du Jura].

3 Claude-Isabelle Brelot, « La réinvention du patriciat au XIXe siècle à travers nécrologies et tombes bisontines », dans Claude Petitfrère (dir.), Constructions, reproduction et représentation des Patriciats urbains de l’Antiquité au XIXe siècle, Tours, Presses de l’Université F. Rabelais, 1999, pp. 497-515 (n°64)

New Publications

Corps au temps des Lumières. Les docteurs régents de la Faculté de médecine en l'Université de Paris au XVIIIe siècle (Isabelle Coquillard)
Posted: 8 Mar 2023 - 15:57

Isabelle Coquillard, Corps au temps des Lumières. Les docteurs régents de la Faculté de médecine en l'Université de Paris au XVIIIe siècle, Paris, Honoré Champion, 2022.

Au XVIIIe siècle, les docteurs régents de la faculté de médecine de Paris bénéficient, avec les médecins en Cour, du privilège de pouvoir pratiquer la médecine dans la capitale. Partageant une même formation médicale donnant accès à la qualité de régent, les docteurs sont les membres d’un corps puissant – la Faculté – dirigé par son doyen. Enseignants, ils investissent les institutions savantes, participent à la circulation et au contrôle des savoirs médicaux.

Soucieux de satisfaire leurs « patients-clients », les docteurs régents prennent position dans le marché thérapeutique avec les autres professionnels de santé et les « charlatans ». Lucratives, leurs activités professionnelles les intègrent dans la bourgeoisie parisienne. La monarchie, soucieuse de l’encadrement sanitaire de ses sujets les mobilise en raison de leur expertise.

En s’appuyant sur des sources variées, cette étude montre que les docteurs régents de la faculté de médecine en l’Université de Paris conjuguent logique corporative et liberté professionnelle pour étendre leurs espaces d’intervention et demeurer au sommet de la hiérarchie des professions de santé.

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Lumières et religion. La transcendance dans le roman : Prévost, Rousseau, Rétif (Nicolas Brucker)
Posted: 8 Mar 2023 - 15:55

Nicolas Brucker, Lumières et religion. La transcendance dans le roman : Prévost, Rousseau, Rétif, Paris, Honoré Champion, 2022.

Le roman au XVIIIe siècle intègre à sa matière proprement littéraire les questions de théologie ou de métaphysique alors en débat : il se présente comme un moyen de penser ces questions, non pas in abstracto, mais par l’expérience exemplaire des passions, figurée dans le récit et portée par des personnages. Les problèmes classiques, touchant l’existence de Dieu, l’immortalité de l’âme, le salut personnel ou la justification du mal, prennent corps dans des trajectoires singulières ; ils sont portés par le point de vue des acteurs, animés dans des dialogues ou des lettres, inscrits dans l’espace et le temps de la fiction. La notion de transcendance, en ce qu’elle conjugue le lointain et le proche, la verticalité et l’horizontalité, le mouvement et l’arrêt, est l’instrument idéal pour mener l’investigation. Elle jette sur les grands romans de Prévost (Mémoires et aventures, Cleveland, Le Doyen de Killerine), Rousseau (Julie ou la Nouvelle Héloïse) et Rétif de la Bretonne (Le Paysan et la paysanne pervertis) un éclairage neuf, enrichi de tout l’apport de la phénoménologie contemporaine.

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L'homme-objet Expositions anatomiques de la première modernité, entre savoir et spectacle (Myriam MARRACHE-GOURAUD)
Posted: 8 Mar 2023 - 13:14

Myriam MARRACHE-GOURAUD, L'homme-objet Expositions anatomiques de la première modernité, entre savoir et spectacle, Genève, Droz, 2022.

Homo mirabilis ! En contemplant des fillettes au visage velu, des nains, des géants, des momies, des squelettes, organes, ou calculs pierreux, qui niera que l’humain n’ait sa place parmi les curiosités ? Les « raretés de l’homme » font le bonheur des collectionneurs, pour le plaisir du spectacle ou de l’enquête savante. Entre stupeur et découvertes perplexes, le trouble produit par ces singularités modèle les discours pour négocier la frontière avec l’animalité, la proximité avec la sauvagerie, la question de l’infra-humanité, les porosités entre masculin et féminin, le rapport au passé des géants et la génération incongrue de corps étrangers. Souvent oublié des travaux sur les naturalia, l’homme entendu comme objet de collection méritait une étude des représentations qui croise textes et images. Prise dans le « connais-toi » d’une anthropologie en devenir, la culture écrite et visuelle de la curiosité cherche en effet à penser l’humain en ses formes exceptionnelles dans les premiers « musées de l’homme » des XVIe et XVIIe siècles.

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Cahiers Tristan L’Hermite 2022, n° XLIV "Tristan L'Hermite et Amédée Carriat, une histoire littéraire en Limousin"
Posted: 8 Mar 2023 - 13:08

Cahiers Tristan L’Hermite, 2022, n° XLIV "Tristan L'Hermite et Amédée Carriat, une histoire littéraire en Limousin".

Revue des Amis de Tristan L’Hermite fondée en 1979, les Cahiers Tristan L’Hermite ont pour vocation d'éclairer l'œuvre du célèbre poète, dramaturge, romancier et prosateur en son temps (1601-1655) et plus largement la culture du premier XVIIe siècle.

Sommaire disponible ici.

Firmin Abauzit (1679-1767) Production et transmission des savoirs d'un intellectuel au siècle des Lumières (dir. Maria-Cristina Pitassi)
Posted: 8 Mar 2023 - 13:04

Firmin Abauzit (1679-1767). Production et transmission des savoirs d'un intellectuel au siècle des Lumières, dir. Maria-Cristina Pitassi, Paris, Honoré Champion, 2022.

Savant aux intérêts multiples – historiques, scientifiques et religieux, connu et estimé dans l’Europe du XVIIIe siècle, bien qu’ayant très peu publié de son vivant, Firmin Abauzit reste à beaucoup d’égards un mystère. Comment ce réfugié huguenot, arrivé à Genève encore enfant après la révocation de l’édit de Nantes, a-t-il pu bénéficier d’une réputation flatteuse dans la ville d’accueil alors que ses opinions hétérodoxes sur la trinité ou la christologie ou les prophéties bibliques étaient notoires ? Au-delà des étiquettes faciles, quelle était la nature exacte de son hétérodoxie ? Comment sa légendaire « modestie », qui lui a fait refuser honneurs et charges publiques, se concilie-t-elle avec le fait de laisser copier et circuler abondamment en Europe ses manuscrits ? Quel rapport existe-t-il entre une telle circulation et son refus obstiné d’autoriser la publication de ses travaux ? Comment interpréter, dans son cas, la tension entre réputation et publication ?

À ces questions, souvent escamotées ou abordées dans une visée hagiographique, le volume répond par une réflexion large qui croise l’histoire des religions, de la littérature, de la philosophie et du fait religieux. Une approche qui intègre des aspects peu ou pas du tout étudiés de la vaste production de l’auteur, tels que le rapport entre idolâtrie et religion, ou sa lecture de textes déistes anglais, ou encore ses écrits de controverse confessionnelle, mais qui reprend aussi, en les renouvelant, des thèmes plus classiques, comme la célèbre note de Rousseau sur Abauzit philosophe ou les éditions concurrentes qui ont été publiées peu après la mort du savant.

Plus d'informations ici.

Conferences and Colloquia

Éloge et critique du voyage (XVIe-XVIIIe s.) (Toronto)
Posted: 21 Jan 2016 - 10:50
Si vous êtes à Toronto le 22 janvier 2016:
Journée d’étude organisée dans le cadre des rencontres du GEAR
(Groupe d’Etudes sur l’Ancien Régime),
University of Toronto, Etudes françaises.

Programme de la journée d’étude, organisée par G. Holtz

La journée se déroule dans la « Senior Common Room » (2nd étage), à Brennan Hall (College Saint Michael)

9h 15 : Accueil et café.

Mots de bienvenue d’Alexie Tcheuyap (Directeur des études sous-graduées du Département d’Etudes françaises)

Introduction par Grégoire Holtz (University of Toronto, organisateur).

Séance 1, « Pratiques du voyage », présidée par Roland Le Huenen (Etudes françaises, University of Toronto) : 9 h 45 – 10h 45

Marie-Christine Gomez-Géraud (Université Paris Ouest Nanterre), « Le récit de pèlerinage entre Réforme et Contre-Réforme : traité pratique de théologie et miroir de controverse »

Céline Bonnotte (University of Toronto), « Éloges et critiques du truchement dans les récits de voyages de l'Ancien Régime »

Pause

Séance 2, « La voyage à l’ère du soupçon », présidée par Paul Cohen (Histoire, University of Toronto) : 11h – 12h 30

Camelia Sararu (University of Toronto), « La critique de la pérégrinomanie dans quelques textes du Grand Siècle »

Sylvie Requemora (Université Aix-Marseille), « 'Ondes amères': méfiance de l'itinérance dans les discours moralistes »

Andreas Motsch (University of Toronto), «’... on ne doit voyager que pour ensuite pouvoir rester tranquillement chez soi’.  Réflexions sur le voyage chez Beat Louis de Muralt (1726) »

Déjeuner: Faculty Dining Room (College Saint Michael)

Séance 3, « Les humanistes face au voyage », présidée par Marie-Christine Pioffet (York University) : 14 h 00 – 15h 30

Vincent Masse (Dalhousie University), « De l'utilité eschatologique du voyage. Logique de l'expansion et de l'Apocalypse chez Guillaume Postel »

Isabelle Moreau (University College London), « Montaigne: voyage et éducation »

Myron Mcshane (University of Toronto), « Les Larmes d’Alexandre le Grand et la pluralité des mondes: Plutarque et la para-intertextualité dans les vers liminaires de Thevet »

Pause

Séance 4, « Voyages aériens », présidée par Nathalie Freidel (Wilfrid Laurier University) : 15 h 45-16 h 45

Thibaut Maus de Rolley (University College London), « Voler, errer: la critique démonologique du déplacement »

Philip Usher (NYU), « Eloge du voyage aérien aux XVIe et XVIIe siècles »

Cette journée d’étude est organisée avec le soutien du CRSH.

Le Molière des Romantiques
Posted: 11 Jan 2016 - 16:41

en Sorbonne,

le jeudi 14 et le samedi 16 janvier,

nous vous prions de noter les points suivants, liés aux questions de sécurité.

Accès en Sorbonne le jeudi 14 et le samedi 16

- Entrée par le 17 rue de la Sorbonne. Pour les personnes extérieures à l’une des universités installées dans la Sorbonne, il est impératif de présenter aux vigiles à l'entrée leur carte d'identité, le programme du colloque, et l'invitation (en pièce jointe) ;

- il vous faut aussi signaler votre intention d’assister à l’une ou l’autre des sessions à Oriane Morvan, administratrice de l’OBVIL (oriane.morvan@paris-sorbonne.fr), afin qu’elle vous inclue dans la liste de tous les participants et assistants qui sera remise aux vigiles.

Il est impératif que vous vous adressiez à elle avant mardi soir, la liste devant être remise au service de la sécurité du Rectorat de Paris dès mercredi. 

Nous vous prions de nous excuser pour ces désagréments liés à l’état d’urgence, les services de sécurité de la Sorbonne étant particulièrement sourcilleux et intraitables actuellement, et nous serons heureux de vous accueillir,

Florence Naugrette, Agathe Sanjuan, Olivier Bara, Georges Forestier

Source: Dramatica

Self-Commentary in Early Modern European Literature. Durham University, 26-27 February 2016
Posted: 19 Dec 2015 - 11:08

Self-Commentary in Early Modern

European Literature

                               26-27 February 2016

Palace Green Library, Learning Centre, Durham University

 

 

 

Writers the world over have often accompanied their texts with a variety of annotations, marginal glosses, rubrications, and explicatory or narrative prose in an effort to direct and control the reception of their own works. Such self-exegetical devices do not merely serve as an external apparatus but effectively interact with the primary text by introducing a distinctive meta-literary dimension which, in turn, reveals complex dynamics affecting the very notions of authorship and readership. In the Renaissance, self-commentaries enjoyed unprecedented diffusion and found expression in a multiplicity of forms, which appear to be closely linked to momentous processes such as the legitimation of vernacular languages across Europe, the construction of a literary canon, the making of the modern author as we know it, and the self-representation of modern individual identities.

 

The Institute of Medieval and Early Modern Studies (IMEMS) at Durham University will host an international conference on the topic of self-commentary and self-exegesis in early modern European literature, 26-27 February 2016 at Palace Green Library.

  

Registration is free. To reserve a place, please email:

selfcommentary@gmail.com

 

 

 

Programme

 

 

 

Friday 26 February

 

10.30               Registration, coffee and tea

 

11:00-12:45   

Opening remarks: Francesco Venturi

Introduction and Chair: Carlo Caruso

Keynote: Martin McLaughlin (University of Oxford), Alberti’s ‘Commentarium’ to his First Literary Work: Self-Commentary as Self-Presentation

Jeroen De Keyser(KU Leuven), Elucidation and Self-Explanation in Filelfo’s Marginalia

 

12:45-2:15pm             Catered lunch

 

2:15-4pm

Chair: Patrick Gray

Ian Johnson(University of St Andrews), Self-Commentary during Medieval Early Modernity: Reginald Pecock and Gavin Douglas

Harriet Archer(Newcastle University),Framing Creative Practice: Fictive Narratives of Poetic Invention in Elizabethan Prose-Verse Hybrids

Gilles Bertheau(Université François Rabelais – Tours), George Chapman and the ‘Andromeda Liberata’ Affair (1614): can a Poet be ‘master of [his] own meaning’?

 

4:00-4:30pm   Coffee and tea

 

4:30-6:00pm  

Chair: Dario Tessicini

Keynote:Federica Pich (University of Leeds), On the Threshold of Poems: Lyric as/vs Narrative in Italian Renaissance Poetry

Magdalena Ożarska(Jan Kochanowski – Kielce),The Uses of Authorial Side Glosses in Anna Stanisławska’s ‘Transaction’ (1685)

 

 

Saturday 27 February

 

9:30-10:30     

Chair:Marc Schachter

Keynote: John O’Brien (Durham University), ‘All outward and on show’: Montaigne’s External Glosses

 

10:30-11:00    Coffee and tea

 

11:00-12:50   

Chair and concluding remarks: Richard Maber

Russel Ganim(University of Iowa), Blood, Sweat, and Tears: Annotation and Self-Exegesis in La Ceppède

Joseph Harris(Royal Holloway – London), Critical Failures: Corneille Observes his Spectators

 

Carlo Caruso (Durham University), Mock and Erudition: Alessandro Tassoni and Francesco Redi

 

 

For further information, please contact the event organiser

francesco.venturi@durham.ac.uk or visit:

https://www.dur.ac.uk/imems/events/conferences/?eventno=25738

Le portrait du roi : Images, figurations, représentations de Louis XIV (1650-1750)
Posted: 28 Nov 2015 - 19:47

Du 10 décembre 2015 au 11 décembre 2015, Université Paris-Diderot, Université de Picardie Jules Verne, Amiens

Colloque organisé par Pascal Debailly (Université Paris-Diderot), Marc Hersant (Université de Picardie Jules Verne) et Claire Quaglia  (Université Paris-Diderot)

À l’occasion du tricentenaire de la mort de Louis XIV en 2015, le retour aux témoignages directs de ses contemporains et des générations immédiatement ultérieures reste très précieux pour retrouver, à travers l’émotion, la passion, l’admiration ou la haine qui les animent, ou tout aussi bien à travers la prose ou la poésie officielles que son règne génère, une image vivante – car vécue – du grand roi. Ce colloque reviendra sur les portraits, les images, les représentations du roi que nous donnent à voir la littérature, les arts et les textes politiques et critiques produits entre 1650 et 1750, entre la période troublée où le fantôme du petit roi plane sur la Fronde et le point culminant des Lumières, où l’image du Grand Roi obsède encore un imaginaire en fusion, comme en témoigne le monument voltairien du Siècle de Louis XIV, publié en 1751, terminus ad quem de notre approche. Loin d’envisager Louis XIV et ses représentations comme un « lieu de mémoire » construit, voire figé, on tentera donc de le saisir à vif, notamment à travers les discours de ceux qui l’ont côtoyé – on pense aux mémorialistes et aux épistoliers –, mais aussi à travers le miroir diffracté du théâtre, du roman, de la poésie, et, en dehors du champ proprement littéraire, dans la peinture et à l’opéra aussi bien que dans les écrits politiques et religieux du temps. Et si ce colloque emprunte son titre à un ouvrage célèbre et emblématique de Louis Marin, il n’invite nullement à une soumission convenue à ses thèses. Il n’entend pas se cantonner à une sémiologie du pouvoir, à ce que Louis Marin nomme les « portraits » du roi, ces hosties destinées à entretenir le change d’une transsubstantiation permanente entre les différentes images de propagande du roi et le pouvoir lui-même. Au contraire, c’est ce qui peut être saisi, à travers tous les filtres discursifs qui nous sont parvenus, d’une humanité et d’une souveraineté singulières du grand roi, qui sera tout particulièrement au centre des débats. On s’intéressera aux variations des points de vue, aux déclinaisons parfois infimes, aux tremblements des consciences de ceux qui ont approché le « Roi Soleil » de fort près, au risque de s’y brûler, ou de ceux qui ne vécurent que dans son ombre, comme le duc de La Rochefoucauld, fils de l’auteur des Maximes et décrit par Saint-Simon comme le courtisan servile par excellence. On aimerait donc aussi interroger, à travers tous ces discours, le lien fragile et ténu entre l’autorité écrasante qui caractérisa cette grande figure historique et les créations immenses dont il fut le contemporain et souvent la cause ou l’origine.

 

Jeudi 10 décembre : Université d’Amiens, Logis du roi

9h 45 : accueil des participants

10h 15 : introduction au colloque (Marc HERSANT et Claire QUAGLIA)

Session 1, présidence Marc HERSANT

Discours historique, discours critique sur Louis XIV 

10h 45 : Patrick DANDREY (Université Paris-Sorbonne) : « Louis XIV et la patrie en danger. Figuration moderne de la topique du roi sacrifié. »

11h 15 : discussion

11h 30: BOKOBZA-KAHAN Michèle (Université de Tel-Aviv) : « Louis XIV dans l’œuvre de Pierre Bayle. »

12h : Sylvain MENANT (Université Paris-Sorbonne) : « Un portrait voltairien de Louis XIV. »

12h 30 : discussion et déjeuner.

Session 2, Présidence Patrick DANDREY

Louis XIV et ses profils : une vision intime du roi

14h 15 : Emmanuèle LESNE (Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand) : « Madame de Sévigné et Bussy-Rabutin : voir le roi de loin. »

14h  45: Laurence PLAZENET (Université Paris-Sorbonne) : « Louis XIV chez Madame de Motteville. »

15h 15 : discussion et pause

16h : Fabienne BOISSIERAS (Université Jean Moulin Lyon III) : « L’histoire en profondeur : la figure de Louis XIV dans la correspondance de Madame de Sévigné. »

16h 30 : Delphine MOUQUIN - DE GARIDEL (Université de Tours) : « Le roi abandonné : un autre Louis XIV dans les Mémoires de Saint-Simon »

16h 30 : discussion

 

Vendredi 11 décembre : Université Paris-Diderot, Salle Pierre Albouy

Session 3, Présidence Geneviève ARTIGAS-MENANT

Éloge et blâme du Grand Roi

9h 30 : Emmanuel BURY (Université de Saint-Quentin en Yvelines) : Louis XIV au prisme des moralistes.

10h : Jean GOLDZINK (ENS Lyon) : « Comment restaurer le portrait d’un roi détesté ? Voltaire et Louis XIV. »

10h 30 : Discussion et pause

11h 15 : Isaure BOITEL (Université de Picardie) : « Louis XIV défiguré. Le Grand Roi au crible de la caricature. »

11h45 : Claire QUAGLIA (Université Paris-Diderot) : Au-delà de l’éloge et du blâme, « Louis XIV : un roi de désir ? ».

12h 15 : discussion et déjeuner

Session 4, Présidence Emmanuel BURY

Louis XIV et les Beaux-Arts

14h 30 : Yann LIGNEREUX (Université de Nantes) : « Les Roys ne sont jamais enfans. Louis XIV le petit ou l’apprentissage de la représentation absolutiste. »

15h : Jean DURON (Centre de Musique baroque de Versailles) : « L’Univers retentit du bruit de votre gloire » : une musique à l’image de Louis XIV

15h 30 : discussion et conclusion du colloque

 

Comité scientifique 

Florence Dumora

Jean Garapon

Béatrice Guion

Florence Lotterie

Jean Vignes

 

Source: Fabula

 

La Réforme et la fable (xvie-premier xviie siècles)
Posted: 28 Nov 2015 - 19:40

10 et 11 décembre 2015, Université Bordeaux Montaigne, MSHA/ Librairie Mollat

Que pleust à Dieu que tant de bons espriz que je cognoy en France, en lieu de s’amuser à ces malheureuses inventions ou imitations de fantaisies vaines et deshonnestes, (si on en veult juger à la verité) regardassent plustost à magnifier la bonté de ce grand  Dieu, duquel ils ont receu tant de graces, qu’à flatter leurs idoles, c’est à dire leurs seigneurs ou leurs dames, qu’ils entretiennent en leurs vices, par leurs fictions et flatteries. (Théodore de Bèze, préface d’Abraham sacrifiant)

Laissez-moy donc à part ces fables surannees,

Mes amis, laissez-moy cest insolent archer,

Qui les cœurs otieux peut seulement brescher,

Et plus ne soyent par vous les Muses profanees. (Du Bartas, Uranie)

 

Respectivement tirées de la préface d’Abraham sacrifiant de Théodore de Bèze (1550) et de l’Uranie de Du Bartas (1582), ces deux déclarations illustrent l’opinion largement répandue selon laquelle la Réforme aurait considéré la fable avec méfiance. Aux accusations d’immoralité et de mensonge déjà présentes dans la tradition platonicienne s’ajoutent ici des arguments plus théologiques, qui assignent au poète la mission de célébrer Dieu et sa Création. Les critiques virulentes du Traité des scandales de Calvin (1550) contre les « contes » blasphématoires de Rabelais, et l’animosité des polémistes protestants contre les poèmes à sujet païen de Ronsard, s’expliquent ainsi par la volonté de promouvoir un discours entièrement vrai, et débarrassé de toute influence païenne.

Sans fondamentalement mettre en cause cette doxa, validée par de nombreux textes de Réformateurs et de poètes réformés, le présent colloque entend néanmoins montrer ce qu’elle peut avoir de réducteur, si l’on considère dans leur diversité les attitudes des Réformés par rapport à la fable. C’est, par exemple, au réformé Johann Fischart que l’on doit la fameuse Geschichtsklitterung, adaptation allemande des premiers romans de Rabelais. En Angleterre, le protestant Philip Sidney prend en charge, à la fin du XVIe siècle, une audacieuse Defence of poesy, qui cautionne même les fables les plus fantaisistes. Nous examinerons la place que tient la fable dans la pédagogie, la littérature et la poétique réformées dans l’Europe de la Renaissance et du premier XVIIe siècle.

 

PROGRAMME

Jeudi 10 décembre : Librairie Mollat (Salons Albert Mollat)

• 13h : Accueil des participants.

• 13h45-14h30 : Introduction du colloque par Alice Vintenon et Françoise Poulet.

Première session : la réception des fables païennes chez les Réformés

Présidence : Véronique Ferrer (Université Bordeaux Montaigne)

• 14h30-15h : Isabelle Pantin (École Normale Supérieure de Paris) : « Melanchthon et les fables païennes ».

• 15h-15h30 : Céline Bohnert (Université de Reims Champagne-Ardenne) : « Sabinus, commentateur des Métamorphoses ».

Discussion et pause.

Présidence : Élise Pavy (Université Bordeaux Montaigne)

• 16h-16h 30 : Christiane Deloince-Louette (Université Stendhal-Grenoble 3) : « Peut-on sauver la fable homérique ? Les propositions de Jean de Sponde ».

• 16h 30-17h : Padraic Lamb (Centre d'Études Supérieures de la Renaissance, Université François-Rabelais de Tours) : « ‘L'appât de la fable’ dans la mythographie de Stephen Batman (-1584), ministre anglican ».

Dîner au centre-ville de Bordeaux.

 

Vendredi 11 décembre : Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine (Pessac)

Deuxième session : De l’évangélisme fictionnel au protestantisme fictionnel  

Présidence : Olivier Millet (Université Paris-Sorbonne)

• 10h-10h 30 : Adeline Desbois (Université Lille 3) : « La fantasie de François Habert : variations poétiques sur le jugement de Pâris ».

• 10h30-11h : Nicolas Le Cadet (Université Paris-Est Créteil) : « “Ce sont beaux textes devangile en francoys” : la Bible et la fiction dans Pantagruel ».

Discussion et pause

• 11h30-12h : Elsa Kammerer (Université Charles de Gaulle-Lille III/ Humboldt Universität zu Berlin) : « Fischart, traducteur de Rabelais ».

Déjeuner sur le campus de l’Université.

Troisième session : Une poétique protestante ?

Présidence : Violaine Giacomotto (Université Bordeaux-Montaigne)

• 14h-14h30 : Gilles Couffignal (Université Paris IV Sorbonne) : « Des fables antiques à la fable de la langue : Pey de Garros, poète protestant et gascon ».

• 14h30-15h : Nadia Cernogora (Université Paris Ouest-Nanterre) : « La persistance de la fable païenne et de l’interprétation allégorique chez les poètes réformés ».

• 15h-15h30 : Adrienne Petit (Université Paris IV Sorbonne) : « Nicolas Des Escuteaux auteur protestant de romans sentimentaux ».         

Discussion et pause.

Quatrième session : fable et édification

Présidence : Guillaume Flamerie de Lachapelle (Université Bordeaux Montaigne)

• 16h-16h 30 : Antoine Biscéré (Université Paris IV Sorbonne) : « “De ce Sinaï, nous ferons une Sion, et nous y construirons trois tabernacles : l’un pour le Psautier, l’autre pour les Prophètes, l’autre enfin pour Ésope” (Luther). Le prestige de la fable ésopique dans les cercles réformés allemands ».

• 16h30-17h : Inès Kirschleger (Université de Toulon) : Le loup et l’agneau dans la prédication réformée du XVIIe siècle, ou comment combattre la raison du plus fort ?

• 17h : Discussion et conclusion du colloque.

 

Contacts : Alice Vintenon (alice.vintenon@gmail.com) et Françoise Poulet (francoise.poulet@u-bordeaux-montaigne.fr)

 

Comité scientifique :

Christian Belin, Professeur de littérature du XVIIe siècle à l’Université Paul-Valéry - Montpellier III.

Max Engammare, Chercheur associé à l’Institut d’histoire de la Réformation de l’Université de Genève, directeur des éditions Droz.

Véronique Ferrer, Professeur de littérature du XVIe siècle à l’Université Bordeaux Montaigne.

Violaine Giacomotto-Charra, Maître de conférences en littérature du XVIe siècle à l’Université Bordeaux Montaigne.

Olivier Millet, Professeur de littérature du XVIe siècle à l’Université Paris IV Sorbonne.

URL DE RÉFÉRENCE: http://www.u-bordeaux-montaigne.fr/fr/index.html

Source: Fabula