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Calls for Papers and Contributions

Appel à communications : Le sens des formes dans l’Europe d’Ancien Régime : expressions et instruments du politique
Posted: Wednesday, August 15, 2018 - 19:01

Jeudi 27 et vendredi 28 juin 2019

Propositions : le 15 septembre 2018

Université Paris-Est Créteil  / Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3

 

PRESENTATION

Les arts d’Ancien Régime étaient souvent des arts de circonstance, au discours contraint, sans que ce constat doive entraîner un quelconque jugement de valeur esthétique, en ce que ces arts prennent leur sens plein dans un contexte social dont le jeu politique n’est jamais complètement absent. À la cour en particulier, toute activité avait nécessairement un volet politique, jusqu’aux plus intimes – comme la nuit de noces célébrée devant témoins lors de certains mariages royaux. Il ne pouvait en aller autrement pour les pratiques artistiques auxquelles s’adonnaient autant les courtisans que les souverains, notamment la poésie, la musique et la danse : on pense aux ballets dansés par Louis XIV en France et aux masques donnés à grands frais à la cour d’Angleterre, mais aussi à l’importance accordée à ces trois pratiques dans Il Cortegiano de Castiglione, pour qui elles sont indispensables au gentilhomme. Le poète, le musicien, le danseur courtisans sont donc bien éloignés de l’image que le Romantisme nous a laissée de l’artiste bohème, maudit ou méconnu, rebelle aux conventions de la société bourgeoise et, contrairement à elle, sincère.

Ce critère de sincérité, établi par un Jean-Jacques Rousseau qui opposait la langue du cœur à l’hypocrisie de la société, est devenu, et pour longtemps, le principe fondateur de l’expression artistique – reléguant par là-même toute œuvre composée pour répondre à des circonstances extérieures au rang de la médiocrité. C’est lui qui nous fait associer étroitement l’art à la sphère privée voire intime, et c’est souvent à son prisme que nous considérons les œuvres du passé, et en particulier celles de la Renaissance, au risque du contre-sens.

Pourtant, de nombreux indices invitent à reconsidérer la littérature de la première modernité dans le cadre social et idéologique qui était le sien et à aborder les choix esthétiques non plus seulement comme l’expression de préférences personnelles mais également comme celle d’un projet lié au groupe auquel le poète se rattache, et donc à les analyser dans un contexte qui prend en compte, par exemple, les rapports de force entre différentes factions courtisanes.

En dehors de la cour, d’autres pratiques artistiques sont tout aussi étroitement liées à l’action politique : on pense bien entendu aux campagnes de libelles et autres mazarinades, mais aussi à l’emblématique ou à la poésie spirituelle, en particulier lorsqu’un procès en canonisation est l’occasion d’affirmer la puissance d’un État, d’un lignage ou d’une ville – ainsi, des joutes poétiques en l’honneur de Thérèse d’Avila.

Nous nous proposons donc d’examiner le lien entre le politique et les arts en prêtant une attention redoublée au contexte d’énonciation ou de performance des œuvres, afin de faire apparaître la dimension politique des choix esthétiques même en l’absence de contenus explicitement politiques.

Plus précisément, nous nous intéresserons à la façon dont les formes elles-mêmes, qu’elles soient linguistiques, génériques, métriques, matérielles, visuelles ou sonores, expriment le politique, dans toute sa complexité – puisque même les formes destinées à la flatterie peuvent instiller le conseil, la critique, ou la négociation subtile de rapports de pouvoir. Ce colloque pourrait être enfin l’occasion d’interroger la notion même de forme dans les différents champs disciplinaires et selon les usages ou les contextes où elles sont observées.

 

AXES DE RECHERCHE

On pourra étudier, entre autres :

  • les divertissements officiels, tels les ballets de cour, les “entrées” de personnages publics, les masques et cérémonies civiques

  • les genres littéraires, qu’ils soient évidemment liés au politique, comme le pamphlet, ou en semblent faussement détachés, comme la pastorale – et les milieux dans lesquels ces formes sont partagées ou débattues

  • les formes métriques, qui font parfois référence à des cultures concurrentes (renvoi à un idéal classique ou à la culture vernaculaire d’un pays voisin) et impliquent un jeu d’influence, de rivalité ou d’émulation dans la construction des identités nationales ou de l’identité d’un groupe par rapport à un autre

  • les paratextes, qui tâchent de négocier la réception d’une œuvre à travers une série de dédicaces à des personnages importants, épîtres au lecteur, et poèmes à la louange de l’auteur rédigés par ses collègues et amis – et parfois articulent avec difficulté ces pièces d’occasion qui peuvent s’avérer politiquement contradictoires

  • les supports matériels choisis pour la diffusion de tel ou tel texte, comme le format de publication, la mise en page ou la fonte, l’histoire du livre et la material culture étant deux disciplines qui s’attachent depuis longtemps aux “sens des formes” dans ce que celles-ci ont de plus concret

Ce colloque réunira des spécialistes de l’Europe et de ses possessions extra-européennes du 15e au 18e siècle, dans une perspective comparatiste et résolument interdisciplinaire.

Conférence plénière

Nigel SMITH (Princeton University)

Comité scientifique

Mercedes BLANCO (Sorbonne Université), Fernando BOUZA (Universidad Complutense Madrid), Paloma BRAVO (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3), Camilla CAVICCHI (Centre d'Études Supérieures de la Renaissance), Charlotte COFFIN (Université Paris-Est Créteil), Line COTTEGNIES (Sorbonne Université), Séverine DELAHAYE-GRÉLOIS (Université Paris-Est Créteil), Jean-Louis FOURNEL (Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis / Institut Universitaire de France), Sagrario LÓPEZ POZA (Universidad de La Coruña), Karen NEWMAN (Brown University), Bruno PETEY-GIRARD (Université Paris-Est Créteil), Matteo RESIDORI (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3), Elisabeth ROTHMUND (Université Paris-Est Créteil), Jessica WOLFE (University of North Carolina at Chapel Hill).   

Comité d’organisation

Paloma BRAVO (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, CRES-LECEMO), Charlotte COFFIN (Université Paris-Est Créteil, TIES-IMAGER), Séverine DELAHAYE-GRÉLOIS (Université Paris-Est Créteil, CREER-IMAGER).

Ce colloque est une collaboration des équipes IMAGER (Institut des Mondes Anglophone, Germanique et Roman) et CRES-LECEMO (Centre de Recherche sur l’Espagne des XVIe et XVIIe Siècles - Les Cultures de l’Europe Méditerranéenne Occidentale).

 

CONTRIBUTIONS

Les propositions (titre, résumé de 300 mots et notice biographique de 150 mots) sont à envoyer avant le 15 septembre 2018 à : lesensdesformes@gmail.com

Source: Fabula

 
Appel à communications : Les espaces de sociabilité au cours du long dix-huitième siècle (1650-1850) en Europe et dans les empires coloniaux : approches historiques et perspectives actuelles (Brest)
Posted: Wednesday, August 15, 2018 - 18:47

Colloque du GIS Sociability/Sociabilités 23-24 MAI 2019 Université de Bretagne Occidentale, UBO, BREST

Les espaces de sociabilité au cours du long dix-huitième siècle (1650-1850) en Europe et dans les empires coloniaux : approches historiques et perspectives actuelles

Le GIS (Groupement d’Intérêt Scientifique) Sociabilités du long dix-huitième siècle (1650-1850) a pour objectif l’exploration des différents modèles de sociabilité qui ont émergé et circulé en Europe et dans ses colonies. Outre une meilleure compréhension de la sociabilité européenne, le GIS cherche à comprendre les mécanismes de circulation de modes de sociabilité qui ont été imités, adaptés, transformés et exportés dans les empires coloniaux par un processus d’hybridation.

Ce colloque international sera sponsorisé par l’Union Européenne dans le cadre du projet DIGITENS H2020 (H2020-MSCA-RISE 2018) et s’interrogera sur l’évolution des espaces de sociabilité du long dix-huitième siècle et sur leur persistance à travers les époques. L’analyse de l’interaction entre la sociabilité et l’espace ainsi que des modes de construction des espaces de sociabilité de l’époque moderne à l’époque contemporaine/actuelle permettra une relecture de l’histoire des sociétés européennes et impériales.

En Europe, le dix-huitième siècle a vu l’émergence de nouvelles formes de sociabilité et la création de nouveaux lieux dévolus à ses pratiques. En transformant en profondeur les espaces urbains et en structurant les relations sociales, ces pratiques de sociabilité ont été de plus en plus fréquemment associées à leurs caractéristiques spatiales. Elles ont été par ailleurs imitées dans les colonies et adaptées à leurs divers contextes locaux.

Le rapport entre espace et société a été théorisé par l’Ecole interactionniste de Chicago dans les années 1920 (Park & Burgess, The City, 1925) et, plus récemment, un certain nombre de chercheurs se sont attachés à montrer comment les théories de l’espace s’appliquent à la production d’un espace social urbain (H. Lefebvre, La production de l’espace, 1974; E. Soja & Allen J. Scott. Postmodern Geographies: The Reassertion of Space in Critical Social Theory, 1989; Michel de Certeau. L’invention du quotidien, 1980) et comment l’espace peut contribuer à la formation d’une identité sociale (P. Grandjean, Construction identitaire et espace, 2009), favoriser l’inclusion ou, inversement, l’exclusion. Le long dix-huitième siècle, en particulier, a joué un rôle déterminant dans la formulation de théories liant l’espace et la société, particulièrement dans les travaux d’Habermas (L’Espace public: archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise, 1978), de Richard Sennett (The Fall of Public Man, 2003), et de Neil Postman (Building a Bridge to the Eighteenth Century, 2000). Quelle est la pertinence de la sociabilité du dix-huitième siècle pour comprendre les rapports entre espace et société au 21e siècle ? Par exemple, quels points communs ont les cafés, clubs et réseaux sociaux d’aujourd’hui avec ceux du siècle des Lumières ?

L’objectif de ce colloque est de mesurer le rôle des espaces de sociabilité du long dix-huitième siècle dans la formation des sociétés européennes et postcoloniales. Cette approche fournira un prisme original et diachronique, permettant une meilleure compréhension de leur héritage, dans la mesure où la sociabilité a contribué à donner un cadre aux interactions sociales des temps modernes et à redéfinir l’organisation spatiale des siècles à venir. Ces espaces de sociabilité ont-ils survécu au 21e siècle ? Jusqu’à quel point ont-ils été reconfigurés dans leurs dimensions sociales, culturelles et politiques ? Dans quelle mesure ces espaces, dévolus à l’interaction humaine, ont-ils été transformés ou redessinés par les architectes d’aujourd’hui ou par les urbanistes par exemple ?

La distinction établie par Jürgen Habermas entre l’état, un public intermédiaire et la sphère privée sera ré-interrogée, comme nous y invite la critique récente qui a conduit à une réévaluation post-Habermassienne. Les communications doivent examiner la relation entre les espaces de sociabilité et les notions de classe sociale, de genre, de sexualité, de race, etc., l’espace social étant compris comme un « système de différences » (P. Bourdieu, La distinction), un facteur structurant et discriminant en termes d’organisation sociale.

Les espaces de sociabilité sont d’abord des espaces géographiques (l’espace bâti comme le monde naturel), mais ils peuvent être dématérialisés, des entités abstraites, comme dans le cas des correspondances qui sont à la fois virtuelles et interpersonnelles, ou même le « salon » qui a fini par faire référence à un ensemble de pratiques sociales, de valeurs et de normes plus qu’à un véritable espace physique. Que l’espace soit compris comme territoire géographique ou paysage imaginaire, la notion elle-même implique une relation entre individu et société, qu’elle soit harmonieuse ou conflictuelle. Si la sociabilité est liée à l’idée d’interaction librement consentie entre les individus (G. Simmel, Sociologie et épistémologie, 1981) la construction d’espaces de sociabilité peut sembler relever de l’utopie. De plus, l’espace peut être littéraire (M. Blanchot, L’espace littéraire, 1955; P. Casanova, La république mondiale des lettres, 1999) et traverser les frontières temporelles par la création d’un concept spatio-temporel. Ce colloque cherche également à examiner l’écart entre la conception ou la représentation des espaces de sociabilité et la réalité de leur construction en Europe et dans le monde colonial pendant plus de trois siècles.

Nous acceptons des propositions en anglais ou en français de chercheurs issus de différents champs disciplinaires (histoire, histoire de l’art, géographie, sociologie, anthropologie, ethnologie, littérature, architecture, études culturelles, études urbaines, études postcoloniales) et travaillant sur différentes périodes historiques afin de comparer les résultats de leur recherche et contribuer à l’écriture d’une histoire comparée de la sociabilité en Europe et dans le monde post-colonial du dix-huitième siècle à nos jours.

Les communications d’une durée de 25 minutes ou les sessions de trois intervenants couvriront un large spectre chronologique et géographique. Les espaces de sociabilité devront être appréhendés à la fois dans leur dimension historique et à travers une réévaluation contemporaine de leur influence passée. Nous encourageons également le recours à des méthodologies et des approches innovantes ainsi qu’à des technologies et techniques numériques pour la collecte, la conservation, l’analyse et la présentation de données.

À titre d’exemple, les communications pourront s’orienter selon les axes suivants :

-L’interaction conceptuelle de la sociabilité et de l’espace *l’apport de la sociologie *la dimension philosophique *les approches historiographiques -La dialectique sphère publique/sphère privée *Habermas et l’après-Habermas *l’émergence d’une « sphère sociale » ou « troisième espace » -Les espaces institutionnels de sociabilité du 18e siècle à nos jours *Traits distinctifs et variations (géographie, échelle, temps) *Etudes de cas dans une perspective comparatiste, passé/présent (cafés, clubs, spas…) -Sociabilité et différentiation spatiale *Espaces de sociabilité urbains/ruraux *Centre/périphérie ; dimension métropolitaine/coloniale -Matérialité/immatérialité des espaces de sociabilité *Cartographie du territoire de la sociabilité : méthodologie et nouveaux défis technologiques *Espace matériel (architecture, décoration intérieure, mobilier et objets) *Espace abstrait ou communication virtuelle (presse périodique, littérature, correspondances…) -Espaces de sociabilité et identités *Espaces genrés *Espaces de sociabilité et classe sociale *Espaces de sociabilité et caractère national -Espaces de sociabilité : tisseurs de liens *Espaces de sociabilité et le rôle de l’amitié *Espaces de sociabilité et relations de pouvoir *Réseaux sociaux : une invention du dix-huitième siècle ? -La dimension culturelle des espaces de sociabilité *Les valeurs culturelles qui sous-tendent les espaces de sociabilité (communauté, progrès, politesse…) *Les espaces de sociabilité et la révolution des loisirs *Les espaces de sociabilité et l’expérience du voyage -Espaces de sociabilité et représentation *Espaces de sociabilité et représentation de soi *Les représentations artistiques des espaces de sociabilité -Espaces de sociabilité et transgression

Date limite de soumission : 1er octobre 2018 Pour des propositions de communication individuelle, merci de soumettre un titre et un résumé de 200 mots. Pour des propositions de sessions merci d’inclure également un titre, un résumé de 200 mots ainsi qu’une brève bio pour chaque intervenant.

Les propositions devront être envoyées à :

annick.cossic@univ-brest.fr, brian.cowan2@mcgill.ca,

valerie.capdeville@univ-paris13.fr, Kimberley.Page-Jones@univ-brest.fr

GIS Sociabilitéshttp://www.univ-brest.fr/gis-sociabilites

Une sélection de communications fera l’objet d’une publication.

Bibliographie Blanchot, Maurice. L’espace littéraire. Gallimard. 1955. Capdeville, Valérie & Eric Francalanza, « Les espaces de sociabilité » (Tome 3), La Sociabilité en France et en Grande-Bretagne au siècle des Lumières: L’émergence d’un nouveau modèle de société. Paris : Le Manuscrit, coll. « Transversales ». 2014. Casanova, Pascale, La république mondiale des lettres. Editions du Seuil.1999. Castells, Manuel. La société en réseaux. Fayard. 1996. 2001. Certeau, Michel (de). L’invention du quotidien. Volume 1. Arts de faire, Paris. 1980. Gallimard. 1998. Cohen, Michele. Fashioning Masculinity: National Identity and Language in the Eighteenth Century. Routledge. 1996. Deleuze, Gilles & Félix Guattari. Mille Plateaux. Les éditions de minuit. 1980. Di Meo, Guy & Pascal Buleon. L’espace social. Lecture géographique des sociétés. Armand Colin. 2005. Elias, Norbert. The Civilizing Process. 1939. Blackwell. 1969. Florida, Richard. The Rise of the Creative Class: and How It’s Transforming Work, Leisure, Community and Everyday Life. Basic Books. 2002. Fraser, Nancy. “Rethinking the Public Sphere: A Contribution to the Critique of Actually Existing Democracy” Social Text No. 25/26. Duke University Press (1990). pp. 56-80. Grandjean, Philippe. Construction identitaire et espace. L’Harmattan. 2009. Habermas, Jürgen. L’archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise. Payot. 1978. Ingold, Tim. Making: Anthropology, Archaeology, Art and Architecture. Routledge. 2013. /Faire. Anthropologie, Archéologie, Art et Architecture. Edition Dehors. 2017. Ingold, Tim & Monica Janowski (eds). Imagining Landscapes: Past, Present and Future. Routledge. 2016. Joseph, Isaac & Yves Grafmeyer. L’école de Chicago: naissance de l’écologie urbaine. 2009. Lefebvre, Henri. La production de l’espace. 1974. (4e ed. 2000). Lussault, M. De la lutte des classes à la lutte des places. Grasset. 2009. Park, Robert E. & Ernest W. Burgess. The City: Suggestions for Investigation of Human Behavior in the Urban Environment. University of Chicago Press. 1925. 1967. Pinçon-Charlot, Michel & Monique. Sociologie de la bourgeoisie. La découverte. 2016. Postman, Neil. Building a Bridge to the Eighteenth Century: How the Past Can Improve Our Future. Vintage. 2000. Sennett, Richard. The Fall of Public Man. Penguin. 2003. Simmel, Georg. Sociologie et épistémologie. PUF. 1981. Soja, Edward & Allen J. Scott. Postmodern Geographies: The Reassertion of Space in Critical Social Theory. Verso Press. 1989. Squires, Catherine. “Rethinking the Black Public Sphere: An Alternative Vocabulary for Multiple Public Spheres.” Communication Theory. Vol. 12, n° 4 (2002). pp. 446-468. Vickery, Amanda. The Gentleman’s Daughter. Women’s Lives in Georgian England. Yale UP. 2003.

CfP: Durham Early Modern Studies Conference 2019
Posted: Wednesday, August 15, 2018 - 10:01

An interdisciplinary conference on the early modern period is well established at Durham, first as a biennial conference on The Seventeenth-Century, and more recently as a broader Early Modern event. The 2019 Durham Early Modern Studies Conference aims to build on this tradition, establishing an annual conference which will offer a broad and inclusive interdisciplinary forum for the discussion of the period c.1450 to c.1800. We therefore welcome proposals for panels, strands and seminars from scholars interested in any aspect of the early modern period.

PROPOSAL CRITERIA/FURTHER INFORMATION

We welcome proposals both for Panels comprising three or four 20-minute papers. Panel proposals should comprise:

• A cover sheet, detailing the title of the panel, a short summary of its scope and purpose (no more than 200 words), the names of the participants, and the name and e-mail address of the panel organizer (who will be the contact with the conference committee)

• A 200 word synopsis of each of the three/four papers

• Short cvs (one page) of the 3/4 presenters, the panel chair and the commentator (the chair and commentator may be the same person)

The conference committee encourages panels which include papers from participants at a range of career stages. We are open to the submission of panel proposals including papers not in English, but encourage organisers to contact the Conference Committee first. Panel discussions will be in English.

 

Call for Strand Proposals

The Conference Committee encourages the submission of proposals of ‘strands’ of between three and six panels, which would then be scheduled to run through the conference. Strand proposals should include a short rationale for the ‘strand’ and the name and contact details of the organiser, together with the panel proposals as detailed above.

Call for ‘Seminar’ Proposals

Seminars will be two-hour sessions, including anything from six to twelve ‘participants’. Each ‘participant’ will write a paper (3,000–3,500 words, excluding references), which will be circulated in advance. ‘Participants’ will be expected to read all the papers in advance. The first 1–1.5 hours of the seminar will then consist of a moderated discussion by the ‘participants’. The seminars will also be open to ‘auditors’ from the conference delegates, who will be able to ask questions and join in the discussion for the latter part of the seminar.

Outline Seminar proposals should comprise:

• The names and brief cvs (one page) of the seminar organisers. There may be up to three organisers, one of whom should be identified as the point of contact for correspondence

• The rationale for the seminar (maximum 300 words)

• Titles, 200-word synopses and brief author cvs for a minimum of three papers to be presented at the seminar (conference organisers may present papers, but do not have to do so)

The chair and details of further papers/participants (a minimum of six and a maximum of twelve) can by supplied following notification of the acceptance of the seminar for the Conference Programme. The deadline for the submission of the full list of papers and participants will be 30 November. Between 30 September and 30 November details of all seminars accepted for the Conference will be posted on the Conference website, with an invitation to submit proposals for papers to the seminar organiser(s).

Visit the dedicated conference page on https://www.dur.ac.uk/imems/events/conferences/?eventno=38761

 Academic enquiries to: early.modern@durham.ac.uk/

 

 

CfP: The Desire for Method in Early Modern Europe
Posted: Wednesday, August 15, 2018 - 09:58

25 October - 26 October 2018

New York University & Princeton University

Peter Mack (University of Warwick) Brian Ogilvie (University of Massachusetts, Amherst) Joanna Picciotto (University of California, Berkeley)

The desire for method shaped the culture of the sixteenth and seventeenth centuries. Method’s importance to early modernity can be felt in proportion to its variety, as there was not one method but several. While the subject has long been a focal point for historians of science, methods are found in many renaissance arts, including grammar, logic and rhetoric; poetry, history and philosophy; and theology, politics and ethics.

What were these methods, and why were they held in such high social and cultural esteem? Which methods—e.g., Lullist, Ramist, Jesuit—affected which areas of inquiry, and how? To what extent were the fundamental achievements of the period—such as humanist pedagogy, popular drama and vernacular devotion—results of methodization, or reactions against it? 

We ask participants to question the methods of early moderns at a time when scholars across the humanities are reconsidering their own, and we therefore seek to turn this questioning on scholarship itself. How has method altered the historiography of the sixteenth and seventeenth centuries? What are the fates of various methods—e.g., philological, comparative, formalist, contextualist and Marxist—that have been important to the field? What problems in the field remain to be solved, and which methods may help us address them?

Possible topics:

Ramism and the transformation of rhetoric and dialectic;

Perspective in the visual arts and methods of representation;

Analytic geometry and the mathematization of nature;

Printing and its influence on literary and philosophical culture;

Reformation and debates over biblical hermeneutics; Spiritual exercises and literary genres of meditation;

Baconianism and the invention of experimental philosophy;

Pedagogy and its influence on politics and religion;

The emergence of historical scholarship;

Crypsis, secrecy, and insinuative methods;

Lullism and esoteric speculation;

Encyclopedias and the systematization of knowledge.

Key words: method, desire, logic, rhetoric, poetry, philosophy, theology, Reformation, biblical hermeneutics, pedagogy and perspective.

This conference is designed to promote engagement between graduate students and professors across disciplines, and it will commence with a workshop for all participants that will discuss the question of method in recent scholarship. Presenters are invited to the conference dinner, hosted by Princeton and NYU. A small number of graduate student bursaries will be available for students traveling long distances to attend the conference.

Please submit 350 word proposals for 15 min papers and a CV to desireformethod@gmail.com by September 1, 2018. All papers must be submitted in full by October 11 to allow time for faculty responses at the conference. This conference is convened by Ruby Lowe, Orlando Reade and Matthew Rickard. Please contact us with any questions: ruby.lowe@nyu.eduosxr@princeton.edu and mrickard@princeton.edu.

 
CfP: Stepfamilies in the Early Modern World, 1400-1800
Posted: Wednesday, August 15, 2018 - 09:55

Conference in Budapest, Hungary 30-31 May 2019

Hungarian Academy of Sciences (HAS), Research Centre for the Humanities, Institute of History

Call for papers deadline: 30 September 2018

 The stepfamily in its various forms across Asia, Europe and its colonies, the Ottoman Empire and across world faiths. • counting stepfamilies – historical demography • children of 1st, 2nd or 3rd marriages or concubines • step–parents • half-siblings, stepsiblings • divorce and widowhood • domestic arrangements & household types • laws and emotions • visual sources

Special issue of a journal (subject to peer review) Gabriella Erdélyi, HAS and Lyndan Warner, Saint Mary's University

conference url: https://stepfamilies1400to1800.blogspot.com

Twitter: @StepfamiliesW

Submit proposals to: worldstepfamilies@gmail.com

 

 

New Publications

Plaisirs féminins dans la littérature française de la Renaissance (Audrey Gilles)
Posted: 14 Mar 2022 - 09:16

Audrey Gilles, Plaisirs féminins dans la littérature française de la Renaissance, Paris, Classiques Garnier, 2022.

Prix Observatoire du Bonheur 2012
Prix de thèse Aix-Marseille Université 2013

Cette étude montre comment la dynamique entre voix masculines et féminines contribue à faire émerger un discours nouveau sur les plaisirs féminins dans la littérature française du xvie siècle.

Nombre de pages: 626
Parution: 23/02/2022
Collection: Masculin/féminin dans l’Europe moderne, n° 33
Série: XVIe siècle, n° 4
ISBN: 978-2-406-12699-7
ISSN: 2111-6970

Women and Querelles in Early Modern France, ed. by Helena Taylor and Kate E. Tunstall
Posted: 2 Mar 2022 - 12:18

Women and Querelles in Early Modern France, ed. by Helena Taylor and Kate E. Tunstall (Special Issue of Romanic Review, 112.3)
The Issue analyses women's involvements in various polemics from the sixteenth to the eighteenth centuries, challenging the misogynistic stereotype usually associated with the female quarreler. 

Contents: 
1.  Introduction: “C’est une femme qui parle” Helena Taylor, University of Exeter; 2.  Femmes, querelles galantes du xviie siècle et histoire littéraire, Myriam Dufour-Maître, Université de Rouen; 3. “Les hommes ont toute l’autorité”: Madeleine des Roches and the Querelle between Women and the Law, Emma Herdman, University of St Andrews; 4. Les Femmes dans la querelle de la moralité du théâtre: Le cas de Mademoiselle de Beaulieu, Clément Scotto di Clemente, Sorbonne Université; 5.  Marie de Gournay’s “Advis à quelques gens d’Église” and the Early Modern Rigorist Debate, Derval Conroy, University College Dublin; 6. “Vivre avec les vivants”: Madame de Sablé, Conflict, and the Art of Ambiguity, Lewis C. Seifert, Brown University; 7. Antoinette Deshoulières’s Cat: Polemical Equivocation in Salon Verse, Helena Taylor, University of Exeter; 8. Marie-Jeanne Lhéritier dans la Querelle des Anciens et des Modernes, ou comment être soi et nièce, Lise Forment, Université de Pau et des Pays de l’Adour;  9.   This Quarrel Which is Not One. Women’s Interventions in an Eighteenth-Century French Quarrel about Boys’ Education, Gemma Tidman, St John’s College, University of Oxford; 10.  A Woman’s Words—From Le Brun-Pindare to Citoyenne Pipelet and Constance, Princesse de Salm, Catriona Seth, All Souls College, University of Oxford; 11.  Postface, Elena Russo, Johns Hopkins University. 

More information: see here

Riccardo Raimondo, Le Phenix Poëte et les Alouëtes
Posted: 17 Feb 2022 - 17:48

Riccardo Raimondo, Le Phenix Poëte et les Alouëtes. Traduire les Rerum vulgarium fragmenta de Pétrarque en langue française (XVIe-XXIe siècles) : histoires, traditions et imaginaires, Bruxelles, Bern, Berlin, New York, Oxford, Wien, Peter Lang, 2022.

Monographies 504 Pages
Littératures et Cultures romanes
Série: Destini incrociati / Destins croisés, Volume 17La poésie de Pétrarque et le pétrarquisme qui en est dérivé constituent une matière inestimable et un champ fertile pour comprendre les sources des identités et des cultures européennes. Il est donc crucial d’examiner les études pétrarquiennes au regard de nouvelles notions critiques telles que la transculturalité ou la transnationalité. L’exemple emblématique français constitue un champ d’enquête privilégié pour décrire ce que l’auteur définit comme le « mouvement migrant » du pétrarquisme européen. Grâce à l’application de nouvelles théories et méthodologies transdisciplinaires, cet ouvrage offre au public la possibilité de découvrir la richesse des traductions françaises des Rerum vulgarium fragmenta sur une période très vaste qui court du XVIe au XXIe siècle. Au-delà de l’ambition d’un travail d’érudition, ce livre est surtout le fruit d’une enquête intime sur des formes archétypales qui s’incarnent dans l’histoire des idées et des littératures. L’histoire de la traduction et des traductions n’est pas seulement une histoire des textes, mais aussi un récit des imaginaires qui les ont traversés.

plus d'informations ici.

Queer Velocities Time, Sex, and Biopower on the Early Modern Stage (Jennifer Eun-Jung Row)
Posted: 17 Feb 2022 - 17:19

Jennifer Eun-Jung Row, Queer Velocities Time, Sex, and Biopower on the Early Modern Stage, Northwest University Press, 2022.

232 Pages, 6.00 x 9.00
Published: April 2022
Queer Velocities: Time, Sex, and Biopower on the Early Modern Stage explores how seventeenth-century French theater represents queer desire. In this book, the first queer theoretical treatment of canonical French theater, Jennifer Eun-Jung Row proposes that these velocities, moments of unseemly haste or strategic delay, sparked new kinds of attachments, intimacies, and erotics. Rather than rely on fixed identities or analog categories, we might turn to these affectively saturated moments of temporal sensation to analyze queerness in the premodern world.

The twin innovations of precise, portable timepieces and the development of the theater as a state institution together ignited new types of embodiments, orderly and disorderly pleasures, and normative and wayward rhythms of life. Row leverages a painstakingly formalist and rhetorical analysis of tragedies by Jean Racine and Pierre Corneille to show how the staging of delay or haste can critically interrupt the normative temporalities of marriage, motherhood, mourning, or sovereignty—the quotidian rhythms and paradigms so necessary for the biopolitical management of life. Row's approach builds on the queer turn to temporality and Elizabeth Freeman's notion of the chronobiopolitical to wager that queerness can also be fostered by the sensations of disruptive speed and slowness. Ultimately Row suggests that the theater not only contributed to the glitter of Louis XIV's absolutist spectacle but also ignited new forms of knowing and feeling time, as well as new modes of loving, living, and being together.
More information here.

Esaïe COLLADON Journal (1600-1609) Édité par Patrice DELPIN
Posted: 17 Feb 2022 - 17:13

Esaïe COLLADON, Journal (1600-1609), éd. Patrice DELPIN, Genève, Droz, 2021.

La guerre franco-savoyarde de 1600, les réunions du Conseil des CC, l’Escalade du 12/22 décembre 1602 et la guerre de 1603, le soutien des cantons suisses et de la France, la paix de Saint-Julien, des truites pour régaler Henri IV, un tremblement de terre, une abondance de fruits, un gel du Rhône, les promotions du Collège, le prix du vin, des procès et des exécutions publiques, un ambassadeur persan, le décès de Théodore de Bèze…

Esaïe Colladon, médecin, professeur à l’Académie, raconte Genève en des temps troublés. Mélange d’anecdotes et de grande histoire, son Journal est une source importante pour les premières années du XVIIe siècle. Il est édité ici pour la première fois en entier, éclairé par un commentaire historique.

Disponible en librairie et sur le site de l'éditeur.

ISBN-13 978-2-600-06297-8