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Calls for Papers and Contributions

Appel à communications : Contre-cartographier le monde
Posted: Tuesday, October 15, 2019 - 00:28

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines - Université de Limoges

Vendredi 7 février 2020

Cette journée d’étude fait suite au colloque organisé par l’équipe EHIC en 2019 « Contre-cartographies dans les Amériques, XVIème-XXIème siècle » qui a révélé tout le potentiel de cette thématique. Nous souhaiterions élargir la discussion aux autres continents dans une perspective comparative et multidisciplinaire.

Les mécanismes de l’alliance entre cartes et domination et de sa subversion à travers la notion de contre-cartographie restent au cœur de notre réflexion. Il s’agit d’appliquer ce concept, issu de la géographie radicale (née des mouvements contre-culturels des années 1960 aux États-Unis), à d’autres disciplines et à l’entendre dans un sens élargi, diachronique, trans- et pluridisciplinaire pour intégrer la diversité des formes cartographiques (cognitives, sonores, corporelles, artistiques, numériques, etc.) et des politiques de la représentation qui ont pour enjeu la critique des formes hégémoniques de production de l’espace.

La cartographie critique ou radicale conteste l’hégémonie de la carte en tant qu’outil de représentation de l’espace imposée à partir du XVIème siècle par le processus de colonisation européen. L’élargissement des frontières « du monde connu » avait alors généré un profond renouvellement de la conception de l’espace et contribué au développement d’une science cartographique visant à traduire le monde sous la forme d’une image mobile et mobilisable (Mignolo). Instruments de savoir-pouvoir géopolitique et stratégique, de guerre, d’exercice de la souveraineté et d’emprise symbolique et matérielle sur l’espace national, les cartes sont les supports essentiels de la puissance gouvernementale des États modernes. Cartographier ne signifie non pas seulement connaître et rendre intelligible mais aussi domestiquer, soumettre, occulter, contrôler et même contredire l’ordre de la nature au travers d’une administration verticale des populations, des territoires et des ressources. Loin d’avoir disparu, ces processus violents se perpétuent aujourd’hui encore par le biais des nouvelles technologies de cartographie intégrale du monde.

Le discours cartographique qui aspire à garantir un reflet fidèle de la réalité (Hartley) ne produit pourtant pas tant une « vision du monde » qu’un monde. Si la carte constitue un outil majeur d’inscription territoriale et symbolique du pouvoir hégémonique, elle peut aussi faire l’objet d’un travail de démystification ou de réappropriation de la part des communautés, collectifs et individus qui contestent sa prétention à la description objective de l’ordre spatial. Ainsi, partout dans le monde, des groupes minoritaires et/ou subalternes ont pu proposer des contre-cartographies qui déconstruisent la vision totalisante des cartes hégémoniques, cherchent à en révéler les enjeux épistémiques, éthiques et politiques sous-jacents et proposent de rendre visible ce qu’elles occultent. La résistance vise non pas seulement à déconstruire les principes de vision verticale désincarnée et de divisions institués par les cartes mais aussi à reconstruire de nouvelles géo-graphies, à faire émerger d’autres rapports cognitifs au territoire, appréhendé comme lieu et support de vie.

De la même façon, les logiques de manipulation, de subversion et de détournement de l’ordre cartographique se situent au cœur d’un imaginaire qu’ont largement contribué à forger auteurs et artistes, inscrivant ses représentations dans le champ de la production culturelle. Ses déclinaisons dans les lettres, les arts visuels et performatifs invitent à l’envisager comme matériau créatif et objet de fiction, induisant, au carrefour des disciplines et des langages, de nouveaux « partages du sensible » (Rancière). C’est ce versant culturel qu’il s’agira également d’explorer à travers des réflexions croisées sur les cartes fictionnelles et métaphoriques, leur construction, leurs effets sur le lecteur ou le spectateur et les transferts éventuels de schémas hégémoniques et/ou contre-hégémoniques d’un monde à un autre. Vue sous cet angle, la carte n’est plus seulement cantonnée au rôle de compagne d’une Histoire globale unifiée (eurocentrique, étatique, patriarcale et capitaliste). Elle peut devenir le moteur d’une pluralisation critique des histoires, des mondes, des subjectivités et des territorialités.

 

Nous continuerons donc à explorer les questions suivantes : quels enjeux se trouvent derrière les dynamiques contre-cartographiques ? Dans quel contexte les logiques contre-cartographiques peuvent-elles se mettre en place ? Comment se créent-elles et de quelles impulsions émanent-elles ? Quels savoirs sont mobilisés dans les processus d’élaboration contre-cartographique ? Dans quelle mesure parviennent-elles à déjouer les représentations hégémoniques de l’espace ?

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Toutes les propositions axées sur les questions contre-cartographiques, quelle que soit l’aire géographique concernée, sont les bienvenues et pourront s’intégrer dans les axes suivants (liste non exhaustive) :

Cartographie critique et radicale (militante, décoloniale, féministe, écologiste...) ;

Logiques contre-étatiques et anti-impérialistes : cartographies alternatives ;

Questionnements géopolitiques sur les sphères d’influence (mouvances, flux migratoires, frontières etc.) ;

Remise en question et redéfinition des géographies culturelles et/ou linguistiques ;

Cartographies des mondes souterrains (mafias, contrebandiers, hackers…) ;

Détournement et déconstruction des cartes dans les arts et les lettres ;

Contre-cartographies numériques.

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Les propositions en français (400-500 mots) devront être accompagnées d’une courte biographie de leur auteur (200 mots) à envoyer avant le 15 novembre 2019 à diane.bracco@unilim.fr et lucie.genay@unilim.fr

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Un ouvrage en français publié aux Presses Universitaires de Limoges rassemblera les articles sélectionnés à la suite de cette journée ainsi que les travaux produits par le colloque de 2019. Nous attirons donc l’attention des participant.e.s sur la date limite d’envoi des articles de 20 000 signes fixées au 30 juin 2020.

 

Organisateurs :

Diane Bracco diane.bracco@unilim.fr

Lucie Genay lucie.genay@unilim.fr

Philippe Colin philippe.colin@unilim.fr

 

Bibliographie sélective

Besse, Jean-Marc. Face au monde : atlas, jardins, géoramas, Paris, Desclée de Brouwer (Arts & esthétique), 2003.

Besse, Jean-Marc et Tiberghien, Gilles A. Opérations cartographiques. Arles, Coédition Actes Sud, 2017.

Bryan, Joe & Wood, Denis. Weaponizing Maps: Indigenous People and Counterinsurgency in the Americas. New York/London, Guilford Press, 2015.

Clerval, Anne, et. al. (dir.) Espace et rapports de domination. Collection Géographie sociale. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015.

Crampton, Jeremy W. “Maps as Social Constructions: Power, Communication and Visualization, Progress in Human Geography”. Progress in Human Geography, Atlanta, Georgia State University,   25, 2, 2001, p. 235–252.

Farinelli, Franco. La crisi della ragione cartografica. Turin, Einaudi, 2009.

Foucault, Michel. « Questions à Michel Foucault sur la géographie ». Hérodote, n° 1, janvier-mars 1976, Dits Ecrits tome III., p. 71-85.

Garfield, Simon. On the Map: Why the World Looks the Way it Does. Londres, Profile Books, 2013.

Harley, John B. “Maps, Power and Knowledge” dans The Iconography of Landscape. Dir. D. Cosgrove et S. Daniels, Cambridge, Cambridge University Press, 1988, p. 277-312.

Harley, John B. The New Nature of Maps: Essays in the History of Cartography. Baltimore, John Hopkins University Press, 2001.

Lefebvre, Henri. La Production de l’espace. 4e édition, Paris, Economica, 2000.

Mignolo, Walter. The Dark Side of Renaissance. Literacy, Territoriality and Colonization, Ann Harbor, The University of Michigan Press, 1997.

Moran, Yolanda. L’Analyse de la géographie radicale concernant le Tiers-Monde. Thèse de doctorat. Ecole Nationale Supérieure des Bibliothèques dirigée pas Angel Valle. Villeurbanne, 1989.

Poole, Peter. Cultural Mapping and Indigenous Peoples. Geneva, UNESCO, 2003.

Porto, Carlos. Geo-grafías. Movimientos sociales, nuevas territorialidades y sustentabilidad. México, Siglo Veintiuno, 2001.

Rekacewicz, Philippe. « Cartographie radicale ». Le Monde Diplomatique (Atlas du monde diplomatique), 2013.

Speranza, Graciela. Atlas portátil de América Latina. Arte y ficciones errantes. Barcelona, Anagrama, 2012.

Westphal, Bertrand. Le Monde plausible. Espace, lieu, carte. Paris, Les Éditions de Minuit, 2011.

Westphal, Bertrand. La Cage des méridiens. La littérature et l’art contemporain face à la globalisation. Paris, Les Éditions de Minuit, 2017.

Wood, Denis. The Power of Maps. New York/London, Guilford Press, 1992.

Wood, Denis et Fels, John. “Design on Signs/Myths and Meanings in Maps”. Cartographica, Ottawa, Canadian Cartographic Association, 23, 3, 1986, p. 54-103.

https://www.unilim.fr/ehic/events/event/appel-a-communications/

Appel à communications : L’art du livre au temps des Plantin-Moretus : formes, modèles et influences
Posted: Tuesday, October 15, 2019 - 00:22

Colloque international organisé par la Bibliothèque Mazarine et le Cultura Fonds (Dilbeek, Bruxelles), avec la collaboration du Musée Plantin-Moretus (Anvers).

Paris, Bibliothèque Mazarine, 18-19 novembre 2020

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Comité scientifique : Christine Bénévent (École nationale des chartes, Paris) ; Diane Cuny (Centre d'Études supérieures de la Renaissance, Tours) ; Dirk Imhof (Plantin-Moretus Museum, Antwerp) ; Renaud Milazzo (EmoBookTrade project, Università di Milano) ; Angela Nuovo (EmoBookTrade project, Università di Milano) ; Goran Proot (Cultura Foundation, Dilbeek; EmoBookTrade project, Università di Milano) ; Yann Sordet (Bibliothèque Mazarine; Centre Jean-Mabillon) ; Christophe Vellet (Bibliothèque Mazarine; Centre Jean-Mabillon).

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ARGUMENTAIRE :

À l’automne 2020, la Bibliothèque Mazarine et le Cultura Fonds, en collaboration avec le Musée Plantin-Moretus, célèbreront le 5e centenaire de la naissance de Christopher Plantin (vers 1520–1589) par un colloque international et une exposition.

Originaire de Touraine, formé à la reliure, Christophe Plantin s’installe en 1549 à Anvers, qui est déjà un centre économique prospère et une plaque tournante du commerce international. Il y établit en 1555 les fondements de la plus vaste entreprise d’imprimerie que l’Europe d’Ancien régime ait connu. Génie des affaires et graphiste de talent, Plantin est nommé architypographe du roi d'Espagne Philippe II en 1570, imprimeur de la ville d'Anvers en 1579, de l'université de Leyde en 1583... Même si elle ne répugne pas à quelques activités clandestines, son officine, à l’enseigne du Compas d’or, devient l’un des plus importants soutiens de la Contre-Réforme. À sa mort, elle passe à son gendre Jan Moretus, et reste entre les mains de la famille jusqu'au XIXe siècle. Dès l’origine la production de Plantin se signale par son élégance. Sa correspondance, comme les archives économiques de l’entreprise, témoignent certes d’amples ambitions commerciales et d’une grande attention accordée aux attentes des publics et des marchés, mais aussi du soin extrême apporté à la conception des livres. Christophe Plantin et ses successeurs contribuent notamment à transformer l’esthétique du livre de la Renaissance, et inaugurent l’ère baroque de la mise en page, en mobilisant un matériel typographique et ornemental nouveau, en promouvant l’illustration par la gravure sur cuivre, en sollicitant de manière privilégiée le peintre Pierre Paul Rubens… Entre 1555 et 1655, au cours du siècle d’or de l’officine plantinienne, qui réalise alors plus de 5 000 éditions, la séduction visuelle rejoint la recherche de lisibilité et d’efficacité dans la mise en forme et la structuration des textes. La vocation du colloque est de rendre compte de recherches nouvelles portant sur les activités et la production de l'Officina Plantiniana comme des ateliers contemporains, en particulier sur les questions de conception typographique, de mise en page et d’illustration.

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PROPOSITIONS DE COMMUNICATIONS :

Les communications porteront par préférence sur les problématiques suivantes :

● Les caractéristiques formelles de l’édition imprimée entre les années 1550 et les années 1650. Comment les dispositifs typographiques et la mise en page en général ont-ils évolué au cours de cette période, dans la production des Plantin-Moretus comme dans celle des autres ateliers européens ? Le passage des conceptions formelles de la Renaissance à l’esthétique baroque, dans le livre, fait-il alors l’objet de variations géographiques significatives ?

● Les influences. En matière de mise en livre, quels imprimeurs-libraires ont pu influencer Christophe Plantin et ses successeurs les Moretus ? Comment les modèles formels développés par l’Officina Plantiniana ont-ils à leur tour influencé la production européenne ?

● La marque. L’enseigne et la devise de l’Officina Plantiniana, gages d’excellence typographique, ont acquis une telle renommée qu’elles ont rapidement été exploitées par des tiers, y compris par la contrefaçon. Quand, par qui et pourquoi cette marque si convoitée a-t-elle été utilisée ?

Le colloque sera accompagné d’une exposition, organisée par la Bibliothèque Mazarine et le Cultura Fonds : Un siècle d’excellence typographique, Christophe Plantin et son officine (1555-1655) [20 novembre 2020 – 27 février 2021].

Les communications, en français ou en anglais, ne devront pas dépasser vingt minutes. Les propositions de communication seront soumises à l'adresse contact@bibliotheque-mazarine.fr avant le 29 février 2020. Elles seront accompagnées d’un résumé de 400 mots maximum. Une réponse définitive sera donnée le 15 avril 2020 au plus tard.

Pour toute précision, merci de contacter Goran Proot (Cultura Fonds, goran.proot@gmail.com) ou Yann Sordet (Bibliothèque Mazarine, yann.sordet@bibliotheque-mazarine.fr).

https://www.bibliotheque-mazarine.fr/fr/evenements/actualites/l-art-du-livre-au-temps-des-plantin-moretus-formes-modeles-et-influences

Appel à communications : Optique et lettres : une herméneutique critique du réel ? 1563-1774
Posted: Tuesday, October 15, 2019 - 00:16

Le colloque se tiendra à Toulouse Jean-Jaurès du 17 au 19 septembre 2020, sous le patronage de la Société d'Etudes du XVIIe siècle et de l'Université.

Les propositions de communication sont acceptées jusqu'à fin décembre 2019, et à adresser à florent.libralatlive.fr (remplacer at par @), sous la forme d'un titre et d'un synopsis d'une longueur maximale de 800 caractères, espaces compris.

 

1. Argumentaire

Ce colloque a pour objet de comprendre pourquoi, des derniers Valois à la fin du règne de Louis XV, c’est-à-dire de la réception du Concile de Trente au déclin de la monarchie absolue, les Lettres, et en mode mineur les autres arts, accordent une si grande place aux références et dispositifs issus de l’optique (perspectiva naturalis et perspectiva artificialis, optique proprement dite et technique perspective).

Plusieurs colloques et études ont cherché les raisons de l’utilisation de l’optique dans tel ou tel domaine littéraire. Dès 1965, l’optique des mémorialistes est abordée par Yves Coirault, et plus tard celle de l’éloquence par Marc Fumaroli et son école (1980). Entre 1968 et 2009, les études cartésiennes et pascaliennes saisissent l’entrecroisement entre science de la vision, perspective et philosophie (Michel Serres en 1968, Jean-Luc Marion en 1981, Jean Mesnard en 1995, Jean-Vincent Blanchard en 2005, Édouard Mehl en 2009). En 2003, l’optique des moralistes fait l’objet d’un colloque, tandis que les travaux sur la rhétorique sacrée et la peinture, notamment autour du motif du Dieu caché, s’approprient la notion en 2000, 2005 et 2016.

À partir de 1993, des synthèses ont pris la suite de ces travaux innovants. L’œil surpris de Françoise Siguret, et en 1997 le recueil collectif de Christian Biet et Vincent Jullien, Le siècle de la lumière ont opéré une première synthèse sur le sujet, englobant notamment le cartésianisme, le politique, la perspective et le théâtre. Ce bilan fut actualisé en 2013 par Sylvaine Guyot et Tom Conley dans le recueil L’œil classique, qui étend ses interrogations au domaine galant et aux prémices de la pensée des Lumières. Des travaux d’ensemble comparables ont été menés sur la littérature élisabéthaine (1981 et 1999), le domaine espagnol (2015) ou italien (2005).

Ces différentes recherches ont révélé que l’optique, présente sous forme de références savantes, permettait de rénover l’image du cosmos et, simultanément, de métaphoriser à peu près tous les domaines de la connaissance et de la culture humaines ; plus fondamentalement, l’optique se mue en dispositif, les Lettres devenant, à l’image des points de vue, des anamorphoses, des télescopes et des miroirs décrits par cette science et les techniques qui lui sont associées, un moyen de voir le monde autrement – une hétéroscopie en quelque sorte.

L’héritage de plus de cinquante années de recherche impose donc, par l’extension et le tuilage de ces nombreux travaux, d’envisager aujourd’hui une appréhension globale, trans-générique, du paradigme optique dans les Lettres. Au-delà d’une réflexion fondée sur la partition des genres (l’optique de la poésie, celle du théâtre…), il s’agirait de réfléchir, dans le cadre du colloque proposé, aux usages de la science optique par les gens de lettres, les savants et les artistes, ainsi qu’à la manière dont ces usages peuvent être subvertis ou détournés.

Deux faits majeurs frappent en effet l’observateur. 1/ L’optique peut aider les Lettres à enchanter le monde, qu’il s’agisse de représenter de manière idéalisée le monarque comme un roi-soleil (Ménestier), Dieu comme un « soleil caché » (Hopil), d’offrir un point de vue autour duquel s’ordonne le réel (anamorphoses de Pascal et de Bossuet), ou encore de mettre en évidence la beauté déroutante du cosmos dans les récits de voyage céleste qui prennent le relais des visions télescopiques dans la fiction (de Kepler à Cyrano de Bergerac). 2/ Face à ce que l’on pourrait appeler une optique des enchantements, cette science pourfend les illusions représentatives : ainsi en va-t-il de l’optique du roi noir machiavélien (au théâtre), du prisme des faits révélateurs (chez les mémorialistes) qui révèle les arcana regni au temps de l’absolutisme, des fausses clartés de l’amour-propre dénoncées par les moralistes, de l’illuminisme condamné dans le monde religieux, de la critique rationaliste de la superstition et du préjugé, ou encore de l’interrogation spirituelle ou philosophique sur les clartés trompeuses du sensible.  

On cherchera donc à comprendre l’utilité et la fécondité réelles, pour les Lettres, de l’usage de l’optique, ainsi définie comme une science de la représentation tantôt idéalisée, tantôt difficile ou critique, qui produit même, à terme, une crise radicale de toute forme de représentation en rejetant ses objets dans l’infigurable (à l’image des deux infinis pascaliens, qui font écho aux limites de la lunette et du microscope).

L’hypothèse de travail utile pour penser cette ambivalence consisterait à supposer que les Lettres tentent de créer, par la réappropriation de l’optique, une forme de représentation critique qui serait en même temps une herméneutique du réel, faisant entrer la critique de l’image du monde à l’intérieur de cette image même.

Axes de travail

On interrogera les Lettres, prises comme un tout, dans leur fonction consistant à représenter et à interroger trois invisibles majeurs qui préoccupent les écrivains :

- l’invisible de Dieu dans le domaine théologique et spirituel :

L’optique conçue dans son rapport avec le sacré, la religion, la spiritualité et la mystique (dans les traités théologiques, le sermon, les lettres, les poèmes, les mémoires et biographies spirituelles…), autour notamment du paradoxe d’une divinité dotée d’une image ambivalente, tantôt visible et lumineuse, tantôt invisible et obscure, que cette image soit véhiculée dans le but de traduire ou de comprendre une expérience intérieure, d’exprimer ou d’exposer des concepts théologiques, de prendre parti dans une controverse…

La contrepartie libertine et critique d’une telle perspective, notamment dans le cadre d’une poétique de la matière, d’un jeu sur la sensation et l’illusion…   

- l’invisible de la nature du pouvoir dans l’ordre politique :

La monarchie absolue dans une tension entre la mystique solaire de la royauté et le secret du mécanisme ou de la fondation du pouvoir, notamment dans l’orbe des théories machiavéliennes et des considérations sur les coups d’État (tragédies, mémoires, éloquence publique, mazarinades…).  

- l’invisible de la nature des choses dans le domaine scientifique et philosophique :

L’optique en rapport avec la connaissance de la réalité matérielle, de l’atome à l’étoile (récits de voyages célestes, dialogues, poésie scientifique), notamment à travers la dimension poétique du discours scientifique et philosophique qui extrait de l’optique des analogies pour les transposer dans d’autres domaines, par exemple la compréhension de la cosmologie ou du fonctionnement de l’esprit, etc.

Bien évidemment, les communications opérant des liens entre ces trois domaines sont aussi les bienvenues. D’un point de vue géographique et linguistique, outre le domaine français et francophone bien évidemment, une place sera accordée aux communications traitant des échanges transalpins, les penseurs italiens ayant fourni dans les domaines de l’optique et des techniques associées (comme la perspective et la catoptrique, l’observation astronomique) une profonde matière à réflexion, tout autant qu’ils ont réfléchi aux application de l’optique, en un sens métaphorique, du pétrarquisme au platonisme ficinien, des prédicateurs de la Contre-Réforme à Marino, du théâtre aux théoriciens du politique. On ne s’interdira pas non plus par principe des incursions dans les espaces régionaux ou d’autres pays européens (en particulier dans le domaine languedocien, avec des figures comme Pierre-Jean Fabre, médecin paracelsien, Emmanuel Maignan, inventeur et artiste, professeur de théologie et de philosophie, Louis-Bertrand Castel, inventeur du clavecin oculaire).

À titre d’élargissement, un espace pourrait également être consacré à des communications étendant le champ de la réflexion aux domaines de l’histoire de l’art et de la musique ; dans ce dernier domaine, on valorisera les réflexions et les expérimentations qui font un parallèle entre optique et musique, comme par exemple chez Mersenne et Castel

2. Bibliographie

Aït Touati, Frédérique, Contes de la Lune, essais sur la fiction et la science modernes, Gallimard, 2011.

Armogathe, Jean-Robert [dir.], La luce del vero : Caravaggio, Rembrandt, de la Tour, Zurbaran. Catalogue de l’exposition de Bologne, Silvana editoriale, 2000.

Baltrušaitis, Jurgis, Le Miroir, révélations, science-fiction et fallacies, Paris, Elmayan-Le Seuil, 1978.

Bonfait, Olivier et Mac Gregor, Neil [éd.], Le Dieu caché : les peintres du Grand Siècle et la vision de Dieu. Exposition de l’Académie de France à Rome 19 octobre 2000 - 28 janvier 2001, Rome, Edizioni de Luca, 2000.

Biet, Christian et Jullien, Vincent [éd.], Le siècle de la lumière, 1600-1715, Fontenay-aux Roses, ENS Éditions, 1997.

Blanchard, Jean-Vincent, L’Optique du discours au xviie siècle, Laval, Presses de l’université Laval, 2005, coll. « La République des Lettres ».

Certeau, Michel de, La Fable mystique xvie-xviie siècles (I et II), Paris, Gallimard, 1987 et 2013.

Chométy, Philippe et Lamy, Jérôme [éd.], Littérature et sciences : archéologie d’un litige (xviie-xviiie siècles), Littératures classiques, n°85 (2014).

Coirault, Yves, L’Optique de Saint-Simon, Paris, A. Colin, 1965.

Costabel, Pierre [& alii], Matière et lumière au xviie siècle, Dix-septième siècle, n° 136 (1982).

Dandrey, Patrick et Forestier, Georges [dir.], L’illusion au xviie siècle. Littératures classiques, no 44 (2002).

Denis, Delphine [dir.], L’obscurité, Langage et herméneutique sous l’Ancien Régime, Louvain-La Neuve, Academia Bruylant, 2009, coll. « Au cœur des textes » (n°9).

Faivre, Antoine [éd.], Lumière et cosmos : courants occultes de la philosophie de la nature, Actes du colloque de Cerisy, Paris, Dervy, 1981, coll. « Cahiers de l’hermétisme ».

Fumaroli, Marc, L’Âge de l’éloquence : rhétorique et « res litteraria » de la Renaissance au seuil de l’époque classique, [1980], Genève, Droz, 2002.

Gheeraert, Tony, Le Chant de la grâce : la poésie à Port-Royal d’Arnaud d’Andilly à Racine, Paris, Honoré Champion, 2000.

Grosperrin, Jean-Philippe, « Chaire avec point de vue : de l’optique dans la prédication classique », [in] L’optique des moralistes de Montaigne à Chamfort. Actes du colloque de Grenoble (2003), Paris, Honoré Champion, 2005, p. 419-434.

Guion, Béatrice, Pierre Nicole moraliste, Paris, Honoré Champion, 2002.

Guyot Sylvaine et Conley, Tom [dir.], L’œil classique, Littérature classiques, n°82 (2013).

Hallyn, Fernand, « Rhétorique de la lunette », [in] Georges Forestier [éd.], La littérature et le réel, Littératures classiques, n° 11 (1989), p. 13-23.

Hamou, Philippe, La mutation du visible, essai sur la portée épistémologique des instruments d’optique au xviie siècle. Vol I. « Du Sidereus Nuncius de Galilée à la Dioptrique cartésienne », Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 1999. Vol. II. Microscopes et télescopes en Angleterre de Bacon à Hooke, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2001.

Havelange, Carl, De l’œil et du monde. Pour une histoire du regard au seuil de la modernité, Paris, Fayard, 1998.

Joukovsky, Françoise, Le Regard intérieur, thèmes plotiniens chez quelques écrivains de la Renaissance française, Paris, Nizet, 1982.

Julien, Pascal, « Anamorphoses et visions miraculeuses du père Maignan (1602-1676) », Mélanges de l'École française de Rome : Italie et Méditerranée, 117, 1 (2005).

Laplanche, François, « Post tenebras lux » [in] La Lumière, Dôle, Groupe d’histoire religieuse, 1997, p. 18-23.

Libral, Florent, Le Soleil caché. Rhétorique sacrée et optique au xviie siècle en France, Paris, Garnier, 2016.

Llasera, Margaret, Représentations scientifiques et images poétiques en Angleterre au xviie siècle, Paris, Éditions du CNRS, 1999, p. 79-80.

Luminet, Jean-Pierre, Les Poètes et l’Univers, anthologie, Paris, Cherche Midi, 2012.

Macé, Stéphane, « Considérer. Contempler. Pour une étude du lexique de la vision chez Bossuet », [in] Bossuet, textes rassemblés par S. Macé, Dijon, L’Échelle de Jacob, 2004, p. 103-116.

Marciak, Dorothée, La Place du Prince. Perspective et pouvoir dans le théâtre de Cour des Médicis, Florence (1539-1600), Paris, Classiques Garnier, 2005.  

Margolin, Jean-Claude, « Perspectivisme, relativisme et science. Précarité de l’anamorphose », Studi Francesi, vol. xlvi (2002), p. 527-545.

Marin, Louis, De la représentation, Paris, Gallimard-Le Seuil, 1994, coll. « Hautes Etudes ».

Marion, Jean-Luc, Sur la théologie blanche de Descartes. Analogie, création des vérités éternelles, fondement, Paris, PuF, 1981.

Martinet, Marie-Madeleine, Le Miroir de l’esprit dans le théâtre élisabéthain, Paris, Didier érudition, 1981.

Mehl, Édouard, Descartes et la visibilité du monde : les Principes de la Philosophie, Paris, PuF, 2009.

Mesnard, Jean, Les Pensées de Pascal, Paris, SEDES, 1995.

Nepote-Desmarres, Fanny [dir.], « L’indivision des savoirs » en question (xvie-xviiie siècles). Lettres, droit, sciences et musique. Littératures, no67 (2012).

Papasogli, Benedetta, et Piqué, Barbara [éd.], Il prisma dei moralisti, Rome, Salerno editrice, 1997.

Roudaud, François et Stoffel, Jean-François [éd.], Le Soleil, à la Renaissance et à l’âge classique, Revue des questions scientifiques, 189, 4 (2018). 

Roukhomovsky, Bernard [éd.], L’optique des moralistes de Montaigne à Chamfort. Actes du colloque de Grenoble (2003), Paris, Honoré Champion, 2005.

Serres, Michel, Le système de Leibniz et ses modèles mathématiques, Paris, PuF, 1968.

Siguret, Françoise, L’Œil Surpris : perception et représentation dans la première moitié du xviie siècle [1985], nouvelle édition augmentée, Paris, Klincksieck, 1993.

Starobinski, Jean, L’Œil Vivant : Corneille, Racine, La Bruyère, Rousseau, Stendhal, [1961], éd. revue et augmentée, Paris, Gallimard, 1999.

Yates, Frances Amelia, The Occult Philosophy in the Elizabethan Age, Londres, Routledge and Kegan Paul, 1980.

Zoberman, Pierre, « Voir, savoir, parler. La rhétorique et la vision au xviie siècle et au début du xviiie siècle », Dix-septième siècle, no 133 (1981), p. 409-428.

Zuber, Roger, Les émerveillements de la raison : classicismes littéraires du xviie siècle français, Paris, Klincksieck, 1997.

Zuppirolli, Libero et Bussac, Marie-Noëlle, Traité de la lumière, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2009.

https://laboratorio.univ-tlse2.fr/accueil-il-laboratorio/accueil-il-laboratorio-190420.kjsp

Call for contributions: The Journal of the Western Society for French History
Posted: Tuesday, October 15, 2019 - 00:04

The Journal of the Western Society for French History, published from 1974 to 2015 as the Proceedings, is a peer-reviewed, scholarly journal published in an open-access, online format with the Scholarly Publishing Office at the University of Michigan Library. Volumes are available at http://quod.lib.umich.edu/w/wsfh/. The journal is indexed in Historical Abstracts; America: History and Life; PapersFirst; and ProceedingsFirst with full online access and without subscription charges. Please encourage your university library to link the site to its catalog.  Authors who publish with the Journal of the Western Society for French History maintain ownership of their copyright, and may republish their articles in other venues, so long as they acknowledge publication with The Journal of the Western Society for French History.

The Journal of the Western Society for French History invites submissions from all scholars of France and the Francophone world.

Deadline for submission is 15 January each year. Acceptance, rejection, or revise and resubmit letters will be sent to authors in April. Manuscripts must be submitted electronically to wsfh.proceedings.editors@gmail.com. All submissions must conform to the following procedure guidelines to receive consideration for publication:

• Papers must be reformatted as a journal article in accordance with Chicago Manual of Style (16th  or 17th ed.)

• The entire manuscript needs to be double-spaced (including footnotes) as a Word document (____.doc or _____.docx).

• Include panel information if applicable, including session number and e-mail contact information for the session commentator and chair.

• A SPO copyright form will be sent to authors after acceptance and prior to publication.

Peer Review: Publication in The Journal of the Western Society for French History involves a double peer review process, one report by the session commentator and a second reviewer from the author’s field of expertise. The editors make final decisions about publication.

 

GUIDELINES and STYLE SHEET FOR AUTHORS

The Journal of the Western Society for French History is a peer-reviewed publication of the Western Society for French History. We look for articles that make a significant contribution to the field, are properly formatted for journal publication, and incorporate revisions suggested by peer reviewers and the editors.

Papers with recommendations that require minor stylistic or content revisions are most likely to be published. Papers that require major revision before recommendation for publication may or may not receive further consideration. Papers that are not recommended by the reviewers will not be published.

DUE DATE: 15 January  is the due date for all submissions each year. No second call will be issued for errant or late submissions.

SUBMISSION: Manuscripts must be submitted electronically to The Journal of the Western Society for French History co-editors Bethany Keenan, Julia Osman, and Sarah Shurts at wsfh.proceedings.editors@gmail.com.

COPYRIGHT FORMS: An author whose paper is accepted for publication must complete and sign an “Author Copyright” form. This form is available on the WSFH website at http://www.wsfh.org/Proceedings-Information.htm. The editors will fill in the last section, “Journal Representative.” After acceptance and before publication, please complete the form (via a program that writes to PDF documents, or complete the form by hand and then scan it) to the editors’ email addresses, above.

LENGTH: Ten thousand words is the maximum length for articles (including footnotes, charts, maps, graphs). The entire manuscript needs to be double-spaced (including footnotes) as a Word document.

STYLE: The Chicago Manual of Style (CMS), 16th or 17th edition, is the stylebook generally employed by the editors. Manuscripts should conform to its recommendations, and the examples below, as closely as possible. Articles that do not conform to proper style will be returned to authors and will not be considered for publication until submitted as requested.

DATES: Dates should all be European (diplomatic) style, e.g. 14 July 1789; 1790s (no apostrophe); hyphenate mid-1990s. No internal punctuation is used when using just month and year (e.g. the events of August 1914 were decisive). See CMS (16th or 17th ed.)

LANGUAGE : Articles are usually published in English, unless they were presented in French at the meeting. The editors prefer authors to use English rather than French (or other foreign languages) whenever possible (e.g., Old Regime instead of ancien régime, generality instead of généralité, nobility instead of noblesse). Translate all quotations into English unless the French version is vital for clarity, accuracy, or pungency. In such cases, provide the English translation in the text from the original French in a footnote. When using a French term, please include an English translation in parentheses. When a French or foreign language title appears in your text, please make its meaning apparent or provide a translation in parentheses.

Use American, not British, spelling (honor, not honour; labor, not labour). Carefully check accent marks in titles, names, etc. Please check—and double check—the spelling of all foreign language names, words, phrases, and publication titles. 

NOTES: Please use the footnoting function in MSWord, and remember to double-space notes. Follow CMS (16th or 17th ed.) as a guide for notes. Abbreviate information for second and subsequent references, usually including the last name of author, a shortened title, and page number. Do not use Latin references (e.g., op. cit., loc. cit.) with the exception of Ibid. and et al.

GRAPHICS: The The Journal of the Western Society for French History does publish graphics such as photographs, tables, and other figures. In the case of photographs, however, you must secure all permissions to publish and provide captions attributing credit to the image holder. In the case of figures that you yourself have generated, please contact the editors about the best way to prepare your graphics for publication. All photographs, figures, or other graphics should be submitted as separate files in .png or .jpg format at a resolution of 600 dpi. In a separate document, please provide captions as you want them to appear, including permissions.

Manuscripts that have not been properly formatted for review will be returned to their authors before any further consideration for publication.

Please submit manuscripts by 15 January each year. Acceptance, rejection, or revise and resubmit letters will be sent to authors in April. Electronic Submission: The Journal of the Western Society for French History co-editors Bethany Keenan, Julia Osman, and Sarah Shurts at wsfh.proceedings.editors@gmail.com.

Call for contributions: The Networks of Non-Elite Women in Early Modern Societies
Posted: Monday, October 14, 2019 - 21:15

Edited volume.

At RSA 2019 we presented a successful pair of panels on the networks of non-elite women in early modern societies. We are now developing an edited collection on this topic with a broad scope in space (global) and time (ca. 1400-1750). We are interested in the wide variety of networks which non-elite women built and used, especially but not only those with other women. Our aim is to elaborate understandings of the lives of working, poor, and marginalized women in early modern societies and to compare cross-culturally. Themes might include: relationships between peers or across social categories, such as mistress and servant; meanings of friendship among plebeian women; the role of gender in female same-sex relationships; emotions, especially empathy and compassion; instrumentality and collaboration; and coping strategies, including the illegal. Representations drawn from archival sources, visual imagery, and literary texts are welcome.

If you are interested in contributing, please send a title, 150-word abstract, and one-page CV to Marlee Couling at marleej@yorku.ca by October 31st, 2019.

New Publications

M. Martin, G. Weiss, Le Roi-Soleil à la mer
Posted: 1 Oct 2022 - 00:34

M. Martin, G. Weiss, Le Roi-Soleil à la mer. Art maritime et galériens dans la France de Louis XIV, Aubervilliers, éditions EHESS, 2022.

Ce livre inédit en français, richement illustré, le premier consacré à l’art maritime et à l’esclavage des galères dans la France du début de l’époque moderne, montre comment les propagandistes royaux ont utilisé les images et le travail des musulmans réduits en esclavage pour glorifier Louis XIV.

L’art maritime méditerranéen et le travail forcé dont il dépendait étaient au cœur de la politique et de la propagande du roi de France Louis XIV, qui régna de 1643 jusqu’à sa mort en 1715. Pourtant, la plupart des études sur l’art français de cette période se concentrent sur Paris et Versailles, négligeant la présence ou la représentation des galériens sur les côtes du royaume.

Grâce à une abondante sélection d’images surprenantes, dont beaucoup n’ont jamais été publiées, Le Roi-Soleil à la mer met l’accent sur le rôle des esclaves turcs – des rameurs capturés ou achetés en terre d’islam – dans la construction et la décoration des navires et autres objets d’art qui circulaient sur terre et sur mer pour glorifier la Couronne.

Ainsi, en examinant un large éventail de productions artistiques – dessins de navires, sculptures d’artillerie, médailles, peintures et gravures –, Meredith Martin et Gillian Weiss nous invitent à reconsidérer l’image dominante de l’art et du pouvoir dans la France du début des Temps modernes.

EAN : 9782713229503
406 page
Prix : 30€

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M. Craciunescu, L'inverti, l'hérétique et le pauvre diable. La Renaissance revisitée à travers ses marges
Posted: 1 Oct 2022 - 00:31

M. Craciunescu, L'inverti, l'hérétique et le pauvre diable. La Renaissance revisitée à travers ses marges, Paris, Hermann, coll. "Les collections de la République des Lettres", 2022

Depuis les années 1980, le XVIe siècle occupe une place privilégiée dans les romans historiques. La plupart de ces ouvrages mettent en scène des personnages référentiels peu connus de la Renaissance, qui se caractérisent par leur marginalité. La figure de l’article «  inverti  », du lettré hérétique et du pauvre diable occupent ainsi une place privilégiée au sein de ce corpus, ce qui n’est pas sans rappeler l’intérêt accru que les seiziémistes ont eux-mêmes porté à des individus marginaux pendant la même période.

EAN : 9791037021137
312 pages
Prix : 45€

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Larry F. Norman, Sous le choc de l'antique
Posted: 1 Oct 2022 - 00:28

Larry F. Norman, Sous le choc de l'antique, Paris, Éditions Hermann, coll. "Échanges littéraires ", 2022

La dite « Querelle des Anciens et des Modernes », une des controverses les plus médiatisées de la première modernité en Europe, a souvent été caricaturée comme opposant des réactionnaires épris d’Antiquité et de courageux pourfendeurs des autorités culturelles établies. Sous le choc de l’antique renverse cette vision en montrant comment les défenseurs de la littérature grecque classique, loin de se raccrocher à une tradition désuète, célèbrent en fait dans le monde antique une radicale altérité, peu compatible avec les normes de la bienséance et la culture de cour en vigueur sous l’absolutisme français. Ce qui choque et fait scandale dans les œuvres d’une époque reculée se trouve ainsi retourné en modèle esthétique, venant à la fois nourrir les tensions et contradictions du « classicisme » et préparer la voie aux philosophies novatrices des Lumières.

Contribution majeure à l’étude des débats littéraires et culturels de la première modernité, le livre de Larry F. Norman frappera également le lecteur non spécialiste par le caractère très contemporain de ses enjeux.

EAN : 9791037021007
346 pages
Prix : 26 EUR
Date de publication : 07 Septembre 2022

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Ch. Dieuaide, La vanité et la rhétorique de la prédication au XVIIe siècle
Posted: 1 Oct 2022 - 00:26

Ch. Dieuaide, La vanité et la rhétorique de la prédication au XVIIe siècle, Paris, Editions du Cerf, coll. "Cerf Patrimoines", 2022.

Signe de la place importante occupée par la prédication dans la vie sociale et religieuse au XVIIe siècle, catholiques et protestants se pressent dans les églises et dans les temples pour écouter leurs pasteurs respectifs prêcher la vanité du monde. Il se trouve que c’est aussi au début de ce siècle qu’un genre pictural, qui ne dit pas encore son nom – la Vanité –, apparaît, associant à un réalisme saisissant un langage symbolique puissant qui ne manque pas de faire écho aux sermons des prédicateurs. L’époque est donc celle d’une pastorale de la vanité qui, loin d’être usée (le topos est ancien), ou asséchante (ne s’agit-il pas de dire le rien ?), se révèle être, bien au contraire, la force motrice d’une rhétorique renouvelée.

Agrégée de lettres modernes et docteure en littérature française, Christabelle Dieuaide, qui enseigne en Corrèze, travaille sur la prédication, notamment protestante, au XVIIe siècle.

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L. Piettre, L'ombre de Guillaume Du Bellay sur la pensée historique de la Renaissance
Posted: 1 Oct 2022 - 00:24

L. Piettre, L'ombre de Guillaume Du Bellay sur la pensée historique de la Renaissance, Genève, Droz, 2022.

La littérature renaissante accorde une place forte à l’histoire-jugement, soit l’histoire écrite du point de vue de ses acteurs, qui mêle témoignage et commentaire, méditation humaniste sur la fortune et réflexion politique sur les conseils et leurs effets. L’entourage de François Ier espéra que son règne serait ainsi raconté par un Thucydide ou un César français, rôle qui échut à Guillaume Du Bellay, seigneur de Langey (1491-1543). Si ses Ogdoades inachevées furent le fruit d’une réflexion collective (associant Rabelais, Jean Du Bellay, Sleidan), elles sont pourtant profondément originales, comme le révèle l’analyse du Prologue (ici édité) et des fragments des Ogdoades. Leur influence se donne à lire chez Bodin et, plus encore, chez Martin Du Bellay et Blaise de Monluc, tous héritiers de la méthode de Langey. L’ombre de Guillaume Du Bellay s’étend enfin sur les Essais de Montaigne qui, tout en refusant d’écrire l’histoire, la commente en « diligent lecteur » – selon le mot de Langey.

EAN : 9782600063586
688 pages
Date de publication : 07 Septembre 2022

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Conferences and Colloquia

La critique au présent, Émergence du commentaire sur les arts (XVIe-XXIe siècles) et reflets d’actualité (XXIe siècle)
Posted: 8 Jun 2015 - 15:32

Les membres du comité organisateur du colloque international La critique au présent, Émergence du commentaire sur les arts (XVIe-XXIe siècles) et reflets d’actualité (XXIe siècle) vous invitent à trois journées de réflexion sur les conditions d'émergence de la critique d'art dans l'Ancien Régime. 

 
Ce colloque portera sur l’observation de discours critiques en langue française ayant accompagné la publication initiale de productions artistiques et intellectuelles de l’époque moderne. Il interroge les pratiques de ces discours à la faveur d’une réflexion sur la situation actuelle de l’activité critique, alors même qu’elle est confrontée à une transformation majeure imposée par le Web en tant que nouvel espace de diffusion et de médiatisation.Le colloque La critique au présent : émergence du commentaire sur les arts (XVIe-XVIIIe siècles) et reflets d’actualité (XXIe siècle) porte sur l’observation de discours critiques en langue française ayant accompagné la publication initiale de productions artistiques et intellectuelles de l’époque moderne. Il interroge les pratiques de ces discours à la faveur d’une réflexion sur la situation actuelle de l’activité critique, alors même qu’elle est confrontée à une transformation majeure imposée par le Web en tant que nouvel espace de diffusion et de médiatisation.
 

Vous pouvez consulter le programme ici:

https://cas.hypotheses.org/files/2015/05/Critique_au_present_Programme.pdf

Princeton University, Feb 13 to July 19, Versailles on Paper: A Graphic Panorama of the Palace and Gardens of Louis XIV (source: Volker SCHRÖDER)
Posted: 25 Feb 2015 - 17:59

Dear colleagues,

 
I'm pleased to announce the opening of the exhibition "Versailles on Paper," now on display in Princeton's Firestone Library through July. See details below.
 
The show is accompanied by a comprehensive companion website, which includes high-resolution images of every exhibit (embedded in a viewer with zoom and full-screen capabilities), as well as additional interactive features and links to digital resources. The website should remain active indefinitely at the following URL:

 
Cordialement,
Volker Schröder
 

Versailles on Paper: A Graphic Panorama of the Palace and Gardens of Louis XIV

 

February 13 - July 19, 2015
Main Gallery, Firestone Library, Princeton University
1 Washington Road, Princeton NJ 08544
Monday to Friday, 9:00-5:00
Saturday and Sunday, 12:00-5:00

 

From the beginning of his personal reign in 1661 to his death in 1715, Louis XIV of France lavished special attention and resources on his beloved Versailles. Under the king’s close supervision, an army of artists, engineers, and workers ceaselessly enlarged the palace, remodeled its interiors, and embellished its gardens. At the same time, the best engravers of the age were employed to produce a lasting visual record of these transformations and to project the glorious image of the “Sun King” and his court around the globe.

This exhibition documents the contemporary representation of Versailles through a multifaceted array of prints, books, maps, medals, and manuscripts. It highlights in particular those elements that today survive only on paper: ephemeral festivals; short-lived creatures (courtiers, animals, flowers); fragile groves and fountains too costly to maintain; and once celebrated masterpieces of art and architecture that were irrevocably destroyed or altered. This “paper Versailles” is quite different from the one that millions of tourists visit every year and affords many unusual and surprising glimpses into a largely lost world.

"La mise en scène baroque dans le paysage culturel contemporain", TNP (Villeurbanne), du 12 au 14 Mars 2015 (source: Céline Candiard)
Posted: 25 Feb 2015 - 17:54

Apparue à la fin des années 1970 avec le travail d’Eugène Green, puis de Philippe Lenaël, la mise en scène baroque cherche à retrouver les codes de jeu employés sur la scène française de la fin du XVIe siècle à la fin du XVIIe siècle (posture, déclamation, gestuelle) pour proposer des interprétations inédites des textes anciens. Bien qu’ayant suivi de près les premières expériences du mouvement « baroque » en musique et en danse, sur lequel elle prend modèle, elle doit cependant attendre les années 2000 pour connaître une véritable consécration à l’opéra et au théâtre grâce à des réussites artistiques comme Le Bourgeois gentilhomme mis en scène par Benjamin Lazar (2004) ou Les Femmes savantes par Jean-Denis Monory (2010).  Le colloque « La mise en scène baroque dans le paysage culturel contemporain », organisé dans le cadre d’un partenariat entre l’Université Lumière Lyon 2 et le Théâtre National Populaire, se propose d’étudier la place de ce type spécifique de mise en scène dans la culture contemporaine à travers la rencontre d’universitaires spécialistes du spectacle vivant et de l’histoire du théâtre et d’artistes de la scène « baroque », à travers divers formats d’intervention (communications, tables rondes, entretiens) qui favoriseront l’échange et le débat : il s’agira ainsi de dépasser, sans pour autant l’éviter, la question de l’exactitude historique dans laquelle s’enferment quelquefois les travaux académiques sur cette forme artistique, en interrogeant les rapports complexes qu’elle entretient avec le champ du savoir, les institutions théâtrales et les courants artistiques se réclamant d’une esthétique plus contemporaine.  Il s’agira également d’éclairer la démarche et le statut de la mise en scène baroque en la confrontant à ses modèles plus anciens, en particulier la musique ancienne et la belle danse, qui se réclament elles aussi volontiers d’une identité « baroque » : le colloque favorisera ainsi une réflexion pluridisciplinaire qui réunira musicologues, littéraires, spécialistes de théâtre et de danse, musiciens, danseurs et comédiens, pour interroger les points de rencontre et les ruptures entre ces mouvements artistiques.  Afin de saisir la spécificité d’un courant théâtral limité pour l’essentiel au monde francophone, le colloque accueillera enfin des réflexions consacrées à d’autres démarches voisines comme la néo-commedia dell’arte ou les reconstitutions architecturales du Globe Theatre de Londres. 

 

PROGRAMME

Colloque pluridisciplinaire et international organisé l’Université Lumière Lyon 2 et l’Université Jean Moulin Lyon 3, Groupe Renaissance et Âge Classique (UMR 5037 ) en partenariat avec le TNP. Du 12 au 14 mars 2015 Petit théâtre, salle Jean-Bouise Entrée libre et gratuite Jeudi 12 mars 13 h 30 : Accueil des participants 14 h 00 : Introduction au colloque par Céline Candiard (Univ. Lyon 2 ). Entre savoir et pratique — 1 Présidence Gilles Declercq (Univ. Paris 3 ). 14 h 30 : Fabien Cavaillé (Univ. de Caen). «Qu’avez-vous dit avec “baroque”? Usages et usure d’une étiquette». 15 h 00 : Bénédicte Louvat-Molozay (Univ. de Montpellier ). «Recherche universitaire et pratique théâtrale: un dialogue impossible?». 15 h 30 : Jeanne Bovet (Univ. de Montréal, Canada ). «L’arbre et la forêt: quelle déclamation pour quels publics?». 16 h 00 : Discussion et pause. Danse et spectacles baroques Présidence Claudia Palazzolo (Univ. Lyon 2 ). 16 h 30 : Hubert Hazebroucq (Compagnie Les Corps Éloquents) «La danse baroque, entre références et projets ». 17 h 00 : Chantal Lapeyre-Desmaison (Univ. d’artois ) et Nick Nguyen (Conservatoire d’Auxerre ). «Interprétations baroques (à propos de la danse baroque sur la scène contemporaine)». 17 h 30 : Conférence de Béatrice Massin, chorégraphe (Compagnie Les Fêtes galantes ), «Penser la danse baroque comme une matière contemporaine ». 18 h 30 : Discussion 20 h 30 : Avant première du film d’Eugène Green, La Sapienza, et rencontre avec le cinéaste, animée par Philippe Roger (Univ. Lyon 2 ), au cinéma Comœdia (13 avenue Berthelot, 69007 Lyon ). Billets en vente sur place. Vendredi 13 mars 9 h 00 : Accueil des participants L’opéra et sa mise en scène Présidence Olivier Bara (Univ. Lyon 2 ). 9 h 30 : Guillaume Bernardi (York University, Canada ). «L’Italie de nos rêves: l’opéra italien dans les mises en scène baroques». 10 h 00 : Stéphane Hervé (Univ. de Montpellier ). « De quoi la mise en scène baroque est-elle le symptôme?». 10 h 30 : Sylvain Cornic (Univ. Lyon 3 ). «Les mises en scène modernes des tragédies en musique de Lully: reconstitution, réinvention, transposition?». 11 h 00 : Françoise Rubellin (Univ. de Nantes). «Remettre en scène une parodie d’opéra de Rameau: L’expérience d’Hippolyte et Aricie ou la Belle-mère amoureuse». 11 h 30 : Discussion et pause. 12 h 00 : Entretien avec Christophe Mangé, Printemps des Arts-Nantes, animé par Sylvain Cornic et Céline Candiard 13 h 00 : Discussion et pause déjeuner 13 mars suite Entre savoir et pratique — 2 Présidence Laurent Thirouin (Univ. Lyon 2 ). 14 h 30 : Anne Surgers (Univ. de Caen ). «Quels lieux pour le théâtre du XVIIe siècle?» 15 h 00 : Julia Gros de Gasquet (Univ. Paris 3) «Scènes baroques d’aujourd’hui: la vérité en question ». 15 h 30 : Entretien avec Isabelle Grellet (Leçons baroques ). «Théâtre baroque et pédagogie» animé par Nathalie Fournier (Univ. Lyon 2 ) et Céline Candiard. 16 h 30 : Discussion et pause. Théâtre et musique Présidence Pierre Saby (Univ. Lyon 2). 17h 00 : Benjamin Narvey (Univ. d’Oxford). «Le modèle musical baroque aujourd’hui, entre attention aux sources et créativité», avec Adèle Carlier (soprano ). 17h 30 : Héloïse Grammont (Univ. Lyon 2 ), «Escoutte, lecteur»: les relations entre musique et texte baroques dans la mise en scène de L’Autre monde ou les États et Empires de la lune par Benjamin Lazar. 18 h 00 : Entretien avec Vincent Dumestre, chef d’orchestre (Le Poème Harmonique ), animé par Pierre Saby (Univ. Lyon 2 ) et Céline Candiard 19 h 00 : Discussion 19 h 30 - 20h 00 : «Vous avez fait une sottise la plus grande du monde»: extraits choisis de George Dandin», présentation de l’atelier animé par Julia Gros de Gasquet avec les comédiens de la Maison des comédiens du TNP, accompagnés par les élèves de l’ENM de Villeurbanne. Samedi 14 mars 9h30: Accueil des participants Aux marges du baroque Présidence Mireille Losco-Lena (Ensatt ). 10 h 00 : Gerrit Berenike Heiter (Univ. de Vienne (Autriche ) et de Paris Ouest Nanterre ). «Le succès de la Commedia dell’arte contemporaine en France. Un théâtre populaire avec une esthétique baroque». 10 h 30 : Patrick Le Bœuf (Bibliothèque Nationale de France ). «Quand l’un des pères de la mise en scène moderniste se penche sur la mise en scène baroque: Craig et l’élisabéthanisme». 11 h 00 : Marceau Deschamps-Ségura (Univ. de Poitiers ). «Le Globe aujourd’hui: pourquoi la déclamation échappe-t-elle à la reconstitution?». 11 h 30 : Olivier Neveux (Univ. Lyon 2 ), «Une tragédie barbare: Cachafaz de Copi». 12 h 00 : Discussion et pause déjeuner. 13 h 30 : Table ronde de metteurs en scène, animée par Judith le Blanc (Univ. de Rouen ) avec Benjamin Lazar et Louise Moaty (Théâtre de l’Incrédule ), et Florence Beillacou (Compagnie La Lumineuse ). Institutions et production du baroque, présidence Bérénice Hamidi-Kim (Univ. Lyon 2 ). 15 h 00 : Daniel Urrutiaguer (Univ. Lyon 2 ) «Les mises en scène baroques contemporaines: valeur esthétique et valeur patrimoniale». 15 h 30 :Entretien avec Jean-Paul Combet (Producteur, directeur de l’Académie Bach ), animé par Daniel Urrutiaguer et Céline Candiard. 16 h 30 : Discussion et conclusion.

L'Entretien au 17e siècle, Jeudi 19 et vendredi 20 mars 2015 (source: Agnès Cousson)
Posted: 25 Feb 2015 - 17:34

Colloque international L’Entretien au XVIIe siècle Jeudi 19 et vendredi 20 mars 2015 Organisé par Agnès Cousson

Centre d’Étude des Correspondances et Journaux Intimes (CECJI)-ÉA 7289 Université de Bretagne Occidentale

Faculté des Lettres et Sciences Humaines Victor Segalen Salle B 001, rez-de-chaussée 20, rue Duquesne- Brest

Jeudi 19 mars

MATIN

8h45-9h15

Accueil des participants salle B 028

9h15-9h45

Mot de bienvenue: Jean-Yves Le Disez, directeur de l’UFR Lettres; Éric Francalanza, directeur du CECJI Ouverture du colloque : Agnès Cousson (Université de Bretagne Occidentale)

Les Entretiens de Voiture et Costar Président de séance : Emmanuel Bury

9h45-10h15

Cécile Tardy (Université de Poitiers) : « Une poétique de l’entretien dans les Entretiens de M. de Voiture et de M. Costar » 10h15-10h45 François Ronan-Dubois (Université Grenoble Alpes) : « Le plurilinguisme dans les Entretiens de M. de Voiture et de M. Costar »

Discussion Pause salle B 028

Dialoguer et transmettre

Président de séance : François-Xavier Cuche

11h15-11h45

Céline Hervet (Université de Picardie) : « S’entretenir, s’entendre, se comprendre. Enjeux pédagogiques et affectifs de l’entretien à l’âge classique » 11h45-12h15 Viviane E. Mellinghoff-Bourgerie : (Université Ruhr-Universitaet Bochum) : « Les Entretiens spirituels de François de Sales : une pédagogie du dialogue et sa transmission amputée »

Discussion

Déjeuner

APRÈS-MIDI

Formes de l’entretien

Président de séance : Christian Belin

14h30-15h

François-Xavier Cuche (Université de Strasbourg) : « Les Entretiens spirituels de Fénelon : monologue ou dialogue ? » 15h-15h30 Jean-Yves Vialleton (Université Grenoble Alpes) : « “M. Despréaux m’a dit” : la conversation avec l’écrivain »

15h30-16h

Francine Wild (Université de Caen) : « Entretiens et ana : tentative de parallèle »

Discussion Pause salle B 028

Desseins de l’entretien (I) Président de séance : Viviane E. Mellinghoff-Bourgerie

16h30-17h

Maria-Vita Roméo (Université de Catane) : « L’Entretien de Descartes avec Burman ou dialoguer pour se connaître soi-même » 17h-17h30 Sylvio De Franceschi (École Pratique des Hautes Études) : « La forme du dialogue et de

ee l'entretien dans les querelles théologiques catholiques au tournant du XVII et du XVIII

siècle »

Discussion

Vendredi 20 mars

MATIN

Esthétique de l’entretien

Président de séance : Pascale Thouvenin

9h15-9h45

Christian Belin (Université Montpellier 3) : « “À propos et de bonne grâce” : l’éloquence de l’entretien selon le chevalier de Méré » 9h45-10h15 Karine Abiven (Université Paris-Sorbonne) : « Le “dangereux honneur” de parler à la cour : pour une pragmatique de l’entretien »

10h15-10h45

Emmanuel Bury (Université Versailles-Saint-Quentin) : « La Mothe Le Vayer et l’entretien, entre tradition savante et goût mondain »

Discussion Pause salle B 028

Entretiens et récits narratifs

Président de séance : Christine Mongenot

11h15-11h45

Marie-Christine Pioffet (Université de York) : « L’usage des problemata dans les relations de voyage en Amérique : étude de cas » 11h45-12h15 Francis Assaf (Université de Georgie) : « L’entretien dans l’histoire comique : moteur dialogique du discours libertin »

Discussion

Déjeuner

APRÈS-MIDI

Desseins de l’entretien (II) Président de séance : Jean-Yves Vialleton

14h30-15h

Didier Souiller (Université de Bourgogne) : « Accepter et refuser l’entretien dans l’éthique masquée de Baltasar Graciàn » 15h-15h30 Christine Mongenot (Université de Cergy-Pontoise) : « Parler de soi, montrer la voie : ruses et mises en scène pédagogiques dans l'entretien éducatif »

15h30-16h

Pascale Thouvenin (Université de Strasbourg) : « L’entretien à Port-Royal : une quête de vérité »

Discussion Clôture du colloque : Agnès Cousson Collation salle B 028

17h30 Visite du musée de la marine

Un dîner est prévu pour les intervenants les 18, 19 et 20 mars, à 20h. 

SFS Conference Registration: Cardiff University
Posted: 10 Feb 2015 - 11:58

Dear Colleagues We are delighted to open registration for the 56th Annual French Studies Conference. The conference will be held this year at Cardiff University, 29 June – 1 July 2015. The conference programme and full registration details/forms can be found on the Society’s web page: http://www.sfs.ac.uk/conferences/ We are delighted to be welcoming the following plenary speakers at the conference: Eric Méchoulan, Université de Montréal Peter Dayan, University of Edinburgh Mireille Calle-Gruber, Université Sorbonne Nouvelle Paris III Christie McDonald, Harvard University Please note that the deadline for early-bird reduced-rate registration is Friday 17 April 2015. Please also note that there are separate forms for postgraduate registration as well as travel bursaries to enable postgraduate attendance at the conference. Registration for the conference will continue after 17 April, but at the full conference rate. We look forward to welcoming you to Cardiff/Edrychwn ymlaen at eich croesawu i Gaerdydd. With best wishes, Kate Griffiths. SFS Publicity Officer Griffithsks@cardiff.ac.uk