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Calls for Papers and Contributions

Appel à communications: Bussy-Rabutin. Horizons féminins
Posted: Thursday, November 30, 2017 - 11:33

Journée d’Études

Samedi 8 septembre  2018 au Château de Bussy Rabutin

Propositions: le 10 mai 2018

Horizons féminins

En ce quatrième centenaire de sa naissance, la Société des amis de Bussy-Rabutin et le Centre de recherche sur l’Europe classique (EA 4593 CLARE, Université Bordeaux-Montaigne) ont choisi de consacrer la journée d’étude qu’ils organisent le samedi 8 septembre 2018 aux Horizons féminins de l’auteur de l’Histoire amoureuse des Gaules. Inscrite dans le prolongement des Horizons littéraires et libertins (Rabutinages n°24 et n° 26), cette rencontre sera l’occasion d’aborder les figures féminines dans la vie et l’œuvre de Bussy. La présentation de celles-ci est en effet trop souvent démarquée des œuvres, alors qu’elles ont pu les inspirer ou contribuer à leur élaboration (Maximes d’amourHistoire amoureuseRecueil des lettres au roi) et qu’elles ont souvent occupé une position respectable dans la vie de la cour et des lettres.

La journée est donc destinée à remettre au premier plan des personnalités qui font la richesse de l’œuvre de Bussy et, ce faisant, d’aider à en appréhender la complexité tout en nuançant le portrait de l’écrivain, de l’épistolier et du maître du château.

Il s’agit en premier lieu de compléter les évocations que propose le mémorialiste de ses deux épouses : Gabrielle de Toulongeon et Louise de Rouville, de manière à mieux comprendre la place qu’il leur a successivement accordée dans ses écrits à la première personne. Il s’agit ensuite de s’attacher à des figures emblématiques, à commencer par Mme de Sévigné.   Si la complexité des rapports de l’épistolier avec sa cousine a été largement décrite, l’on n’a peut-être pas assez pris garde à la compréhension que chacun témoignait pour l’amour que l’autre portait à l’une de ses enfants, ni au fait que Mme de Grignan a tenu une correspondante relativement régulière avec Bussy. Cette étroite association explique d’ailleurs en partie pourquoi Mme de Coligny, sa fille et collaboratrice zélée de la dernière partie de l’œuvre,  a éclipsé la figure pourtant touchante de Diane Jacqueline, visitandine au couvent du faubourg Saint-Antoine, ainsi que celle de Charlotte, abbesse de Prâlons…

C’est ensuite Mme de Montglas : au cœur de l’œuvre romanesque et satirique de Bussy, Iris, Belise puis l’Infidèle, a-t-elle laissé par sa participation à la société précieuse des éléments littéraires, architecturaux ou décoratifs qui éclairent la personnalité et l’évolution de l’exilé ? C’est encore Mlle de Montpensier qui elle aussi a connu l’exil et avec qui il noue une amitié qui traverse le temps. Au-delà, sa volonté de réunir dans sa maison de Bussy le portrait de toutes ses belles amies, témoigne avec superbe de la force des liens qu’il a tissés avec des femmes remarquables par elles-mêmes autant que par leurs rapports avec lui. Cependant, de même qu’il a développé son œuvre après son exil, de même, il a su renouveler son amitié avec Mme de Scudéry et nouer de nouvelles relations (Mme Bossuet, mais aussi, plus tardivement, Mme de Maisons). Autant de figures féminines à étudier.

Les horizons féminins veulent ainsi réinterroger la galanterie rabutine qui ne se prive pas d’épingler les fausses prudes et les coquettes au nom de la sincérité et de l’authenticité des sentiments, tout en étudiant les nuances de ces honnêtes amitiés faites de confiance et d’affection parfois amoureuse.  

Les communications, d’une durée de vingt-cinq minutes, feront l’objet d’une publication dans Rabutinages, la revue de la Société. Les propositions sont à adresser avant le 10 mai 2018 à :

Christophe Blanquie (Société des amis de Bussy-Rabutin) ch.blanquie@outlook.com

Myriam Tsimbidy (CEREC/ CLARE) myriam.tsimbidy@u-bordeaux-montaigne.fr   

Source: Fabula

Appel à communications: Les temps de la fulgurance : forces et fragilités de la forme brève
Posted: Thursday, November 30, 2017 - 11:30

Colloque international et interdisciplinaire

18-20 avril 2018

Lieu(x) : Maison de la Recherche Germaine Tillion ; Musée des Beaux Arts d’Angers (19 avril 2018)

 

Laboratoire : CIRPaLL, Université d’Angers

Organisatrices : Karima Thomas, Cécile Meynard

 

Les formes brèves font l’objet d’un intérêt grandissant de la part des chercheurs[1].Notre colloque, international et interdisciplinaire, s’inscrira dans ce paysage selon un angle d’approche inédit[2]. Venant s’ajouter aux workshops et journées d’étude sur la question des formes brèves déjà organisés en 2016 et 2017 par les universités d’Angers et de Nantes dans le cadre du projet FOBrALC[3], et au colloque « Formes brèves et modernité » organisé par l’université de Nantes les 26-28 janvier 2017, il confirme l’intérêt que les institutions appartenant à l’Université Bretagne-Loire manifestent pour cet axe de recherche fédérateur.

Si la notion du bref n’est bien sûr pas synonyme de celle du court, il nous semble intéressant de questionner le rapport des formes brèves au temps, ou plutôt aux temps de la fulgurance, en nous intéressant tout particulièrement à leurs enjeux, leurs atouts et leurs limites, en lien précisément avec cette temporalité protéiforme.

« Les Cyclopes, fils de la Terre et du Ciel, forgèrent cette trinité Tonnerre-Eclair-Foudre qu’ils offrirent à Zeus en échange de leur délivrance - ils avaient été emprisonnés par C(h)ronos, le Temps[4]. » Tout se passe comme si la libération du temps, de la durée s’accompagnait de la fulguration de l’éclair, de l’intensité de la foudre. La libération du temps ne signifie pas pour autant son absence. Dans la fulgurance, le temps est hors des gonds. Entre le temps « immuable de la maxime »[5], l’immédiateté de l’aphorisme[6], le temps instantané de l’image fulgurante qui, une fois rediffusée, « efface l’empreinte du temps »[7], le temps éphémère  des performances (land-art, photos postées sur Instagram, brèves, flash-infos…) le temps ponctuel qui s’étiole et/ou s’étire pour s’inscrire dans la durée (les journaux intimes, posts sur Facebook, tweets, recueils de poèmes), le temps fragmenté des séries articulant une même histoire à travers plusieurs « micro-récits », ou encore la temporalité itérative des séries bouclées, la fulgurance instaure une nouvelle dynamique dans la forme brève. Il serait aussi pertinent sans doute de s’interroger sur une poétique de la fulgurance, voire sur son éthique. Pensons à ces photos volées par les paparazzi ou prises pendant les catastrophes naturelles ; ou encore, dans une autre logique, aux graffitis, aux banderoles de manifestants, mais aussi à tous les sites qui regorgent de maximes des temps modernes, que les gens publient ensuite sur leur mur Facebook… Autant de pratiques qui, dans leur diversité, peuvent également amener à s’interroger sur les forces et les fragilités de la forme brève (efficacité, pertinence, éthique, question parfois paradoxale de la pérennisation et de la conservation…).

La fulgurance ne peut-elle pas également inscrire dans la forme brève un scandale, celui de l’inachevé, du risque de l’impertinence et du nonsense ou encore d’une réception incomplète ? Ne peut-elle pas rendre possible dans la forme brève cette force de saisissement dont le jaillissement lapidaire et laconique serait un gage d’efficacité sémantique et sémiotique, une promesse de pérennisation et de conservation ?

Les notions de brièveté/fulgurance pourront ainsi être associées à

1/ Thématiques croisées :

L’immédiateté, l’instantanéité, l’éphémérité…

L’intensité, la violence : décharge, saisissement, impact…

Le ton et le style : le laconique, le lapidaire, le sec, le brutal, l’agressif ; les changements de style induits par les changements de forme (mail, twitter…)

Le mysticisme : aveuglement (dazzling)/ révélation ; les mythes et le sacré…

La création comme éblouissement, jaillissement…

La fragmentation, le rapport achevé/inachevé, l’indicible…

Les possibles contradictions : finesse / grossièreté ; concentration / réduction ; densité / légèreté ; éphémérité / durabilité…

2/ Formes artistiques :

Performances, land-art, street-art, bandesdessinées, comic strips, flashmobs, photographie…

Formes brèves littéraires : Flash-fiction, nano-fiction, Récits enchâssés, anecdotes, poésie…

Formes brèves scéniques, audiovisuelles : théâtre, cliff-hangers, microrécits télévisuels…

3/Pratiques, réceptions et usages : zapping, teasing, concentration/sélection (abstracts,  extraits, sommaires…), stylisation, synthèse, modalités de connaissance et d’appréhension du monde, de la culture, de la réalité par la forme brève (usages pédagogiques, thérapeutiques, scientifiques…) ; caricature, stéréotype, etc.

4/ Formes d’expression, de communication, d’information : manifestes, slogans, affiches, brèves, dépêches, flash-infos, discours publicitaires, bandes-annonces…

 

Afin de mieux cerner cette notion complexe et polymorphe de « forme brève »au prisme de la temporalité, nous souhaitons ainsi avoir une approche interdisciplinaire la plus large possible, dans des domaines aussi variés que les lettres, l’histoire, la philosophie, les sciences de l’information et de la communication, la linguistique, la didactique, la sociologie, la médecine, la psychologie, la photographie, les arts et arts du spectacle, l’économie de la création, etc.

 

Comité scientifique :

Ailsa Cox (université d’Edge Hill) 

Elke d’hoker (université de Louvain)

Yvon Houssais (université de Franche-Comté)

Yannick le Boulicaut (université catholique de l’Ouest) 

Gérald Préher (université de Lille) 

Michelle Ryan-Sautour (université d’Angers)

Walter Zidaric (université de Nantes) 

Shannon Wells Lassagne (université de Bourgogne)

Martine Hennard Duteil De la Rochère (Université de Lausanne)

Les propositions de communications (1 page) devront parvenir aux organisatrices Karima Thomas  (karima.thomas@univ-angers.fr) et Cécile Meynard (cecile.meynard@univ-angers.fr), ainsi qu’un bref CV (3/4 de page à 1 page) d’ici au 31 décembre 2017. Les langues du colloque sont le français et l’anglais.

Les propositions seront examinées par le comité scientifique qui fera savoir sa réponse le 25 janvier 2018 au plus tard.

 

 

[1] Comme en témoigne par exemple l’organisation prochaine d’un colloque à l’université de Sfax (Tunisie) sur « La brièveté » (30 novembre-1er décembre 2017) et d’une journée d’étude à l’université de Bourgogne sur les formes brèves à la télévision (« Brevity and the short form in serial television », 2 février 2018.

[2] En 2015 a eu lieu un colloque à l’université Stendhal sur L’Imaginaire sériel, dont l’un des axes était « le temps et l’espace sériel » ; mais il reste encore beaucoup à faire sur la question des relations entre les formes brèves et la temporalité.

[3] Formes brèves dans les Arts, la Linguistique et la Culture, financé par le CPER, MSH- Ange-Guépin, Région des pays de la Loire.

[4] Florence Delay, Petites formes en prose après Edison, Fayard, 2001, p. 9

[5] Roland Barthes, « Réflexion ou sentence et Maxime », Degrès Zéro de l’Ecriture, Seuil 1972, p. 45

[6][6] Alain Montandon, Les formes brèves, Hachette, 1992, p.70.

[7] Alain Gauthier, « Le temps c’est l’image », Quaderni N°16, 1991-1992, p.46.

 
Appel à communications: Une virile imposture? Construction du jeune homme dans la littérature
Posted: Thursday, November 30, 2017 - 11:26

Université du Québec à Montréal, 18-19 octobre 2018

Propositions: 15 février 2018

 

Force, courage, sens de l’honneur, goût de la conquête, de la gloire, sens du sacrifice, patriotisme, valeur de la belle mort (au combat et héroïquement), contrôle de soi, puissance sexuelle, etc. Il en faut beaucoup pour être un homme, un « vrai ». Ou plutôt, il en faut beaucoup pour être un homme viril.

Bâtie à coup de stéréotypes, la virilité semble bien une construction sociale toujours historiquement située et utilisée pour théoriser la supériorité du masculin sur le féminin. Mais pour la philosophe Olivia Gazalé, les femmes ne sont pas les seules victimes de ce mythe de la virilité. Les oppresseurs seraient eux aussi oppressés par leur propre outil de domination [Gazalé, 2017]. Les hommes, constamment contraints de faire la preuve de leur masculinité, tentent de répondre tant bien que mal aux injonctions qu’imposent les stéréotypes de la virilité. Réduits à un nombre limité de caractères et de valeurs supposés les consacrer en tant qu’hommes, ils sont amputés d’une grande partie de leur vie psychique, sociale et familiale. Les masculinités gagneraient ainsi à s’emparer, comme les féministes l’ont fait et continuent de le faire, du profond travail de déconstruction des lieux communs et stéréotypes aliénants.

Pour Françoise Héritier, « l’âge d’homme, c’est le trou noir et le référent ultime » [Héritier, 1996:303]. Notre société peine à voir et à penser les normes de la masculinité, ce qui en fait un terrain fertile pour la reproduction des rapports de genre et de pouvoir. Néanmoins, ces dernières années sont marquées par l’émergence de réflexions sur les hommes. La recherche universitaire s’empare enfin de la question et remet en cause le supposé état de crise de la virilité.  

L’anthropologue Mélanie Gourarier émet l’hypothèse que l’état de crise serait constitutif de la virilité et ne serait, non pas la marque de son affaiblissement, mais l’outil de son affermissement : « la rhétorique de la crise de la masculinité […] [devrait être] ainsi appréhendée comme une ressource discursive potentiellement mobilisable, d’ailleurs historiquement mobilisée, afin de reproduire un ordre social qui, passant pour menacé, se transforme, s’ajuste et se normalise » [Gourarier, 2017:11]. Alors, comment devenir homme quand les repères et les modèles donnés sont constamment perçus comme étant en danger ?

Le mythe de la virilité et son état de crise permanent nous apparaissent ainsi, plus que jamais, une question qu'il convient de poser à la littérature puisque celle-ci se révèle être un terrain propice à leur déconstruction. Les romans font partie des rares lieux où il est possible de révéler cette imposture en mettant fin à l’idée d’une prétendue transparence et essentialité de la virilité. Ils appuient sur les zones d’ombre qui entourent ce mythe en mettant en scène, non pas une virilité triomphante, mais une virilité du désarroi.

À partir d'angles critiques divers (ethnocritique, sociocritique, psychanalytique, historique, philosophique, etc.), ce colloque voudrait interroger la place de la littérature dans ce travail de déconstruction. Comment se façonne l’identité individuelle et sociale du jeune homme face aux injonctions à la virilité dans les textes ? Comment les œuvres littéraires éprouvent le modèle pour exposer l'imposture qu’est la virilité ? La littérature peut-elle être un lieu de reconfiguration de la masculinité face aux changements sociétaux ?

Ce colloque voudrait  proposer plusieurs axes de réflexion:

La figure du guerrier : force, courage et sacrifice

Pendant longtemps, la virilité a été assignée à diverses formes de sacrifices : sacrifice de soi pour la patrie, de son enfance, de ses émotions, de sa féminité, etc. L’exigence de rationalité ou l’impératif politique de la virilité ont souvent pris la forme d’un sectionnement de soi. L’idéal militaire et ses valeurs sont aussi accompagnés d’une grande part d’abnégation. Aujourd’hui, alors que le service militaire a été abandonné,  l’esprit guerrier s’actualise et prend des formes nouvelles. Comment certains jeunes hommes vont-ils construire leur identité virile en introduisant des valeurs guerrières dans de nouveaux lieux ? Dans quelle mesure les personnages littéraires expriment-ils ce morcellement et cette perte d’une part de l’identité ? Comment luttent-ils pour conserver leur intégrité ?

Paternité : quand les hommes engendrent des hommes

Le rôle du père dans la construction des jeunes hommes est présenté comme essentiel. Mais il est curieux de constater qu’une grande partie des discours produits sur la figure paternelle ne chante pas ses mérites mais en pleure plutôt l’absence ou la défaillance : pères faibles, mous, écrasés par les mères, absents, morts, divorcés, abusifs, etc. Or, cette chute de la figure paternelle reste une problématique de la construction masculine. Le jeune garçon semble avoir besoin d’un homme pour en devenir lui-même un. Alors seuls les hommes peuvent-ils engendrer des hommes?

Sexualité : puissance et impuissance

Les hommes ont fait reposer leur virilité sur leur sexe : la puissance du phallus, cet organe « en plus », serait le symbole de leur supériorité. Mais il est aussi la cause de leurs malheurs puisqu’il est un membre faillible. Les hommes sont ainsi hantés par l’angoisse de l’impuissance et remettent en question leur masculinité quand leur corps n’est plus sous leur contrôle. La sexualité est le haut lieu des injonctions à la virilité : puissance phallique mais aussi génésique, désir sexuel constant, capacité à donner du plaisir, etc. La sexualité est également un outil de domination qui fait appel aux valeurs belliqueuses. Dès lors, comment construire son identité en dehors de ces schémas ? Comment les personnages réinvestissent ou renoncent-ils à une certaine sexualité et quelles conséquences sur l’identité?

La maison des hommes : construction, reproduction et hiérarchisation

« Quand on est entre nous, on n’a pas à se gêner ». L’existence de lieux de l’entre-soi masculin est attestée dans de nombreuses sociétés par les historiens : clubs, cafés, chambres parlementaires, etc. Si les femmes sont parvenues à infiltrer tant bien que mal ces haut lieux de la virilité, ces derniers parviennent à se redessiner ailleurs. Cet entre-soi masculin permettrait de produire et reproduire la virilité entre les pairs tout en fabriquant de la hiérarchie entre eux : c’est aux yeux du même que l’on est validé comme « vrai » homme. L’apprentissage de la virilité se fait ainsi entre hommes, à travers des processus initiatiques : bizutage, performances physiques, « faire ses preuves », etc. Comment la communauté influe-t-elle sur la construction des jeunes hommes? Peut-on se construire contre les pairs et à quel prix?

 

MODALITÉS DE SOUMISSION

Cet appel à communications s’adresse en particulier aux chercheurs travaillant en littérature d’hier à aujourd’hui, mais reste ouvert à d’autres approches disciplinaires (anthropologie, psychanalyse, histoire, histoire de l’art, philosophie, sociologie, études cinématographiques, etc.).

Les propositions de communication, en français, d’une page maximum, accompagnées d’une notice biobibliographique (mentionnant affiliation institutionnelle, axes de recherche et publications majeures), doivent parvenir avant le 15 février 2018 par courriel à l’adresse suivante : imposturevirile@gmail.com

Une publication des actes du colloque est prévue.

 

COMITÉ D’ORGANISATION

Véronique CNOCKAERT (Université du Québec à Montréal)

Émilie BAUDUIN (Université du Québec à Montréal)

Marion CAUDEBEC (Université du Québec à Montréal, Université Toulouse Jean Jaurès)

Jordan DIAZ-BROSSEAU (Université du Québec à Montréal)

*

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE

 

CITTON Yves,  Impuissances : défaillances masculines et pouvoir politique de Montaigne à Stendhal, Paris, Aubier, 1994.

CORBIN Alain, COURTINE Jean-Jacques et VIGARELLO Georges, Histoire de la virilité, Paris, Seuil, « l’Univers historique », 2011, 3 tomes.

COURTINE Jean-Jacques, « La virilité est-elle en crise ? Entretien avec Jean-Jacques Courtine », Études, 2012/2, tome 416, p.175-185.

GAZALÉ Olivia, Le Mythe de la virilité. Un piège pour les deux sexes, Paris, Robert Laffont, 2017.

GOURARIER Mélanie, Alpha mâle. Séduire les femmes pour s’apprécier entre hommes, Paris, Seuil, « La couleur des idées », 2017.

HÉRITIER Françoise, Masculin/Féminin. La pensée de la différence, Éditions Odile Jacob, 1996.

LORAUX Nicole, La Cité diviséeL'oubli dans la mémoire d'Athènes, Paris, Payot, 1997.

MEIZOZ, Jérôme, Faire le garçon, Carouges (Suisse), Zoé, 2017.

MOSSE George L., The Image of Man, The Creation of Modernity Masculinity, Oxford University Press, New York-Oxford, 1996.

RAUCH André, Le Premier Sexe. Mutations et crise de l'identité masculine, Paris, Hachette, 2000.

SOHN Anne-Marie, « Sois un homme ». La construction de la masculinité au XIXe siècle, Paris, Seuil, 2009.

Appel à communications : Artistes et collections royales et princières (France, fin XVe - fin XVIIIe s.)
Posted: Thursday, November 30, 2017 - 11:12

Journée d’études interdisciplinaire : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines/Paris-Saclay - Centre de Recherches du Château de Versailles

Cycle « Artistes et collections royales et princières (France, fin XVe-fin XVIIIe siècle) »

 

Journée d’études I : L’artiste créateur

Château de Versailles, 31 mai 2018

Organisation : Delphine Carrangeot (UVSQ/DYPAC) delphine.carrangeot@uvsq.fr

 

Lorsque François Ier confie à Primatice, envoyé à Rome, la mission de rapporter des moulages d’antiques pour Fontainebleau, le roi de France entend bien enrichir sa collection, encore balbutiante, de sculptures témoignant de son goût pour les choses du passé, mais aussi de son rêve de voir Fontainebleau devenir « une nouvelle Rome », selon le mot complaisant de Vasari. Quand Louis XIV confie à Adam Van der Meulen la réalisation de quatre vues de résidences royales pour le décor de sa chambre à Saint-Germain-en-Laye, l’artiste n’aurait certainement pas imaginé que ses peintures seraient présentées, quelques années plus tard, avec les chefs-d’œuvre des collections versaillaises. Enfin dans les années 1770-1780 le comte d’Angiviller organise pour Louis XVI la commande de vastes compositions peintes ou sculptées sur le thème de l’histoire du royaume, afin de doter le futur museum royal de collections « patriotiques » mises à la disposition des artistes et du public par un souverain éclairé.

En proposant d’explorer le rôle polyvalent des artistes dans la construction, l’organisation et la gestion des collections royales et princières françaises (y compris celles des cardinaux-ministres), cette série de journées d’études a l’ambition d’entamer un travail interdisciplinaire autour de l’histoire sociale et politique des collections à l’époque moderne, de la fin du XVe siècle à la fin de l’Ancien régime.

La place de l’artiste dans les processus complexes qui régissent l’élaboration des collections mérite en effet un questionnement réunissant historiens, historiens de l’art, conservateurs, sociologues de l’art et croisant les champs et objets d’étude. Trois journées y seront consacrées : la première vise à explorer le rôle de l’artiste comme créateur ; la seconde cherchera à comprendre le rôle de l’artiste comme intermédiaire ou médiateur ; la troisième s’interrogera sur l’artiste gestionnaire de l’espace et du contenu des collections royales ou princières.

Nombreuses sont les études qui, depuis un demi-siècle, se sont intéressées aux rapports entre l’art et la société, en particulier à travers le prisme du collectionnisme, dans la lignée des études fondatrices de Francis Haskell et d’Antoine Schnapper. Les questions du statut de l’artiste et du « métier de peintre » ont  connu un important renouvellement (M. Warnke, J.-M. Montias, N. Heinich) grâce à des travaux incluant le rôle des institutions académiques, l’influence du contexte politique et la question fondamentale de la transformation des publics. Le goût des amateurs et collectionneurs (Ch. Guichard), la pratique de la commande, du patronage, du mécénat, le rôle des marchands et des divers intermédiaires dans la mise en place du marché de l’art (G. Glorieux), la naissance des musées (D. Poulot) à partir des collections royales ou particulières sont autant de thématiques qui, elles aussi, ont bénéficié de l’attention d’historiens de l’art, d’historiens et de sociologues de l’art. Dans l’histoire de la production des œuvres collectionnées, l’amont (mécénat, contexte matériel et culturel) et l’aval (réception, sociologie des collectionneurs, des regards, des objets) sont des champs qui ont déjà bénéficié d’un défrichement. Mais force est de constater le très faible nombre d’études (au-delà de rares monographies) qui s’interrogent sur le rôle qu’ont pu jouer les artistes dans la construction ou la transformation des collections royales et princières françaises à l’époque moderne.

À l’occasion de cette première journée d’études autour de « l’artiste créateur », de multiples questions peuvent être posées afin de contribuer à une histoire sociale voire politique du collectionnisme qui s’intéresserait aussi aux producteurs (d’originaux ou de copies).

Les thèmes et les genres connaissent-ils une évolution du fait de la commande pour les collections ? L’artiste employé à cet effet puise-t-il son inspiration dans d’autres collections ? Le rapport au modèle italien à la Renaissance, puis aux grands modèles européens (collections de Rodolphe II, Philippe IV, Charles Ier, Christine de Suède, collections des souverains pontifes et de leurs neveux, mais aussi de Mazarin, Olivares ou Gaston d’Orléans) doit être posé notamment pour le XVIIe siècle où la possession et l’ostentation d’une riche collection déterminent et signent la puissance culturelle du monarque. Le rôle de l’artiste dans la recomposition ou le parachèvement d’une collection exogène mérite un questionnement : ainsi de Poussin et Stella à qui Richelieu fit appel pour compléter le décor du grand cabinet du château de Richelieu après l’acquisition des tableaux du studiolo d’Isabelle d’Este. Dans ces conditions fortement contraintes, quelle peut être la liberté créatrice de l’artiste qui doit – comme plus tard Mignard pour la Petite Galerie – se conformer à une nécessaire harmonie d’ensemble, et à des proportions strictement imposées ?

Qui sont les artistes employés par les souverains et les Princes ? Leur origine géographique, sociale, leur milieu culturel diffèrent-ils de ceux des artistes qui ne créent pas spécifiquement pour les collections ? Leurs conditions de travail sont-elles différentes ? La question du statut des « producteurs d’art » dans le contexte du collectionnisme royal doit être posée puisqu’elle recoupe celle du rapport de l’artiste au souverain de manière plus générale. Quels sont les bénéfices socio-symboliques à travailler à l’enrichissement de la collection royale ? Du prestigieux artiste « invité », qui demeure la norme jusqu’au milieu du XVIIe siècle, à l’artiste académicien désormais jugé par un public dans le cadre du Salon, une évolution, qui n’est pas nécessairement linéaire, pourra être brossée.

À partir de quelles sources peut-on connaître le rôle des artistes dans la construction des collections artistiques des souverains ? En effet, à une époque où l’on assiste à la raréfaction du contrat – du fait, notamment, du mécénat d’État – quelle documentation, au-delà des œuvres elles-mêmes, permet d’appréhender à la fois le goût du souverain, les choix esthétiques, politiques, mis en œuvre dans la relation avec les artistes désignés ?

La place du présent diplomatique pourra être également abordée, dans la mesure où l’on peut retracer la commande d’une ou plusieurs œuvres par des souverains étrangers à des artistes de renom (une constante de ce phénomène) dans le but d’en faire don aux rois de France : le cas le plus fameux des présents italiens à François Ier (la Vénus de Lorenzo Costa offerte par François II de Gonzague, les tableaux de Raphaël envoyés par Léon X, la « corne de licorne » enchâssée par Tobia et offerte par Clément VII…) pourra être complété par des exemples plus tardifs ou de provenances différentes.

Et qu’en est-il des princes eux-mêmes artistes, ou des artistes eux-mêmes collectionneurs, créateurs d’une collection en somme, qui peuvent léguer à leur commanditaire un cabinet d’art et de curiosités ?

Enfin, quelles sont les mutations (sociales, esthétiques, voire économiques) induites par les bouleversements que connaît le monde des arts au XVIIIe siècle, où les collections royales se développent via l’institutionnalisation du Salon mais aussi sous l’impulsion du projet de museum royal durant les quinze dernières années de l’Ancien Régime ?

Afin d’éviter l’écueil de la juxtaposition de cas particuliers ou de monographies, les communications thématiques et une approche diachronique seront privilégiées : l’histoire et la sociologie récentes des objets et des acteurs du monde de l’art nous invitent à explorer la position de l’artiste employé par les souverains et les princes dans la construction des collections – d’abord royales ou privées, plus tard dans l’optique du projet de museum royal des arts – et les conséquences de ces commandes sur le statut de l’artiste, qu’il soit artiste de cour ou extérieur à celle-ci, avant le temps des académies, durant l’âge d’or de celles-ci et au siècle des Lumières. En peinture, en sculpture, en orfèvrerie, tapisserie ou numismatique, dans le domaine de l’architecture où les artistes sont invités à concevoir ou rénover les espaces accueillant les collections, la plupart des domaines artistiques sont concernés par cette création ou cette recréation : il ne faut en effet pas oublier la réalisation de copies et de moulages, d’antiques ou de modernes, visant généralement à combler les manques des collections royales, sans oublier le phénomène de la restauration.

Ces quelques pistes ne sont pas limitatives et les organisateurs veilleront à prendre en compte toutes les propositions. Les études de cas seront acceptées dès lors que l’auteur proposera une montée en généralité en conceptualisant ou en offrant des comparaisons à différentes échelles.

 

Les communications, d’une durée de 30 minutes, pourront être prononcées en français ou en anglais.

Les propositions de communication, composées d’un titre, d’un résumé d’une vingtaine de lignes et d’un court CV (en indiquant le rattachement administratif) sont à envoyer avant le 20 janvier 2018 à delphine.carrangeot@uvsq.fr

 

Calendrier :

- clôture de l’appel à communications : 31/01/2018

- annonce des communications retenues : 15/02/2018

- date de la journée d’études : 31/05/2018

 

Journée d’études II L’artiste intermédiaire ou médiateur : UVSQ, novembre 2018

Journée d’études III L’artiste gestionnaire de l’espace et du contenu des collections : Château de Versailles, printemps 2019

 

Comité d’organisation :

Delphine Carrangeot, MCF en histoire moderne, UVSQ, Laboratoire DYPAC

Mathieu da Vinha, Directeur scientifique, Centre de Recherches du Château de Versailles

 

Comité scientifique :

Etienne Anheim, Directeur de Recherches, EHESS

Marianne Cojannot-Leblanc, Professeur en histoire de l’art, Paris X-Nanterre

Laure Fagnart, Chercheur qualifié du F.R.S.-FNRS, Université de Liège

Guillaume Faroult, Conservateur en chef, Peintures françaises du XVIIIe siècle et peintures britanniques et américaines, Musée du Louvre

Charlotte Guichard, Directrice de Recherches, CNRS-IHMC

Pauline Lemaigre-Gaffier, MCF en histoire moderne, UVSQ, Laboratoire DYPAC

Séverine Lepape, Conservateur, Département des Arts graphiques, Musée du Louvre

Alexandre Maral, Conservateur en chef, Département des sculptures, Château de Versailles - Directeur du Centre de Recherches du Château de Versailles

http://www.dypac.uvsq.fr/actualites-247890.kjsp?RH=1507272832684&RF=1354723047753

Appel à communications: Masculinités Sacerdotales – Approches historiques (Xème-XXIème siècles)
Posted: Thursday, November 30, 2017 - 10:47

Louvain-la-Neuve (6, 7 & 8 mars 2018), avant le 15 décembre

COMITE D’ORGANISATION : Jean-Pascal Gay (professeur, Université catholique de Louvain), Silvia Mostaccio (professeure, Université catholique de Louvain), Josselin Tricou (doctorant, Université Paris VIII, LEGS).

 

APPEL A COMMUNICATIONS : La date de réception des propositions est fixée au 15 décembre 2017. Les propositions d’environ 500 mots, accompagnées d’une note biographique doivent être envoyées à josselintricou@gmail.com, silvia.mostaccio@uclouvain.be et jpgay@uclouvain.be. Une réponse d’acceptation ou de refus sera retournée début janvier 2018. Le comité d’organisation sera attentif à valoriser les propositions émanant de jeunes chercheur-e-s.

 

ARGUMENTAIRE : La recherche récente (conduite notamment dans le monde anglophone, en Belgique et aux Pays-Bas, et dans une moindre mesure en France où les études de ce type demeurent peu et mal reçues et sont essentiellement portées par de jeunes chercheur-e-s) a permis de très significatifs progrès dans l’exploration des rapports entre masculinité et religion, et dans l’étude de leur historicisation. Ces travaux ont permis de mettre en avant le rôle des religions dans la fabrique des rapports et des identités de genre et dans l’inculcation des normes genrées. Ils ont aussi, cependant, mis en avant le caractère potentiellement éversif, voire subversif de performances religieuses qui, en fonction du jeu social permis par les formes spécifiques d’organisation des communautés religieuses, interrogent et travaillent les normes de genre. Ceci vaut à la fois pour des situations de performances religieuses de « haute intensité » (mystique, engagements caritatifs radicaux, construction de communautés de « performers ») mais encore dans des contextes de performance religieuse plus routinières. Dans le cas du catholicisme, en particulier pour l’époque contemporaine, l’étude des masculinités sacerdotales apparaît comme un lieu privilégié pour comprendre la contribution paradoxale du religieux à l’histoire des masculinités. Les travaux dont on dispose ont notamment souligné la spécificité des masculinités sacerdotales, et leur potentiel de distance, de tension et de conflits avec les normes dominantes de la masculinité. La participation du clergé catholique à la construction des régimes contemporains de la masculinité apparaît marquée par une contradiction interne entre contribution à la construction et l’inculcation d’une masculinité catholique elle-même dans un rapport paradoxal à la « masculinité hégémonique », et l’ambiguïté de la position cléricale en termes d’appartenance au monde masculin et de performance des codes de la masculinité. Historiquement, les modèles de la « masculinité sacerdotale » apparaissent en tension durable avec les modèles de masculinité des laïcs catholiques et plus largement des modèles de masculinité qui travaillent les sociétés contemporaines (masculinité féodale, masculinité nobiliaire, masculinité bourgeoise). Certains travaux cependant, en lien avec la permanence d’une tradition de recherche sur l’histoire du sacerdoce, ont aussi parfois contribué à neutraliser la question de la masculinité sacerdotale. La qualification d’une masculinité sacerdotale comme « masculinité alternative », réduite à une altérité essentielle liée au caractère sacré de la position du prêtre, a pu ainsi servir à naturaliser à la fois la tension entre masculinité cléricale et modèles dominants de masculinité mais aussi la manière dont cette distance travaille et structure le monde sacerdotal (affectant le recrutement, mais aussi les formes et les conditions du ministère, les sociabilités cléricales). Si donc le constat posé par Anne-Marie Sohn en 2006, selon lequel « le rôle des hommes, et particulièrement des ecclésiastiques, est resté au point aveugle de l’historiographie [du catholicisme] », n’apparaît plus guère d’actualité, le champ de l’histoire des masculinités sacerdotales se présente comme un chantier encore largement à ouvrir et susceptible de contribuer tant à l’histoire du catholicisme qu’à l’histoire des masculinités. L’exploration des masculinités sacerdotales du point de vue de l’histoire engage ensemble une histoire religieuse du genre qui analyse une performance de genre en fonction d’une performance religieuse, et une histoire du religieux par le genre, qui analyse une performance religieuse en fonction d’une performance de genre. Ce colloque entend donc d’abord inventorier les problématiques et les méthodes de cette histoire « en partie double » qu’est alors nécessairement une histoire des masculinités sacerdotales. Il se propose ainsi d’interroger, sur le temps long de l’histoire du christianisme (et plus précisément pour la période Xe-XXIe siècles) : – les lieux de construction et de performance de la masculinité des membres du clergé et la manière dont la masculinité structure le monde clérical marqué par l’homosocialité (socialisation, sociabilités, hiérarchies internes). – la manière dont les modèles de masculinité sacerdotale s’articulent à la masculinité catholique et aux différents régimes de la masculinité hégémonique. – la variabilité des formes, des perceptions et des représentations de l’appartenance des clercs au monde masculin. – le lien entre le caractère « sacré » du clerc et sa performance, notamment liturgique, et la masculinité sacerdotale. – les lieux (mouvements, formes de militantisme, confréries) d’un travail réciproque entre masculinités laïques et masculinités cléricales – le rapport entre spiritualité et fonction spirituelles (notamment dans le contexte de la direction) et la masculinité – l’articulation d’un « pouvoir pastoral » avec la performance d’une masculinité potentiellement à distance de la masculinité hégémonique. – le lien entre le partage sexuel et genré du public de l’action cléricale et la masculinité sacerdotale. – la variabilité des modèles de masculinités sacerdotales en fonction de contexte ecclésiaux et pastoraux (organisations, droits canons locaux, missions) – le rôle des clercs comme éducateurs de la masculinité et la reconfiguration de ce rôle en fonction de la perception catholique des évolutions des rapports de genre et de leur importance religieuse, politique et sociale – la manière dont l’étude des masculinités sacerdotales permet d’interroger les thèses de la « féminisation » et de la « remasculinisation » du catholicisme. Au-delà de ces questions particulières et de celles que les communications pourront faire émerger, l’enjeu d’une rencontre de chercheurs venu de l’un ou l’autre des champs engagés par l’étude des masculinités sacerdotales est aussi théorique. Il s’agira tout d’abord de pointer la manière de penser ensemble des performances (la croyance et le genre) souvent analysées de manière disjointe et ce que leur analyse conjointe permet de comprendre sur différents régimes de performativité. Il s’agira aussi en réfléchissant sur le temps long, d’interroger l’essentialisme de nos catégories, leur capacité à construire une projection du présent sur l’histoire, et d’essayer de comprendre si l’historicisation conjointe du « sacerdotal » et du « masculin » conduit à réviser les catégories et les paradigmes de l’analyse du religieux et de la masculinité.

Les organisateur-e-s assument pleinement la perspective historique choisie, tout en restant particulièrement attentifs aux suggestions de la sociologie religieuse et de la sociologie tout court : une discipline qui travaille la notion et les manifestations genrées en société et qui aidera les historien-ne-s dans la définition des frontières épistémologiques pertinentes pour cette enquête collective.

New Publications

Les Plus Beaux Bâtiments de France. Anthologie de textes (xve-xviie siècles) (éd. Frédérique Lemercle)
Posted: 5 Nov 2021 - 13:50

Les Plus Beaux Bâtiments de France. Anthologie de textes (xve-xviie siècles), éd. Frédérique Lemercle, Paris, Classiques Garnier, 2021.

À travers deux cents descriptions des plus beaux bâtiments du royaume (xve-xviie siècle) : antiquités, résidences royales et princières, demeures privées, châteaux, édifices religieux et constructions remarquables, l’anthologie témoigne de la curiosité architecturale à l’époque moderne.

Disponible en librairie et sur le site de l'éditeur.

Nombre de pages: 336

Parution: 07/07/2021

Collection: Arts de la Renaissance européenne, n° 8

Autres informations ⮟

ISBN: 978-2-406-10826-9

ISSN: 2257-7440

Jean-Jacques Rousseau, Émile ou De l’éducation, Livres I-II -(éd. Pierre Crétois)
Posted: 5 Nov 2021 - 13:45

Jean-Jacques Rousseau, Émile ou De l’éducation, Livres I-II. Prépa scientifiques, éd. Pierre Crétois, Paris, GF, 2021.

Nous voyons aujourd’hui l’Émile comme une anticipation révolutionnaire des méthodes nouvelles en éducation. Mais, en 1762, sa publication et son succès mettent le feu aux poudres : la façon dont Rousseau y nie le péché originel lui vaut condamnation de l’Église. Convaincu d’une forme de bonté naturelle de l’enfant, que n’aurait pas encore pervertie la société humaine, Rousseau en vient à l’idée que l’enfance est un moment essentiel de l’existence et que son développement obéit à des lois générales sur lesquelles tout bon pédagogue devrait s’appuyer.

Les deux premiers livres de l’ Émile portent sur les deux stades initiaux de l’enfance (de la naissance à 2 ans et de 2 à 12 ans), au cours desquels la pédagogie est, d’emblée, un enjeu des plus sérieux. Mettant en scène un gouverneur et son jeune élève à travers une narration théorique d’une infinie richesse, Rousseau nous donne à penser les questions les plus cruciales soulevées par toute réflexion sur l’enfance.

Dossier
1. Les sources de la pensée éducative de Rousseau
2. L’Émile, un précis d’anthropologie rousseauiste
3. La pédagogie et l’enfance à l’époque des Lumières
4. Les approches de l’enfance d’inspiration rousseauiste.

Disponible en librairie et sur le site de l'éditeur.

GF (n° 1632) - Philosophie

Paru le 09/06/2021

Genre : Philosophie

400 pages - 107 x 177 mm

Poche - Format poche

EAN : 9782080247452

ISBN : 9782080247452

Tristan L'Hermite, Les Amours et autres poésies choisies (éd. Pierre Carno)
Posted: 5 Nov 2021 - 13:40

Tristan L'Hermite, Les Amours et autres poésies choisies, éd. Pierre Carno, Paris, Classiques Garnier, 2021.

Ce volume réunit les principales œuvres poétiques de Tristan l’Hermite. Alliant la variété des formes poétiques déclinées dans une rigueur toute malherbienne à l’art du concetto hérité de Marino, ces poèmes traduisent également le goût du retrait mélancolique dans des paysages-états d’âme, bien avant les romantiques.

Disponible en librairie et sur le site de l'éditeur.

Nombre de pages: 341
Parution: 09/06/2021
Réimpression de l’édition de: 1925
Collection: Classiques Jaunes, n° 234
Série: Littératures francophones
ISBN: 978-2-8124-2277-5
ISSN: 2417-6400

Sieur de Rayssiguier, Théâtre complet. Tome I (éd. dir. par Sandrine Berrégard)
Posted: 5 Nov 2021 - 11:53

Sieur de Rayssiguier, Théâtre complet. Tome I, éd. dir. par Sandrine Berrégard, avec Marc Douguet, Stéphane Macé, Lauriane Mouraret-Maisonneuve, Jean-Yves Vialleton, Paris, Classiques Garnier, 2021.

Parues entre 1630 et 1636, les six pièces de Rayssiguier appartiennent toutes au genre tragi-comique et leur cohésion est également assurée par le rôle central qu’y joue l’imaginaire pastoral. Caractéristique du théâtre baroque, l’œuvre de ce minor mérite pleinement d’être remise en lumière.

Disponible en librairie et sur le site de l'éditeur.

Nombre de pages: 630
Parution: 03/11/2021
Collection: Bibliothèque du théâtre français, n° 81
ISBN: 978-2-406-12066-7
ISSN: 2261-575X
DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-12066-7

Nivelle de La Chaussée, Théâtre. Tome III (éd. Catherine François-Giappiconi)
Posted: 5 Nov 2021 - 11:46

Nivelle de La Chaussée, Théâtre. Tome III, éd. Catherine François-Giappiconi, Paris, Classiques Garnier, 2021.

Connu comme créateur de la comédie « larmoyante », La Chaussée s’est essayé à d’autres genres. Réunissant une parade et des comédies avec divertissements destinées à la Comédie-Française et aux Italiens, ce dernier tome confirme l’originalité et la cohérence de l’œuvre d’un dramaturge novateur.

Disponible en librairie et sur le site de l'éditeur.

Nombre de pages: 756
Parution: 27/10/2021
Collection: Bibliothèque du théâtre français, n° 80
ISBN: 978-2-406-11530-4
ISSN: 2261-575X