Le dernier numéro de la revue Pratiques et formes littéraires 16-18, consacré aux "Recueils factices. La la pratique de collection à la catégorie bibliographique" (dir. Mathilde Bombart), est accessible en open access sur https://publications-prairial.fr/pratiques-et-formes-litteraires/
Prolongeant les travaux du séminaire sur les recueils menés au sein de l’IHRIM et du groupe de travail GADGES entre 2017 et 2020 (voir les deux numéros précédents de Pratiques & formes littéraires : sur le Recueil Barbin (1692) et sur Recueillir, lire, inscrire), ce numéro s’intéresse à une notion qui, bien que très couramment utilisée dans les catalogues de bibliothèque et les écrits bibliographiques pour désigner des volumes de toutes époques et de tous domaines, n’a encore donné lieu à aucune étude spécifique d’ensemble. L’expression de « recueil factice » désigne un volume relié dans lequel ont été agrégés des écrits (imprimés, mais aussi manuscrits, ou mixtes) qui n’ont pas été produits ensemble, qui ont souvent connu une circulation autonome, et n’ont pas (a priori) été pensés pour être réunis. La constitution d’un recueil factice résulte d’opérations après coup, soit de gestes d’assemblage et de reliure, réalisés par des acteurs divers et souvent mal identifiés : collectionneurs et lecteurs, bibliothécaires, libraires, éditeurs ou imprimeurs… Ces études visent à éclairer la fabrication et l’usage de ce type de volume qui représente un vecteur essentiel, même si souvent méconnu, de l’accès aux écrits du passé, en mettant en évidence ses fonctions et ses destinations, ainsi que les logiques intellectuelles et bibliographiques qui y sont à l’œuvre.