Dorine Rouiller, Des airs, des lieux et des hommes Les théories des climats à la Renaissance, Genève, Droz, 2021.
Les théories antiques des climats subissent, à la Renaissance, une mise à l’épreuve sans précédent. La reconfiguration de l’espace à laquelle assiste et participe l’Europe des XVe et XVIe siècles ébranle cet ordre explicatif ancien, fondé sur une vision du monde désormais caduque qui délimitait des zones terrestres et définissait des rapports d’influence entre lieux et hommes. Loin pourtant d’être abandonnées, ces théories conservent leur emprise en se transformant. Sur le long chemin qui verra partiellement subsister cet ensemble composite jusqu’aux Lumières, la Renaissance est une période charnière qui permet de saisir la capacité de ces modèles à se maintenir en absorbant ce qui leur fait obstacle et en s’adaptant à des réalités nouvelles telles que l’habitabilité de la zone torride et l’existence du continent américain.
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