Molière, "Le Malade imaginaire". Ed. Judith le Blanc

Paris, GF « Littérature et civilisation », 2020. ISBN : 9782081516366. 304 p. 3€.

 

Argan se croit malade. Pour conjurer sa peur de la mort, il fait de la médecine sa religion et son divertissement. Molière, lui, ne croyait pas à la médecine: il croyait au théâtre et à la nature. Mort d’une fluxion de poitrine le 17 février 1673, au soir de la quatrième représentation, il quitte la scène avec un spectacle total, un plaidoyer pour la nature, un manifeste pour la jeunesse, un hymne à la vie, un dernier hommage à la force de vérité du théâtre, une dernière pirouette d’acteur, qui vivat in saecula et per totam terram.

On ne saura jamais quelle forme définitive il aurait donnée à la version publiée de pièce. Sa mort a nimbé l’œuvre d’une aura de mythe et déformé durablement sa réception, au point d’occulter d’autres aspects fondamentaux de l’œuvre. La confrontation des versions parues en 1675 et en 1682, que nous donnons à lire dans cette édition, invite à porter un regard nouveau sur cette œuvre patrimoniale, dont la postérité a fait le testament dramatique de Molière. Elle permet aussi d’entrer dans la fabrique d’un texte résolument vivant – et qui garde encore sa part d’ombre.

https://editions.flammarion.com/Catalogue/gf/litterature-et-civilisation/le-malade-imaginaire

 

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