Oxford Studies in the Enlightenment, 2016. ISBN 978-0-7294-1183-7. 310 pages. $85.
L’Angleterre est la première destination des Français au XVIIIe siècle, mais le voyage d’Angleterre reste peu étudié. Avec ce livre, Gábor Gelléri comble un vide historiographique, au moyen d’un corpus de plus de soixante-dix sources et d’une étude chronologique s’étendant sur cent-trente ans. Il dresse la liste des implications philosophiques, politiques, religieuses, sociales et littéraires que ce voyage comporte. Contestant l’idée que Voltaire aurait ‘découvert’ l’Angleterre, il remet au premier plan le rôle qu’a joué la Suisse protestante comme intermédiaire dans la découverte de ce pays par les Français, en analysant notamment la polémique suscitée par le récit de Béat de Muralt, qui voyagea avant Voltaire.
Qu’il soit philosophique, anti-philosophique, scientifique, pittoresque ou de plaisance, le voyage d’Angleterre est un champ d’exploration permettant aux voyageurs de mettre à l’épreuve toutes les idées importantes du siècle et cristallisant les polémiques du temps. Gábor Gelléri démontre que ce voyage est un phénomène majeur: un laboratoire d’idées et un portrait vivant de la complexité intellectuelle et idéologique du XVIIIe siècle européen.
Introduction: ‘Cette chose ordinaire et inutile qu’on appelle un tour en Angleterre’
1. Le temps des découvertes
2. Le voyage d’Angleterre et le refuge huguenot
3. Helvetia mediatrix? Réalités et usages du discours du ‘tiers’
4. Le temps des possibilités: la Régence
5. Le temps des philosophes
6. Anglophobie – anglomanie
7. Le temps des touristes?
Epilogue : le voyage d’Angleterre et la Révolution
Conclusion
Bibliographie
Index
Commandes de bibliothèques: http://www.voltaire.ox.ac.uk/www_vf/books/Lib_recommendation_form.pdf
URL de référence: http://xserve.volt.ox.ac.uk/VFcatalogue/details.php?recid=6643
Source: H-France