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John Law. La dette ou comment s'en débarrasser...
Un ouvrage de Nicolas Buat dans la collection Penseurs de la liberté, Les Belles
Lettres.
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Nicolas Buat vous propose d'aller à la rencontre de l'aventurier économiste John Law
(1671-1729), au-delà de la banqueroute retentissante de 1720 historiquement liée à
son nom, dans cette première biographie générale, rocambolesque et accessible à tout
lectorat.
En clin d'oeil au Who's John Galt ? de La Grève, d'Ayn Rand, demandons-nous avec
l'auteur: Who's John Law ?
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Présentation de l'éditeur:
À l'image du célèbre diamant dont il fit hommage au Régent en 1717, le nom de Law
brille de mille feux. On ne le créditera pas seulement d’avoir introduit en France
le billet de banque : son Système relevait d’une vision macroéconomique avant la
lettre. Law surgit à un moment, somme toute banal de la vie économique de l’Ancien
Régime, où l’argent circule mal faute de trouver à s’investir, et aboutit dans le
coffre des rentiers. Plombées par vingt-cinq ans de guerre (1689-1714), les finances
publiques sont exsangues, victimes d’un arbitrage historique en faveur de
l’endettement et au détriment de l’impôt. Comme par miracle, le Système proposait un
changement de paradigme. Premier banquier central de l’histoire de France, Law se
brûla les ailes en actionnant les leviers tout neufs de la création monétaire et du
soutien à l’économie...
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John Law et Montesquieu
John Law décrit par Montesquieu dans ses Lettres persanes, cité page 19 de l'ouvrage:
« Dans une île près des Orcades, il naquit un enfant qui avait pour père Éole, dieu
des vents, et pour mère une nymphe de Calédonie. On dit de lui qu’il apprit tout
seul à compter avec ses doigts, et que, dès l’âge de quatre ans, il distinguait si
parfaitement les métaux que, sa mère ayant voulu lui donner une bague de laiton au
lieu d’une d’or, il reconnut la tromperie, et la jeta par terre. Dès qu’il fut
grand, son père lui apprit le secret d’enfermer les vents dans des outres, qu’il
vendait ensuite à tous les voyageurs. Mais, comme la marchandise n’était pas fort
prisée dans son pays, il le quitta et se mit à courir le monde en compagnie de
l’aveugle dieu du hasard ».
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John Law et Casanova
Extrait de l'introduction, page 16:
Né écossais, naturalisé français, mort à Venise, il appartient à l’élite restreinte
des Européens cosmopolites où se mêlent aristocrates, hommes de lettres et
aventuriers formant une sorte de jet-set avant la lettre. Lui-même n’est pas issu de
la haute noblesse, et son système, puisque système il y a, n’a pas la pureté
philosophique de celui d’un Descartes ou d’un Leibniz.
Aventurier, familier des tables de jeu, il aurait pu demeurer l’obscur précurseur de
Casanova qui parcourut l’Europe après lui en sens inverse, de Venise à Paris et de
Paris à Londres. Or si Casanova, né aux abords du Grand Canal au moment où Law vient
y mourir, demeure à jamais un chevalier d’industrie, un arlequin de la finance,
alchimiste à ses heures, enfin et surtout un séducteur impénitent dont les
entreprises amoureuses constituent la trame de l’existence, John Law, contrôleur
général des finances du royaume de France, s’inscrit dans la lignée des grands
ministres du règne de Louis XIV, qui se sont succédé depuis Fouquet et Colbert.
Réussite étonnante, car rien ne destinait Law à la place qu’il a brillamment occupée
avant d’être finalement exilé.
Ses débuts évoquent plutôt ceux du Vénitien : une vie de dandy avant la lettre, un
duel, une évasion, une fuite à l’étranger. Tous deux ont eu recours à leurs talents
de joueur, de calculateur et même de mathématicien, puisque le hasard est aussi
affaire de probabilités ; tous deux ont étendu le domaine de leurs gains en
spéculant sur les effets publics et en arbitrant sur le marché des changes.