Oxford, Voltaire Foundation, Oxford University Studies in the Enlightenment, 2017. ISBN 978-0-7294-1196-7. 294 p.
Evoquée par toutes les histoires littéraires des XVIIe et XVIIIe siècles, la comédie de mœurs n’a pourtant jamais été clairement définie, ni le corpus des pièces systématiquement identifié. L’enquête de Ioana Galleron permet de définir un corpus chronologiquement plus étendu que celui que l’on cite habituellement (1680-1720), illustré dès 1630 et allant même au-delà de 1800. L’auteur montre que ces pièces ne se réduisent pas, comme on le pense souvent, à un commentaire critique de l’actualité: si elles prennent comme toile de fond la crise économique, la dégradation des rapports sociaux et le déclin de la monarchie française, c’est pour s’ancrer dans une vision sombre de l’homme et du monde, indépendante de la conjoncture historique, sociale ou économique. I. Galleron renouvelle ainsi l’approche d’un genre comique majeur, à la charnière du classicisme et des Lumières.
Introduction: la comédie de mœurs, une notion omniprésente et mal définie
I. Vers une définition de la comédie de mœurs
1. Les Mœurs, ou les Façons du temps (1685) de Saint-Yon: la comédie de mœurs dans le miroir d’une pièce emblématique
2. ‘Regard noir’ et jeu des mœurs
Conclusions de la première partie
II. Poétique de la comédie de mœurs
3. La mise en place de la convention de lecture
4. Les fils du ‘regard noir’
5. La scène de mœurs
6. La relativisation du ‘regard noir’
Conclusions de la deuxième partie
III. Eléments pour une histoire de la comédie de mœurs
7. Histoire de la comédie de mœurs: le dix-septième siècle
8. La comédie de mœurs après 1720
Conclusion générale
Références et compléments bibliographiques
Index
Announcements: