L'Attention au monde : Paysages gravés du XVIIe siècle, catalogue d'exposition (Rouen, Maison de l'Université, 29 septembre-4 novembre 2022), avec des essais de H. Brunon, F. Cousinié, A. Domènech, S. Hilaire, L. Pérez-Oramas, Paris, éd. 1 :1, 2022, 132 pages, 20 euros (isbn : 979-10-97193-05-8)
L'ouvrage accompagne l'exposition accueillie à la Maison de l'Université de Rouen (Place Emile Blondel, Mont-Saint-Aignan) du 29 septembre au 4 novembre 2022.
Elle regroupe une trentaine d'œuvres gravées consacrées au paysage et dues à des artistes actifs entre France, Flandres et Italie au XVIIe siècle : Claude Le Lorrain, Sébastien Bourdon, Henri Mauperché, Israël Silvestre, Francisque Millet, mais aussi les graveurs d'origine flamande Albert Flamen, Herman van Swanevelt, Mathieu Montaigne, Abraham Genoels ou, également actif à Paris, le florentin Stefano Della Bella. Le catalogue reproduit les œuvres exposées et comprend un ensemble d'essais signés des principaux spécialistes du paysage ou des jardins de l'époque moderne dont Hervé Brunon (CNRS), Denis Ribouillault (Université de Montréal), Sylvain Hilaire (Université de Versailles Saint-Quentin), Luis Pérez-Orams (Museum of Moderne Art, New York). En contrepoint de l'exposition, sont également exposées des œuvres d'Antonio Domenech, Koen Broucke et Xisco Mensua offrant une perspective contemporaine sur le paysage
4e de couv. : Si nombre de peintres du XVIIe siècle s'attachèrent au paysage en France, l'histoire de l'art n'a retenu que quelques noms éminents : Le Lorrain, Nicolas Poussin ou Gaspard Dughet avant tout, dont les carrières furent presque exclusivement italiennes. Ajoutons, à Paris, Pierre Patel, Sébastien Bourdon, Henri Mauperché ou Francisque Millet, que complètent quelques plus rares mais précieuses œuvres de Philippe de Champaigne et de Laurent de La Hyre. D'autres « païsagistes », naguère célèbres, Jacques Fouquières, Benoît Dubois, Thomas Pinagier, François Bellin, Michel Lanse, Pierre Forest, Guillerot ou Charles Hérault, ont vu leur production presque entièrement perdue.
C'est ailleurs, c'est-à-dire dans la gravure (eau-forte ou burin), qu'abondent les représentations nous permettant d'apprécier ce que fut ce « genre » pictural ou, plus précisément selon André Félibien, ce « talent » particulier, qui s'imposa en France comme dans toute l'Europe au XVIIe siècle.