Ventriloquie. Quand on fait parler les femmes (XVe-XVIIIe siècles), dir. D. Desrosiers et R. Roy

Hermann, Les collections de la République des Lettres, 2020. ISBN 9791037003423. 242 p. 35€.

À une époque où il est malséant pour les femmes de prendre la parole publiquement pour discuter de matières controversées ou pour formuler la critique de décisions ou de personnages politiques ou religieux, on peut se demander comment, dans les imprimés français de la première modernité, on fait parler une figure féminine ou un groupe anonyme de femmes, surtout lorsque celles-ci sont de basse extraction sociale. Qu’il s’agisse de locutrices agissant comme protagonistes au sein d’un récit ou d’un « je » féminin qui semble se confondre avec une instance auctoriale, ces « voix » féminines présentent une grande diversité d’ethe. Quels types de personæ les ventriloques qu’il s’agisse de rédacteurs féminins ou masculins élaborent-ils dans leurs écrits  ? Le travestissement textuel, c’est-à-dire les phénomènes de ventriloquie entendue ici métaphoriquement, soulève plusieurs interrogations relatives à l’auctorialité féminine.

Titulaire de la chaire de recherche James McGill en études de la Renaissance, Diane Desrosiers est professeure à l’Université McGill où elle enseigne la littérature française du XVIe siècle. Elle s’intéresse aux prises de parole féminines et à la construction de l’ethos dans les textes de cette période.

Roxanne Roy est professeure en histoire littéraire des XVIIe et XVIIIe siècles à l’Université du Québec à Rimouski. Ses principaux domaines de recherche portent sur les femmes écrivains d’Ancien Régime, la rhétorique et l’esthétique de la galanterie dans les nouvelles françaises.

https://www.editions-hermann.fr/livre/9791037003423

 

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