Coimbra 22-27 June 2020
Deadline : 25th August 2019
« From Emblem Book to Mythography and back » (Le français suit)
Argument of the panel
When Paul Frellon decided to illustrate Montlyard's translation of Conti's Mythologiae Libri (1612), he chose engravings that had been used for Cartari's Imagini degli Dei degli Antichi, themselves influenced by sources where ancient fables appear as mysteries to be deciphered. And when Jean Baudoin, in 1627, entrusted Daniel Rabel with a new series of images for Conti's mythography, the artist borrowed from the Frellon collection and from the medals of du Choul: in the absence of an emblematic typographical arrangement, the spirit of the emblems inhabits this textual and iconographic space which is constituted by bricolage. Finally, the same Baudoin, after having published Conti's Mythology and translated Ripa's Iconography, published his own Recueil d’emblèmes divers (1638-1639).
These examples illustrate the back and forth movement of mythological material (texts and images) between mythographies and books of emblems. These two genres, which are based on the idea of the symbolic power of figures, nevertheless obey different logics, regarding material edition, organization of discourse and relationship between text and images. Françoise Graziani showed that the mythographic texts were initially incompatible with the very principle of illustration[1]. It is true, however, that the authors of emblems willingly play with mythological material or even with mythographic knowledge, mixed with other subjects[2].
This panel aims to explore the reciprocal influence of mythographical and emblematical traditions (XVIth-XVIIth centuries) by focusing on the transformations and reconfigurations that take place from one to the other.
Proposals should include the presenter's name, academic affiliation, email, the paper title, the abstract of the paper (no longer than 250 words), a brief academic C.V. (no longer than 100 words).
Please submit your proposal to Céline Bohnert: celine.bohnert@univ-reims.fr by 25 August 2019.
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« Livres d’emblèmes et mythographies : allers et retours »
Date limite : 25 août 2019
Argument du panel
Lorsque Paul Frellon décide d’illustrer la traduction des Mythologiae de Conti par Montlyard (1612), il choisit des gravures qui ont servi pour les Imagini degli dei degli Antichi de Cartari, elles-mêmes marquées, sans doute, par des sources où les fables antiques apparaissent comme des mystères à déchiffrer. Et lorsque Jean Baudoin, en 1627, confie à Daniel Rabel une nouvelle série d’images pour la mythographie de Conti, l’artiste s’inspire du fonds Frellon et des médailles de du Choul : à défaut d’un dispositif emblématique, l’esprit des emblèmes habite cet espace textuel et iconographique qui se constitue par bricolages. Enfin le même Baudoin, après avoir édité la Mythologie de Conti et traduit L’Iconographie de Ripa, publie son propre Recueil d'emblèmes divers (1638-1639).
Ces exemples illustrent les allers-retours du matériel mythologique (textes et images) entre les sommes mythographiques et les livres d’emblèmes. Ces deux genres, qui reposent sur l’idée du pouvoir symbolique des figures, obéissent pourtant à des logiques différentes, qu’il s’agisse de la mise en livre, de l’organisation du discours et du rapport entre texte et images. Françoise Graziani a ainsi montré que les textes mythographiques étaient au départ incompatibles avec le principe même de l’illustration[3]. Il est vrai cependant que les auteurs d’emblèmes jouent volontiers avec le matériau mythologique voire avec les savoirs mythographiques, mêlés à d’autres sujets[4].
Ce panel voudrait explorer l’influence réciproque de la mythographie et de l’emblématique (XVIe-XVIIe siècles) en mettant l’accent sur les transformations et les reconfigurations qui s’opèrent de l’une à l’autre.
Merci d’envoyer vos propositions à Céline Bohnert: celine.bohnert@univ-reims.fr pour le 25 août 2019.
Elles incluront
-votre nom et votre institution de rattachement
-votre e-mail un bref CV (100 mots maximum)
-le titre de la conférence
-le résumé de la conférence (250 mots maximum).
[1] Françoise Graziani, « ‘La vérité en images’ : la méthode sophistique », La Licorne, « Le défi de l’art. Philostrate, Callistrate et l’image sophistique », n°75, 2006, p. 137-151.
[2] Anne-Elisabeth Spica, « Lire et relire la mythologie à travers les recueils emblématiques, du xvie au xviie siècle », XVIIe Siècle, 2016/3 (n°273), p. 395-410.
[3] Françoise Graziani, « ‘La vérité en images’ : la méthode sophistique », La Licorne, « Le défi de l’art. Philostrate, Callistrate et l’image sophistique », n°75, 2006, p. 137-151.
[4] Anne-Elisabeth Spica, « Lire et relire la mythologie à travers les recueils emblématiques, du xvie au xviie siècle », XVIIe Siècle, 2016/3 (n°273), p. 395-410.