VOLET 1
« Transition(s) : concept, méthodes et études de cas (XIVe-XVIIe siècles) »
Liège, 30 et 31 janvier 2018
Propositions: 15 septembre 2017
L’Unité de recherches (UR) Transitions. Moyen Âge et première Modernité de l’Université de Liège s’associe au laboratoire TRAME (Textes, représentations, archéologie et mémoire de l’Antiquité à la Renaissance) de l’Université de Picardie Jules Verne et au Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de l’Université François Rabelais de Tours à l’occasion de rencontres doctorales en trois volets. Mises en oeuvre par les doctorants de ces trois institutions, ces rencontres ont pour but de favoriser l’échange et les débats entre doctorant(e)s, jeunes chercheurs(euses) et collègues expérimenté(e)s. Le premier volet de ces journées sera organisé à Liège, les mardi 30 et mercredi 31 janvier 2018.
Depuis le Moyen Âge jusqu’aux bouleversements engendrés par la science galiléenne, l’Europe vit d’incessants questionnements qui remettent en cause ses équilibres politiques et leurs légitimations, qui ébranlent les fondements de l’unité confessionnelle et déplacent les limites du savoir et de la création. En tentant de transcender les clivages hérités d’une longue tradition historiographique, l’UR Transitions de l’Université de Liège (http://web.philo.ulg.ac.be/transitions/fr/) se penche sur ces mutations continuelles en Occident et dans le bassin méditerranéen. Ouvert aux médiévistes et aux modernistes, elle encourage la confrontation des pratiques de recherche, les collaborations inédites et le partage des résultats dans une perspective interdisciplinaire. Par ailleurs, elle tente de mettre en lumière les multiples facteurs qui ont concouru à la construction des cadres sociaux et culturels dans lesquels nous nous définissons encore aujourd’hui.
Les rencontres liégeoises de janvier 2018 seront articulées autour du thème « Transition(s) : concept, méthodes et études de cas (XIVe-XVIIe siècles) ». Aujourd’hui, la recherche en sciences humaines tend globalement à supprimer les catégories de même que la périodisation historique traditionnelle pour privilégier une approche transversale des objets, des phénomènes, des genres, des formes et des idées. La notion de « transition » est étroitement liée à l’idée de « passage » : elle peut être définie comme le « passage d’un état à l’autre », un « degré ou état intermédiaire » (Trésor de la langue française). À partir de leurs propres objets de recherche, les participants sont invités à mener une réflexion sur ce concept, ses acceptions et sa pertinence en regard de ceux de « mutation », « changement », « transformation », « modification », « révolution » ou encore « métamorphose ». Il s’agira de la sorte de renouveler le débat sur les méthodes et les cadres théoriques qui caractérisent les différentes disciplines représentées lors de ces journées.
Comment élaborer une méthodologie et une grille d'analyse qui permettent d’étudier des objets, des pratiques et des comportements positionnés entre deux éléments, entre deux périodes historiques, entre deux tendances, entre deux styles, entre deux manières de faire, de voir, d’écrire, de penser, de croire ? Comment, aussi, se dégager de cet entre-deux ? Les transitions sont-elles porteuses d’une dimension de rupture, d’innovation, de transfert, d’échange, de circulation ? En allant plus loin dans la réflexion, ces objets incarnent-ils réellement le passage d’une pratique, d’une période, d’un style à un(e) autre ou le sont-ils parce que le chercheur les considère comme tels ? La notion de « transition » est-elle une nouvelle catégorie, une nouvelle construction pragmatique mais néanmoins féconde ? Ce concept contribue-t-il au renouvellement de nos disciplines et pourquoi ?
Cette approche méthodologique pourra être envisagée via des questionnements concrets touchant aux transitions culturelles, linguistiques, artistiques, historiques qui s’opèrent entre les XIVe et XVIIe siècles en Europe occidentale et dans le bassin méditerranéen, que ce soit par le biais des acteurs, de leurs oeuvres (objets, textes), des idées et/ou des espaces dans lesquels ceux-ci évoluent.
Les communications feront l’objet de discussions que l’on souhaite résolument transdisciplinaires. Elles n’excéderont pas vingt minutes et seront présentées en français, en anglais ou en italien. À l'issue de chacune des interventions, un court débat sera engagé avec les auditeurs.
Le comité organisateur attend les propositions des doctorants, belges ou étrangers, pour le vendredi 15 septembre 2017 au plus tard, sous forme d’un dossier à adresser à l’UR Transitions (journeesdoctorales.transitions@gmail.com) par courriel en fichier joint. Ce dossier comprendra les coordonnées personnelles du doctorant et celles du (des) directeur(s) de recherche, l’intitulé de la thèse, l’intitulé de la communication, l’année d’inscription en thèse et un résumé d’une quinzaine de lignes de la communication proposée, rédigé en français, en anglais ou en italien. Un avis d’acceptation ou de refus de la communication sera envoyé aux doctorant(e)s le 15 octobre 2017.
Chaque doctorant(e) est invité(e) à se renseigner auprès de son université sur la possibilité de valoriser sa participation aux journées dans le cadre de sa formation doctorale (attestation, obtention d’ECTS, etc.). Les organisateurs fourniront, à l’issue du séminaire, un document certifiant la participation active du (de la) doctorant(e). Par ailleurs, au vu de ses moyens financiers limités, l’UR Transitions ne pourra pas prendre en charge les frais de transport et d’hébergement éventuels des participant(e)s.
Comité organisateur : Emilie Corswarem, Sébastien Damoiseaux, Frédéric Degroote, Aurore Drécourt, Adelaïde Lambert, Anne-Sophie Laruelle, Julie Piront
Comité scientifique : Emilie Corswarem, Annick Delfosse, Laure Fagnart, Marie-Elisabeth Henneau, Nicola Morato, Julie Piront