Séduire: Discours, représentations et pratiques de la séduction du Moyen Âge à nos jours

Université Toulouse - Jean Juarès

Nouvelle Maison de la Recherche, Amphi F417

1-3 juin 2017

Le colloque propose d’interroger la séduction de manière élargie tout en ayant conscience des limites imposées par l’immensité de cette réalité. Plusieurs axes thématiques ont été retenus, afin de proposer des éléments de réponse, de suggérer des pistes de réflexions et de dégager les différents langages de la séduction.

Axe 1.- Rhétorique de la séduction

La séduction impliquant un acte de communication, elle utilise de fait le discours – oral, écrit, textuel ou imagé – pour tenter de convaincre. Il s’agit ici de discuter des procédés mis en œuvre par les séducteurs afin de rallier des individus à une cause ou afin de voir exprimés des convictions et des désirs qui, initialement, n’étaient pas présents chez eux. L’art de la persuasion est un outil essentiel pour affirmer le bien-fondé de son point de vue et les domaines d’énonciation sont particulièrement évidents en politique ou dans la publicité, où il importe de séduire. Mais le propos pourra s’intéresser à tout dispositif argumentaire de la séduction visant à faire adhérer à un principe, une cause, un sentiment ou un geste.

Axe 2.- Genre, Séduction, et sexualité

La notion de « séduction » est en général associée à la sexualité et au désir, à l’art de plaire à l’autre pour le posséder. Les codes de la séduction se sont aujourd’hui enrichis de pratiques et  de normes liées à nos sociétés contemporaines qui conjuguent des comportements nouveaux et des mécanismes d’approches et de découvertes quasi immuables. Commune à toutes les cultures et civilisations, la pratique de la séduction connaît des formes et des manifestations qui peuvent être différentes. Approcher la séduction par le genre permet de dépasser également une séduction qui serait réduite à une approche hétéro-normée, autorisant par là-même à étendre la question de la séduction aux relations homosexuelles. Il s’agit alors de prêter attention aux rapports entretenus par le genre, la séduction et la sexualité.

Axe 3.- La séduction dans les arts et arts de la séduction : les arts, poésie, romans, correspondances

La séduction est abondamment traitée dans les arts qui, par définition, ont pour vocation de charmer les sens, d’attiser la curiosité, la réflexion, l’identification ou encore l’admiration. Partir en quête des formes et expressions de la séduction dans les arts s’avère chose ambitieuse. Les représentations artistiques de la séduction, de la rencontre amoureuse, sont innombrables. Comment les arts disent-ils ce qu’est l’acte de séduire ? Il s’agit ici d’apprécier la lecture artistique apposée par les arts sur le phénomène de la séduction. Les nombreuses lectures et interprétations des épisodes mythologiques montrent, par exemple, qu’il y a dans la perception de la séduction des modalités d’interprétations plurielles, trahissant à la fois des sensibilités et des contextes différenciés.

Axe 4.- La séduction à la lumière de la philosophie/théologie/droit

L’approche juridique et philosophique de la séduction est essentielle. La question de la moralité fut en effet de longue date un objet de préoccupation commun au trône et à l’autel, veillant à statuer sur les comportements jugés respectables et sur ceux qui ne l’étaient pas. L’association de la séduction à la tentation et à ses nombreuses déclinaisons, permet de saisir l’évolution d’une pratique sociale et des dangers qui ont pu lui être associés. La prostitution, le stupre, la fornication, l’adultère, rapt de séduction, et, par exemple, sont au Moyen-âge et sous l’Ancien Régime, voire jusqu’à nos jours, explicités notamment par la question de la responsabilité/culpabilité du séducteur/séductrice, et de son ascendant sur le séduit/ la séduite.

Pour tout complément d'information, voir https://seduction.hypotheses.org/

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