Une mise en scène très intéressante de Britannicus, avec très peu de moyens. La scène est dominée par une machine infernale qui ancre l'unité de lieu: le piège gigantesque s'ouvre et se referme sur les personnages. Les acteurs sont formidables, surtout Agrippine. La mise en scène donne à voir les silences raciniens: relation incestueuse entre Néron et Agrippine, désirs et fantasmes. Le rideau s'ouvre sur l'enlèvement de Junie, une scène seulement rapportée par Néron mais jamais véritablement montrée. Et le corps de Junie est capturé par des assaillants invisibles...
Seul problème: c'est un spectacle du off, donc limité en temps et l'on n'entend pas tous les vers de Racine...