Writing letters / Ecrire à l’autre: The intimate in the global, from letters to snapchat / L’intime à l’heure du global, du papier à l’écran
The editors of French Historical Studies seek articles for a special issue on letters and correspondence in the francophone world to appear in 2021.
Personal and intimate writings (sometimes called “ego documents”) have long stood in the shadow of more “official” historical sources. Traditionally, historians have used letters for biographical purposes and only rarely based social and political histories primarily on epistolary exchanges. Yet recent works in the history of intimacy have not only revealed the richness of writing intimate histories; they have also shown how connected our sense of self and our emotional lives are to wider historical dynamics.
This special issue of French Historical Studies proposes to take stock and press on with this historiographical renewal. If letters mark the intersection of the personal and the social, of public and private, what does it mean to write to and be read by someone else? What are the social and cultural conditions of this form of writing to “an other”? When and where can one speak of shared “epistolary cultures”?
We seek a wide range of approaches to the topic, to reflect the variety of recent scholarship. Our starting point is the letter as a “private” object, but one that is neither circumscribed to the private sphere nor limited to a specific material form (paper). Rather, we take it to mean (with Cécile Dauphin) an act of written communication to someone who isn’t there.
We encourage submissions to pay attention to the materiality of writing, to changing media and conditions of circulation. Today we write to people more than ever before, whether by email, text messages, or social media. We spell out “phone” conversations and send 16 million text messages every minute around the world, creating new forms of language and new ways of relating to one another. How do technological innovations change patterns of circulation? What role do distance and absence play at different moments in time? When do we prefer to write rather than talk?
All periods, from medieval to contemporary, are welcome. Transnational perspectives that grapple with the role of the intimate within global and connected histories are particularly encouraged.
Queries about submission and other matters should be addressed to the guest editors: Thomas Dodman (td2551@columbia.edu), Caroline Muller (ccarolinemuller@gmail.com) and Anne Verjus (anne.verjus@ens-lyon.fr).
To submit an article, visit https://www.editorialmanager.com/fhs/default.aspx. After registering, follow the submission instructions under “Instructions for Authors” on the website. Articles may be in either English or in French but must in either case conform to French Historical Studies style and must be accompanied by 150-word abstracts in both French and English. Manuscripts should be between 6,000 and 10,000 words. For any illustrations authors must obtain written permission for both print and online publication from the relevant persons or institutions.
The deadline for submissions is August 19, 2019.
Les éditrices de French Historical Studies lancent un appel à articles pour un numéro spécial de la revue sur l'usage des lettres et correspondances en histoire (de la France), à paraître en 2021.
Les écrits personnels et privés sont longtemps restés dans l’ombre de documents jugés plus légitimes pour écrire l’histoire. Ainsi, la lettre a-t-elle surtout servi à documenter l’histoire biographique de personnages historiques, et rares sont les ouvrages d’histoire sociale ou politique qui s’appuient principalement sur ce matériau. Pourtant, des travaux récents ont montré qu’une histoire de l’intime, voire par l’intime, était possible, dépassant le récit des trajectoires individuelles pour aborder la formation du moi et le rôle des sensibilités dans des dynamiques historiques beaucoup plus vastes.
Dans ce contexte de renouvellement des usages historiens de la correspondance, ce numéro spécial de French Historical Studies voudrait contribuer à la réflexion. Ainsi, à la “croisée de l’individuel et du social” (Bossis, 1994), du secret et du public, que révèle ce geste d’écrire pour être lu.e par autrui ? Quelles sont les conditions sociales, culturelles, de cette “écriture à l’autre” ? Peut-on parler de cultures épistolaires ?
Les propositions devront prêter attention à la matérialité de l’écriture, à l’importance de son support et à ses conditions de circulation. L’écrit à l’autre atteint, aujourd’hui, une ampleur sans précédent : que ce soit par les mails, les sms ou les réseaux sociaux, on s’écrit plus que jamais. La conversation “téléphonique” s’écrit plus qu’elle ne se parle, désormais. La lettre voyage, le sms surgit : l’écriture à l’autre en est-elle changée ? Quels rôles jouent l’absence et la distance géographique ? Comment ces espaces de circulation se trouvent-ils modifiés par les transformations techniques ? Dans quel cas préfère-t-on s’écrire alors qu’on pourrait se parler?
Notre conception des approches possibles de ce sujet est large. Nous souhaitons que ce numéro de FHS reflète la variété des usages historiographiques de cette “écriture à l’autre”, dans la multiplicité de ses acceptions. Nous partons d’une définition de la lettre comme objet “privé”, qui ne se réduit pas à l’écriture du privé, et dont la matérialité ne se limite pas au papier, en reprenant la définition qu’en a donnée Cécile Dauphin, en 2002 : un acte qui consiste à communiquer par écrit et dans l’absence de l’autre.
Toutes les périodes de l’histoire entrent dans notre champ d’investigation, de l’époque médiévale à nos jours. Les perspectives transnationales, qui s’intéressent à la place de l’intime dans le global, et au sein d’une histoire connectée, sont particulièrement encouragées.
Les propositions d’articles, ainsi que toutes vos questions, sont à adresser à nos éditeur et éditrices invité.e.s : Thomas Dodman (td2551@columbia.edu), Caroline Muller (ccarolinemuller@gmail.com) et Anne Verjus (anne.verjus@ens-lyon.fr).
Pour soumettre un article, veuillez consulter https://www.editorialmanager.com/fhs/default.aspx. Après vous être enregistré.e.s, suivez les instructions de la section « Instructions for Authors ». Les articles peuvent être soumis en anglais ou en français, mais, dans les deux cas, ils doivent être conformes au style de le revue French Historical Studies, et doivent être accompagnés d’un résumé de 150 mots rédigé à la fois en français et en anglais. Les manuscrits doivent comporter entre 6 000 et 10 000 mots (notes non comprises). Concernant les illustrations, les autrices et les auteurs doivent obtenir la permission écrite de les publier sous forme papier et digitale de la part des personnes dépositaires des droits sur ces images, ou de la part des responsables des institutions d’où les images sont originaires.
La date limite pour soumettre les articles est fixée au 19 août 2019.