Appel à communications : L’intertextualité dans la littérature et les arts

Le 12 et le 13 décembre 2017 à Agadir

Colloque International organisé par ACF (l’Association Culturelle Francophone) en collaboration avec LARLANCO (Laboratoire de Recherche sur Langues et la Communication) et la mairie d’Agadir

Propositions : avant le 26 novembre 2017

Argumentaire

« (…) le magnétisme  des œuvres de l’autre. C‘est de ce constat sidéré avec la littérature que naissent les peurs et les joies les plus contrastés pour l’écrivain lorsque prenant la plume, il sent venir à lui, à la manière d’un  défoulé, les mots qu’il avait  pris tant de plaisir à lire chez les autres ». Tel se résumerait ainsi l’acte d’écrire, celui qui nous rappellerait combien l’approche intertextuelle a de beaux jours devant elle. Ouverte par Gérard GENETTE dans son Palimpseste à l’hypertextualité, cette herméneutique du texte littéraire nous renvoie inlassablement  à cette angoisse de l’immersion dans l’identité de l'autre, dans cette inévitable interrogation sur ce qu’aurait appelé Hjelmslev, the meaning of meaning ;  ce sens que laisse transparaitre chaque forme - qu’elle soit littéraire artistique ou tout simplement inhérente à la parole - et qu’on ne peut appréhender sans ce jeu de miroir avec la facture de l’expression d’un double, d’une altérité ; de celui qui nous a précédé ou bien de celui qui va nous succéder et tentera de nous imprégner de cette portion de lui-même, de ses interrogations, de ses doutes et de ses découvertes.

On connaît cette fameuse phrase de Flaubert « Madame Bovary c’est moi » : on oublie que malgré son aversion au style de Balzac, l’auteur drôlement réaliste avait une fascination pour l’écrivain ; troublé de relever des similitudes frappantes entre Le Médecin de compagne et Madame Bovary, en s’écriant par ailleurs « Luis Lambert c’est moi », personnage balzacien qui lui rappelait son roman subrepticement autobiographique, Le journal d’un fou.

Quand elle est consciente, l’intertextualité devient une émulation : « Quand on joue à la paume, c’est d’une même balle qu’on joue l’un et l’autre l’un la place mieux » 

Angoisse ou fascination des traces  parfois souterraines de la création de l’autre dans l’œuvres d’un tiers, l’intertextualité est cet exercice incontournable, fatidique et incommensurable ; non pas comme un appel des sans dieux, mais comme un geste désespéré et humble devant cet appel à une inspiration  imbibée d’échos et de voix universelles ; un exercice vieux comme l’est le monde : où « tout est dit d’avance et l'on vient trop tard ». Mais pour quoi alors redire ?

 

Dans sa huitième édition, le colloque que nous organisons à Agadir privilégiera cette intertextualité appelée floue,  ouverte à l’altérité et à la voix de l’autre.

Nous continuerons certes à réinterroger cette approche critique à partir de sa fonction opératoire, dans la mesure où elle constitue un outil d’analyse à même de décrire une poétique du texte littéraire... Autrement dit il s’agit, là encore,  d’étudier ce que le texte fait des autres textes qu’il invoque, comment il les modifie, les phagocyte, les transforme ou les révoque ; le texte étant pris dans un sens sémiotique ouvert à tout discours et à toute manifestation artistique.

 

Axes du Colloque

- L’ironie littéraire : un acte fondateur de l’intertextualité

- Hypertextualité et analyse de discours : le discours rapporté

- La réception en tant que dimension principale de l’intertextualité

- L’intertextualité comme champ des possibles des textes ou comme mémoire des œuvres

- L’imitation , ou l’intertextualité par anachronisme

- La stylistique, une clef indispensable dans le décodage de l’intertextualité inavouée

- Intertextualité et altérité

- Histoire des idées et intertextualité

- Intertextualité et interdiscursivité

- Cinéma et peinture (l’intertextualité de l’image)

- Hypertextualité, parodie ou pastiche

- Intertextualité en art

- Intertextualité et publicité

- La mise en abyme comme forme générique de l’intertextualité.

- La photographie et le texte ethnographique

 

COMITE SCIENTIFIQUE

Ahanouch Jamila (Université Ibn Zohr)

Boujghagh Hassan (Université Ibn Zohr

Chakir Bouchra (Dar El Hadith HASSANIA ,RABAT)

Diane ElHoucine (Iniversité Ibn Zohr)

Eric Hopprnot (Université Paris IV)

Laila Errhouni (Université Ibn Zohr)

Nacer Idrissi (Université Ibn Zohr )

Wahbi Mohamed (Université Ibn Zohr)

PilorgetJean-Paul (Ecole Normale supérieure , Paris)

Faisa Guennoun (Université Allal Ben Abdallah , Fès)

Slamti Sad (Université Ibn Zohr)

 

COMITE D’ORGANISATION

Lamia BENJALLOUNE

Imane JALLOUL

Kanza KASSEMI

Laila ERRHOUNI  

Wahbi Mhamed

Slamti Sad

 

Les propositions de communication sont à envoyer conjointement à ces deux adresses:

de_saaade@hotmail.com

m_hamedwahbi@hotmail.com

 

CONDITIONS DE PARTICIPATION

Obligation de s’engager à participer dans l’un des axes précités. Envoi d’un résumé du travail de recherche avant le 26 novembre 2017. Date de communication de l’avis favorable du comité scientifique : le 28 novembre Les frais de participation sont de 100 euros versés sur le compte de l’association dès réception de l’acceptation. Aucun argent n’est accepté sur place. Langues du Colloque : Arabe, Français.

Source: Fabula