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Enfanter dans la France d’Ancien Régime
Posted: 21 Mar 2017 - 11:21

Dir. Laetitia Dion, Adeline Gargam, Nathalie Grande  et Marie-Élisabeth Henneau

Artois Presses Université, 2017. ISBN 978-2-84832-270-4, 236 p., 18€.

L’accouchement fut pendant des siècles un art du ressort des femmes. Du Moyen Âge jusqu’au Grand Siècle, les femmes ont exercé un monopole professionnel sur cette activité, en ville comme à la campagne. Mais dès le XVIIe siècle, la médicalisation de la science obstétricale a opéré un bouleversement des rôles et entraîné, à la fin du XVIIIe siècle, une inversion faisant d’une affaire de femmes un domaine soumis à la science masculine. Or, malgré la richesse des travaux consacrés aux croyances et aux rites, aux pratiques médicales et aux souffrances liées à l’accouchement, les conséquences de ce tournant n’ont pas encore toutes été tirées. Cet ouvrage veut remettre les femmes au cœur de l’acte d’enfanter, en envisageant les pratiques, discours et représentations de l’accouchement d’un point de vue genré. Découvrir le métier de sage-femme, les textes où elles ont transmis leur savoir, les pratiques et les risques du métier, l’iconographie et les fictions qui les représentent, voire les objets pédagogiques et les instruments qui gardent la trace de leur travail, permet ainsi d’envisager l’existence d’une expérience et d’une perception féminines différentes de la science masculine.

Table des matières

Jacques Gélis  : Préface

Partie I – L’art d’être sage-femme

Julie Pilorget: « Comment meraleresse se doit contenir en ladite science » Le statut de sage-femme à Amiens à la fin du Moyen Âge

Valérie Worth-Stylianou : Qui assistait à un accouchement en France entre 1530 et 1630 ?

Adeline Gargam : Un nouveau critère d’évaluation du « genre » en obstétrique : les opuscules d’accouchement écrits par les femmes au XVIIIe siècle (1677-1800)

Partie II – Les sages-femmes face à la justice

Laura Tatoueix: L’avortement dans le discours médical (XVIe -XVIIe siècle) : entre prescription, condamnation et tabou

Géraldine Ther La représentation des sages-femmes dans les factums de la fin de l’Ancien Régime ..

Partie III – L’exemple d’une sage-femme célèbre : Louise Bourgeois

Ophélie Chavaroche : Toucher le corps des femmes au XVIIe siècle : empirisme, soin et savoir dans les écrits médicaux de Louise Bourgeois dite Boursier

Alison Klairmont Lingo : Connaître le secret des femmes : Louise Bourgeois (1563-1636), sage-femme de la reine, et Jacques Guillemeau (1549-1613), chirurgien du roi

Stephanie O’Hara : La représentation de Louise Bourgeois dans une traduction anglaise du XVIIe siècle : histoire de l’obstétrique, traduction et genre

Partie IV – Représentations littéraires et iconographiques du XVIe au XVIIIe siècle

Jennifer Ruimi : Filles grosses d’enfant dans les parades de société, de la peur au rire

Isabelle Brouard-Arends : Corps et cœurs maternels en détresse, corps et cœurs maternels émerveillés : évolutions des représentations de la maternité dans le discours littéraire des Lumières .

Vincent Jolivet : Accouchements libertins : Sade et la femme enceinte.

Emmanuelle Berthiaud : Soulever « le voile derrière lequel la nature se cache ». Les représentations anatomiques de la grossesse (XVIe – XVIIIe siècle) : quels savoirs masculins et féminins ?

Marion d’Amato : La représentation de la femme enceinte et de la parturiente : quand les domaines artistiques et médicaux modèlent le corps féminin

Bibliographie critique

 

Index

Commandes: http://apu.univ-artois.fr/Revues-et-collections/Etudes-litteraires/Enfanter-dans-la-France-d-Ancien-Regime 

Source: SIEFAR

Delphine Reguig, Histoire littéraire du XVIIe siècle
Posted: 16 Mar 2017 - 09:04

Paris, Armand Colin, collection "Cursus", 2017. EAN13 : 9782200611965. 

Période foisonnante, le XVIIe siècle littéraire voit progressivement émerger un ensemble d’œuvres qui va recouvrir ce que nous appelons aujourd’hui « littérature ». Cette émergence entraîne avec elle l’apparition d’un public qui prend conscience de lui-même, s’exerce à la critique et revendique un espace où le débat échappe à l’emprise politique.

Né de l’effroi des guerres de religion et de la nécessité de faire dialoguer les hommes entre eux, le XVIIe siècle rend successivement visibles la langue française, qui supplante le latin ; le style, qui déborde la rhétorique ; l’écrivain, qui remplace l’autorité.

L’auteur renouvelle ici les représentations du « Grand Siècle » en se replaçant dans les pratiques culturelles de l’époque. Elle restitue à ces œuvres et à ces grandes figures d’auteurs toute leur modernité.

Table des matières:

Après la Renaissance : écritures en mouvement (1595-1635). Écrire français : la paix et la prose. L’efflorescence poétique : figures et peintures. Un nouvel humanisme : explorations narratives et dramatiques.

L’institution des belles-lettres : débats et définitions (1635-1661). L’élaboration du «bon usage » : à la recherche du modèle littéraire français.  Les voies de la raison : rationalisme, libertinage et controverses religieuses. Le théâtre, laboratoire de la modernité esthétique.
Écrire sous Louis XIV : un absolu littéraire ? (1661-1685). Réfléchir l’homme : une ambition en prose et en vers. Le questionnement poétique : grandeurs de la fiction. Sa majesté le théâtre : affirmation des genres dramatiques.
Écrire sous Louis XIV : vers la « littérature » (1685-1711). Anciens et Modernes : la querelle du siècle. Rendre raison : le temps des dictionnaires. Le retour du merveilleux : contes, fables et mythes.

Url de référence : http://www.armand-colin.com/histoire-litteraire-du-xviie-siecle-9782200611965

Source: Fabula

Marcos Gleizer, Vérité et Certitude chez Spinoza
Posted: 16 Mar 2017 - 08:59

Paris, Classiques Garnier, 2017. EAN 9782406057086. 264 pages. 39€.

 Cet ouvrage examine les notions de vérité et de certitude chez Spinoza afin de comprendre le sens et la portée de sa célèbre thèse « veritas norma sui et falsi est ». Il montre ainsi que la théorie spinoziste de la vérité contient une solution cohérente pour le problème de la certitude.

 Table des matières

Commandes: https://www.classiques-garnier.com/editions/index.php?option=com_virtuemart&page=shop.product_details&flypage=flypage_garnier.tpl&product_id=2746

Source: Fabula

L. Giavarini (dir.), Pouvoir des formes, écriture des normes. Brièveté et normativité (Moyen Âge/ Temps modernes)
Posted: 16 Mar 2017 - 08:56

Dijon, EUD, "Société", 2017, 20 euros., Editions universitaires de Dijon (EUD), collection "Sociétés", 2017. EAN13 : 9782364412125.

Comment les normes sont-elles produites et transmises dans des formes, en particulier dans des formes dites « brèves » ? Quel est le rapport entre une forme réglée et la normativité ? Quelles opérations de classement et de règlement du monde se lisent dans la structure des formes ? Pourquoi des énoncés, juridiques, poétiques, politiques, se veulent-ils brefs et en quoi cette qualification intervient-elle dans la production d’une normativité ou, différemment, dans la perception qu’il y a des règles ?

Loin de considérer la brièveté comme un fait en soi ou une mesure objective des choses, les contributions pluridisciplinaires réunies ici en interrogent la valeur d’opacification ou de clarification, de réduction de la pensée mais aussi de mémorisation des règles, de décontextualisation autant que de production d’un certain ordre d’intelligibilité. Ce sont ainsi des actions – inscrites dans des pouvoirs et des institutions, productrices de discours, de modélisations, de formalités – qui constituent le coeur de ces analyses.

Table des matières : 

Introduction: Laurence Giavarini (université de Bourgogne)

Administrer / juger : l’entrée dans la procédure et l’institution par la brièveté

L’exemple ou la norme ? De l’art d’administrer par formulaire (XIIIe-XIVe siècle)", par Arnaud Fossier (université de Bourgogne).

"Le fait bref du cardinal. Autour du Stilo legale de GB Luca", par Paolo Napoli (EHESS).

"Des notables aux maximes du droit : le report des décisions de justice et la forme brève autour de la Renaissanc"e, par Géraldine Cazals (université de Rouen).

Le sens de la brièveté des décisions de justice comme mode d’écriture du droit", par Fanny Malhière (université de Bourgogne).

Un « paysage de normes » : l’équivocité normative des formes brèves

"Aux grands maux les formes brèves", par Frédéric F. Martin (université de Nantes).

"Du liber locorum rerum à la maxime de droit, Le Caron et la forme brève", par Stefan Geonget (université de Tours).

"Les maximes de Machiavel", par Stéphane Bonnet (Centre d’Histoire des Systèmes de Pensée Moderne) de Paris I).

"L’expression du devoir dans les quatrains de président Favre", par Eric Tourrette (université de Lyon III).

Dénaturaliser la brièveté des formes littéraires

"Une forme morale en trompe l’œil. Grisélidis de Ch. Perrault", par Mathilde Bombart (université de Lyon III).

"Mesure de la mesure : forme du cas et de l’exemple (André Jolles et La Fontaine)", par Laurence Giavarini (université de Bourgogne).

"Ce n’est pas l’auteur qui parle… Un pari éditorial de la SFIO en 1908", par Vincent Chambarlhac (université de Bourgogne).

Eléments de bibliographie

Index des notions

Source: Fabula

PHILOSOPHIE ET LIBRE PENSÉE. PHILOSOPHY AND FREE THOUGHT. XVIIe et XVIIIe siècles.
Posted: 16 Mar 2017 - 08:53

Textes réunis par Lorenzo Bianchi, Nicole Gengoux et Gianni Paganini. Paris, H. Champion, 2017. ISBN 9782745331380. 582 p. 90€.

À l’origine de ce recueil, un double colloque international, l’un à Lyon, l’autre à Naples, a réuni des spécialistes de philosophes du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle pour traiter de l’apport des courants dits « libertins » et, plus largement, de la libre pensée à ceux qu’une historiographie traditionnelle, mais encore vivace, reconnaît comme seuls «philosophes»: Hobbes, Descartes, Spinoza, Pascal, Bayle, Leibniz, Kant… Il s’agit donc, d’une part, de reconnaître l’apport de la libre pensée à l’évolution des idées et, d’autre part, de mettre les grands penseurs en dialogue avec le contexte historique qui fut le leur.

L’ensemble des interventions met remarquablement en évidence l’importance des arguments de la pensée critique et de la libre pensée à l’âge classique, qu’ils soient acceptés, refusés ou réutilisés, tout en montrant la complexité d’une époque où, malgré la censure régnante, les idées progressent à travers et grâce à un dialogue constant, qu’il soit paisible ou conflictuel, entre les penseurs plus ou moins religieux.

Lorenzo Bianchi est professeur d’histoire de la philosophie à l’Université de Naples «L’Orientale ». Spécialiste de Bayle et Montesquieu, il est l’auteur de Tradizione libertina e critica storica (Milan, 1988) et de Rinascimento e libertinismo (Naples, 1996). Il a coordonné la parution de nombreux volumes; parmi les plus récents: L’umanesimo scientifico dal Rinascimento all’Illuminismo (en collaboration avec G. Paganini, Naples 2010), Critica e ragione/Critique et raison (en collaboration avec A. Postigliola, Naples, 2011), Montesquieu et les philosophies de l’histoire au XVIIIe siècle (en collaboration avec R. Minuti, Naples, 2013).

Nicole Gengoux, agrégée et docteur en philosophie, mène ses recherches dans le cadre du CERPHI (UMR 5037, Institut d’histoire de la pensée classique, E.N.S. de Lyon) sur le libertinage, l’incrédulité et l’athéisme au XVIIe siècle. Elle a publié chez Honoré Champion: Un athéisme philosophique à l’âge classique, le Theophrastus redivivus, 1659, en 2 volumes, (monographie), 2014; Entre la Renaissance et l’Age classique, le Theophrastus redivivus, 1659, (colloque, puis édition du recueil), 2014; Une lecture philosophique de Cyrano: Gassendi, Descartes et Campanella, trois moments du matérialisme (2015) (monographie).

Gianni Paganini est professeur d’histoire de la philosophie à l’Université du Piémont (Vercelli), membre du Centre de recherche de l’Accademia dei Lincei (Rome) et résident de l’IEA (Paris). Il est spécialiste de la philosophie du XVIIe et XVIIIe siècle (en particulier du Theophrastus redivivus qu’il a édité en 1981 avec Guido Canziani), mais il s’est occupé aussi de philosophie contemporaine (notamment de la philosophie française du XXe siècle). Il a obtenu le Prix La Bruyère de l’Académie Française en 2009 pour son livre Skepsis (Paris, Vrin, 2008) et le prix pour la philosophie de l’Accademia dei Lincei en 2011.

Commandes: https://www.honorechampion.com/fr/10366-book-08533138-9782745331380.html